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L'ABSOLU N'EST QU'À LA FIN CE QU'IL EST EN RÉALITÉ (Hegel)

Publié le 22/02/2012

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hegel
La vie et la connaissance divines peuvent donc si l'on veut, être définies comme un jeu de l'amour avec lui-même ; cette idée tombe au niveau de l'édification et même de la fadeur, si l'on en retire le sérieux, la douleur, la patience et le travail du négatif. En soi cette vie est bien la sereine égalité et unité avec soi qui n'ont rien à faire avec l'être -autre et l'aliénation, ni avec le dépassement de cette aliénation. Mais cet en soi est universalité abstraite si l'on néglige sa nature d'être pour soi et par là le mouvement spontané de la forme. En déclarant la forme comme égale à l'essence, il est inexact de croire que la connaissance peut se satisfaire avec l'en soi ou l'essence et faire économie de la forme, que le principe absolu ou l'intuition absolue de la première dispensent de l'accomplissement de la première et du développement de la seconde. Précisément parce que la forme est aussi essentielle à l'essence que l'essence à elle-même on ne doit pas la saisir et l'exprimer comme essence seulement c'est-à-dire comme substance immédiate ou pure intuition de soi du divin, mais aussi comme forme et dans toute la richesse de la forme développée. C'est alors seulement qu'elle est conçue et exprimée comme actuelle. Le vrai est le tout. Mais le tout n'est que l'essence qui s'accomplit par son développement. Il faut dire de l'absolu qu'il est essentiellement résultat, qu'il n'est qu'à la fin ce qu'il est en vérité, et c'est en cela précisément que consiste sa nature d'être actuel sujet ou Devenir de soi.

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