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1820-1823: LA CONFUSION ROMANTIQUE

Publié le 18/06/2012

Extrait du document

 

• Durant les premières années de la « bataille romantique «,

la politique va brouiller les cartes, et l'« enchevêtrement

des opinions et des partis, du romantisme et du classicisme, du

conservatisme et du libéralisme« (F. Baldensperger), en entretenant

l'équivoque, empêchera les jeunes écrivains ouverts aux

idées nouvelles de se grouper en une équipe homogène.

• Les uns, jeunes poètes« bien pensants« (Hugo, Vigny, etc.),

rassemblés autour de Soumet, et respectueux de. l'ordre

établi, n'osent pas encore, malgré leurs premiers vers, se

montrer révolutionnaires en littérature.

• Les autres, notamment Stendhal, libéraux en politique, se

montrent plus hardis en littérature. Sous l'influence du Romantisme

italien et de son chef, Manzoni, Stendhal lance un premier

manifeste où il esquisse la théorie du drame romantique.

• Cependant on s'efforce dans certains milieux de donner une

première définition d'ensemble du Romantisme, tandis que

des escarmouches annoncent la bataille.

« LA CONFUSION 47 le Grand.

» Le groupe de la rue Saint-Florentin y adhère en bloc et y est comme absorbé.

Le jeune Hugo y 1 it ses premières Odes, tandis que Duvicquet, collaborateur des Débats, y affirme que le genre romantique n'a aucune valeur littéraire et, au fond, n'existe pas.

c) 1822 : vers Je Romantisme.

Voici que paraissent les deux premiers recueils de la nouvelle génération : les Odes de Victor Hugo et les Poèmes d'Alfred de Vigny.

La critique est assez froide, mais semble pourtant s'in­ quiéter de ce qu'ils bravent trop volontiers les règles classiques.

Pourtant la préface de Victor Hugo donne encore des gages de sagesse, tout en essayant de définir le nouveau lyrisme comme l'expression d'une sensibilité nouvelle.

V.

HUGO, Préface des Odes ( 1822).

1 ; Le domaine de la poésie est illimité.

Sous le monde réel, il existe un monde idéal, qui se montre resplendissant à l'œil de ceux que des méditations graves ont accoutumés à voir dans les choses plus que les choses ....

~ Voir aussi pp.

121 et 132.

Les aînés sont plus audacieux.

La même année, on applaudit les Mac­ chabées d'Alexandre Guiraud, Saül et Clytemnestre de Soumet, qui tentent d'introduire le lyrisme épique dans la tragédie et de faire craquer les cadres de celle-ci.

Soumet ne serait-il pas le chef désigné de la nouvelle école? Et voici qu'une troupe anglaise, venue pour la première fois jouer Shakespeare à Paris, provoque un scandale.

STENDHAL.

1 1 • : Les jeunes libéraux, excités par le Constitutionnel et le Miroir, ont chassé les acteurs anglais de la Porte-Saint-Martin et privé d'un plaisir fort vif les Français qui, à tort ou à raison, aiment ce genre de spectacle.

On sait que les sifflets et les huées commencèrent avant la pièce anglaise, dont il fut impossible d'entendre un mot.

Dès que les acteurs parurent, ils furent assaillis avec des pommes et des œufs; de temps en temps, on leur criait: Parlez français! En un mot, ce fut un beau triombphe pour l'honneur national! Comme on le voit, c'est le chauvinisme qui fut pendant longtemps le plus grand obstacle, en France, au succès du Romantisme.. »

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