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Wałęsa, Lech

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Wałęsa, Lech (1943- ), syndicaliste et homme politique polonais, président de la République de Pologne de 1990 à 1995.

Figure emblématique du syndicat Solidarité, dont l’action a contribué à la chute du système communiste en Pologne, Lech Wałęsa a reçu le prix Nobel de la paix en 1983, avant d’accéder à la plus haute fonction étatique.

2 L’ÉLECTRICIEN GRÉVISTE DE GDAŃSK

Né à Popowo, dans une famille paysanne de huit enfants, Lech Wałęsa travaille comme ouvrier mécanicien puis, à partir de 1967, comme électricien aux chantiers navals Lénine de Gdańsk. En décembre 1970, les chantiers navals sont le théâtre d’une grève contre l’augmentation des prix décidée par le gouvernement de Wladyslaw Gomulka. Accusé d’avoir été le meneur de la contestation et de pratiquer des activités syndicales clandestines, Lech Wałęsa est licencié en 1976. Travaillant de manière intermittente au cours des quatre années qui suivent, il s’engage de plus en plus dans le militantisme syndical.

En août 1980, bien qu’au chômage, Lech Wałęsa rejoint les chantiers navals et s’affirme comme le leader de la grève provoquée par une nouvelle hausse des prix, décrétée par le gouvernement d’Edward Gierek. Les chantiers navals de Gdańsk sont l’épicentre du mouvement suivi par 100 000 ouvriers, soutenu par l’Église, et dont le retentissement est cette fois national. Le gouvernement est contraint de négocier les accords de Gdańsk (31 août 1980) qui reconnaissent le droit de grève et autorisent les ouvriers à créer un syndicat indépendant.

3 LE LEADER CHARISMATIQUE DE SOLIDARITÉ

Solidarité (Solidarność, en polonais) est officiellement créé au mois de septembre 1980. Lech Wałęsa, qui a été reçu par le pape Jean-Paul II en janvier 1981, est élu président de Solidarité en septembre 1981 ; il en devient la figure emblématique et extrêmement populaire. Mais, sous la pression soviétique, le gouvernement polonais du général Jaruzelski décrète l’« état de guerre « le 13 décembre 1981. Il impose la loi martiale, suspend Solidarité et fait arrêter Lech Wałęsa ainsi que de nombreux autres responsables du syndicat. Libéré en novembre 1982, Lech Wałęsa est placé en résidence surveillée. En 1983, le prix Nobel de la paix lui est décerné. Le leader de Solidarité n’étant pas autorisé à quitter le territoire national, c’est sa femme qui va à Oslo (Norvège) chercher cette distinction, dont le retentissement en Pologne et dans le reste du monde est considérable.

Solidarité poursuit ses activités clandestinement tandis que la situation économique et sociale polonaise continue de se dégrader, ce qui rend le gouvernement de plus en plus impopulaire. À l’issue du mouvement de grève de 1988, le gouvernement se résout à lancer des négociations, dites de la table ronde, avec Lech Wałęsa. Après dix ans d’isolement, le leader de Solidarité est accueilli en voyage officiel à Paris, avec les honneurs d’un chef d’État, par le président Mitterrand en décembre 1988. Solidarité est légalisé en avril 1989 et autorisé à présenter des candidats aux élections législatives du mois de juin suivant. Lech Wałęsa ne se porte pas candidat mais il joue un rôle majeur dans la mise en place du premier gouvernement non communiste en Pologne, dirigé par Tadeusz Mazowiecki. En avril 1990, Lech Wałęsa est réélu à la tête de Solidarité.

4 LE PRÉSIDENT DE LA POLOGNE (1990-1995)

Le 9 décembre 1990, Lech Wałęsa devient le premier président de la République de Pologne élu au suffrage universel, avec 75,25 p. 100 des suffrages. La transition vers l’économie de marché commence sous son mandat tandis que la Pologne établit des relations avec l’Europe de l’Ouest (adhésion au Conseil de l’Europe et accord d’association avec la Communauté économique européenne en 1991). Mais, brouillé avec ses anciens alliés de Solidarité, confronté à une forte instabilité gouvernementale, parfois maladroit et autoritaire, Lech Wałęsa devient rapidement impopulaire et la gauche remporte les élections législatives de 1993.

Lors de l’élection présidentielle de 1995, Lech Wałęsa obtient 48,3 p. 100 des suffrages. Il est battu par un ancien communiste converti à l’économie de marché, Aleksander Kwasniewski. S’étant à nouveau présenté à l’élection présidentielle de 2000, il décide de se retirer de la vie politique après avoir obtenu moins de 1 p. 100 des suffrages.

Lech Wałęsa, catholique fervent, a publié son autobiographie sous le titre Un chemin d’espoir.

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