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Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ?

Publié le 21/12/2012

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 De nombreuses histoires ont été tirées de ce rêve, cette impossibilité qu'a l'homme d'accomplir tous ses désirs. Seulement, serait-ce si bénéfique pour lui de le pouvoir ? Accomplir tous ses désirs constitue-t'il une bonne règle de vie ? Tout d'abord, nous nous devons de définir les différents termes de cette question. Accomplir est le fait d'agir afin d'achever quelque chose, de le réaliser. Le désir est quant à lui une notion bien plus complexe, car dans son sens même paradoxale. En effet, le désir se portant d'un objet à un autre, il est infini. Il constitue la recherche du plaisir, et est naturel chez l'homme. La question porte également la nuance « tous nos désirs «, ce qui signifie, accomplir tous les désirs, sans faire d’exception, ni de choix. Nous en venons alors à la règle de vie. Une règle de vie est une ligne de conduite à adopter en vue d'atteindre un but. Une bonne règle de vie peut être définie de deux façons. Effectivement, « bonne « a deux sens : l'un signifie efficace, qui permet d'accéder rapidement au but (ici le plaisir, voire le bonheur), et l'autre signifie conforme aux valeurs morales, du « bien «. Nous pouvons dès lors nous demander si le fait d'accomplir tous ses désirs peut être considéré comme une règle de vie efficace à suivre, ou bien si cette règle doit être nuancée, pour être en accord avec les règles fixées par notre morale.             L'homme cherche naturellement le plaisir, il le désire, uniquement pour ce qu'il est. Le plaisir peut être vu comme étant la visée ou la fin d'une action, mais également comme son couronnement. Défini souvent négativement par les philosophes, le plaisir est un sentiment, un état des choses, provoqué par la beauté, l'accomplissement d'un d&eac...

« l'accomplissement d'un désir ou même seulement par le simple fait d'être.

Accomplir tous ses désirs reposerait donc sur une recherche propre à l'homme, une recherche naturelle.

Une règle de vie se basant sur une recherche naturelle est par définition en accord avec les règles de la nature, et donc tout à fait normale pour un homme. Le fait de s'imposer une conduite à suivre implique une discipline, une obéissance aux principes fixés par cette ligne de conduite.

Se donner pour règle de réaliser tous ses désirs, c'est accepter la dite discipline, impliquée par la notion de règle.

Une vie dictée par une ligne de conduite, une règle de vie, est donc forcément une vie ordonnée, optimisée.

Cette vie ordonnée est un moyen de mener la recherche du plaisir, et donc d'organiser ses désirs, ses pensées. Nous en arrivons donc, si il y a une organisation, à la présence d'une réflexion introduite par cet accomplissement de tous les désirs, un recours à l'intelligence pour agir de manière ordonnée.

Cette organisation exclue donc les pulsions et les fantasmes, pour se concentrer sur l'efficacité, le désir.

Cette organisation est par exemple visible dans Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas.

En effet, Edmond Dantes, le héros, passe de longues années à préparer sa vengeance.

Son désir de se venger va le conduire à accomplir de grandes choses, afin de surplomber ses anciens adversaires, pour mieux les faire payer les années de sa vie perdues injustement en prison.

Il se fixa pour seul objectif de se venger, et réussit grâce à une vie parfaitement et minutieusement préparée. Dans certains cas, le désir peut même être source de création, de beauté, voire de vie.

Un peintre trouve son plaisir dans la peinture, et voit ce plaisir aboutir à la réalisation d'une oeuvre, de son oeuvre.

Le désir sexuel peut lui être source de vie, par la naissance d'un enfant.

Une infinité de désirs peuvent amener à la naissance de quelque chose, ou de quelqu'un.

Un désir peut donc être un besoin à l'échelle de l'espèce.

Le besoin est l'état de manque dans lequel se trouve un être vivant, lorsqu'il est privé de se qui assure sa conservation.

En effet, si les individus d'une espèce ne se reproduisent pas, l'espèce s'éteint.

Cependant, le besoin ne doit pas être confondu avec le désir, car ces individus ne mourront pas de ne pas se reproduire. Une règle de vie qui peut amener au dépassement de soi afin d'accomplir ses désirs n'est pas une règle de vie contraire à la morale.

Elle est d'ailleurs bénéfique à la morale, qui profite de cette avancée de l'homme, à. »

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