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(1936-1938) L'œuvre du Front populaire

Publié le 26/02/2011

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   analyse du sujet    • L'étude du Front populaire est l'une des plus fréquemment proposées ces dernières années encore qu'elle l'ait été, en général, sous la forme de commentaire de documents et non, comme ici en tant que question de cours (type A).    • Malgré la sécheresse et l'imprécision de l'énoncé, le candidat ne devra pas se contenter d'exposer les actions du Front populaire. Il devra également en montrer les insuffisances et les échecs. C'est un bilan global qui est demandé.

« • La défense de la démocratie contre le fascisme.

A l'intérieur : dissolution des ligues.

A l'extérieur : un soutien(discret) à l'Espagne républicaine. • Une amorce d'évolution dans les colonies.

En Algérie, notamment, projet Blum-Violette d'assimilation progressive :citoyenneté française accordée, sans renonciation au statut coranique, à 50000 indigènes; mais forte oppositiondes colons. II.

Les échecs 1.

La défaite financière et monétaire • La fuite des capitaux : 15 milliards (le quart des réserves de la Banque de France) entre avril et septembre 1936;les radicaux avaient refusé l'instauration d'un contrôle des changes. • La hausse des prix.

Car les augmentations des revenus et, donc, de la demande, ne sont pas accompagnées d'unaccroissement suffisant de la production. • Les insuffisances de la reprise économique.

La réduction du temps de travail n'est pas compensée par une reprisede l'embauche : les patrons sont réticents et, aussi, la production est freinée par le manque de personnel qualifié. • Le déficit du commerce extérieur : les produits français sont trop cher. • La dévaluation de 25 % : le «fane Auriol» (septembre 1936).

Trois autres dévaluations, par la suite, jusqu'à laguerre. 2.

Les tensions sociales • Le chômage ne se résorbe pas en raison d'une reprise insuffisante des affaires. • Des grèves reprennent, car la hausse des prix annule les effets des augmentations des salaires.

L'exposition de1937 n'est pas prête à temps. • Blum doit demander une «pause sociale» (février 1937).3.

Les difficultés politiques • L'agitation de la droite.

Elle se déchaîne contre « les salopards en casquette» ou le «ministre de la fainéantise»(Lagrange).

Une campagne de presse dénigre Roger Salengro, ministre de l'Intérieur, qui se suicide. • L'opposition de la bourgeoisie.

Outre le pouvoir économique, elle contrôle la presse et, par son influence sur leSénat, elle paralyse l'action de Blum.

Ainsi le Sénat refuse les pleins pouvoirs financiers à Blum. • La dislocation du Front populaire.

Blum est remplacé par Chautemps (février 1937).

Après l'échec d'un deuxièmeministère Blum (mars-avril 1938), les radicaux, avec le ministère Daladier, se rapprochent de la droite et desmodérés. Conclusion • Le Front populaire et son œuvre ont suscité, et suscitent encore, des controverses passionnées. • Pour la droite, le Front populaire a compromis l'effort de guerre en réduisant la durée du travail et a démobilisé laNation en favorisant « l'esprit de jouissance » ; elle l'accuse donc d'être responsable de la défaite de 1940. • Certains extrémistes de gauche ont reproché à Blum d'avoir trop fait confiance à ses adversaires, d'être resté «ungérant loyal du capitalisme», d'avoir refusé la conquête du pouvoir que la mobilisation ouvrière dans les usinesoccupées lui permettait de prendre. • Pourtant, si le Front populaire n'a pu augmenter le niveau de vie des Français, par contre, les conditions de viedes Français, et surtout celles des travailleurs salariés, ont été grandement et durablement améliorées.

Et leséchecs de Blum s'expliquent en partie par les circonstances : une fois acquis le train de mesures sociales de juin1936, le Front populaire est réduit à la défensive et au reflux.

Mais, disciple de Jaurès, Blum a voulu maintenir leslibertés démocratiques traditionnelles.

Malgré son échec, il a préservé l'image d'un socialisme dans la liberté.

Il lui aréservé un avenir.. »

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