1914: Le canon de 75

Le canon de 75, modèle 1897, constitua un progrès considérable pour l'artillerie française ; il fit certes des dégâts considérables dans les lignes allemandes lors de la première guerre mondiale, mais à vouloir tout miser sur cette arme, on négligea par trop l'artillerie lourde. Mobilité et rapidité. L'accroissement de la puissance et de la rapidité des canons était limitée par l'absence d'une réalisation élastique entre la masse reculante, mobile, et l'affût, immobile. En France, les recherches dans ce domaine furent menées par Sainte-Claire Deville et c'est le colonel Déport qui les concrétisa en inventant le canon de 75, en 1897. Posée sur un berceau dans lequel elle pouvait glisser, la bouche à feu était désormais freinée dans son mouvement de recul, puis stoppée par un frein hydraulique et, enfin, remise en position initiale par un récupérateur pneumatique ou à ressort. L'invention de ce lien élastique permit d'obtenir, avec le canon de 75, une cadence de tir rapide (12 coups à minute) grâce au récupérateur, sans avoir à repointer.