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ACTE II, SCÈNES 24-26 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)

Publié le 22/02/2012

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Beaumarchais a suggéré à la fin de ce deuxième acte que la Comtesse n'était pas restée insensible aux déclarations de Chérubin ainsi qu'à son comportement chevaleresque. Sa question dans la scène 24 : « Il a donc sauté par la fenêtre ? » ne se justifie que par le désir de s'entendre raconter ce qu'elle n'est pas loin de considérer comme un exploit. Elle s'inquiète pour lui :« Et s'il trouvait cet enfant au château ? »1 et refuse de l'exposer à de nouveaux dangers.
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« de lui conférer une nécessité dramatique incontestable.

Depuis le début du deuxième acte, les péripéties se sontsuccédé et ont montré que le Comte était incapable, par ses propres moyens, de triompher de Figaro et deSuzanne, qui ont pour alliée la Comtesse.

Seul l'obstacle extérieur au mariage, que constituent les prétentions deMarceline, vont lui permettre de triompher, momentanément du moins.L'apparition sur scène de Marceline est assez brève, encore plus que dans le premier acte.

C'est au cours du procèsqui aura lieu dans le troisième acte que ce personnage révélera toutes ses ressources.

Le dialogue entre Figaro etMarceline est rapide et acide.

Il confirme les indications données au premier acte et prépare les débats du troisième.Il permet aussi à la Comtesse et à Suzanne de se ressaisir après les émotions des scènes précédentes.

Le Comteoublie momentanément sa jalousie pour ne songer qu'aux moyens d'empêcher le mariage de Figaro. Les mésaventures de Bazile Bazile, qui reparaît sans véritable motif, croit opportun de présenter sa requête en même temps que celle deMarceline.

On ignore en quoi consistent exactement les « droits » qu'il prétend avoir sur elle.

Quoi qu'il en soit, soncas n'intéresse pas du tout le Comte qui décide arbitrairement des affaires qui seront jugées l'après-midi.

lia, deplus, de bonnes raisons d'être irrité contre Bazile dont il a appris dans la scène 19 qu'il était un agent double et qu'ildésigne par antiphrase : « Honnête Bazile ! agent fidèle et sûr ! »Bazile se rebiffe, ce qui surprend et irrite le Comte : « Vous résistez ! » Pourtant celui-ci tient compte desremarques de Bazile sur son emploi, exclusivement musical selon lui.

L'intervention du berger Gripe-Soleil semblen'avoir d'autre utilité que d'introduire un certain pittoresque dans la scène ainsi qu'une discrète attaque contrel'appareil judiciaire : « toute l'enragée boutique à procès du pays ».

Son zèle va permettre au Comte de se vengerdu pauvre Bazile en feignant de respecter son emploi.

Le tableau de Bazile accompagnant Gripe-Soleil en chantantest des plus comiques.La scène 23 montre que cette brimade a définitivement rangé Bazile parmi les opposants aux projets du Comte.

Lepersonnage de Bazile est décidément lié au renversement des proverbes ; dans la scène 11 il avait créé un nouveladage : « tant va la cruche à l'eau qu'à la fin...

elle s'emplit » ; ici c'est Figaro qui achève le proverbe qu'il était entrain d'appliquer à son propre cas : « Ah ! je n'irai pas lutter contre le pot de fer, moi qui ne suis...

Qu'une cruche.

»Cette reprise souligne la symétrie de construction entre les deux actes qui tous deux comportent une courte scènedans laquelle Figaro et Bazile échangent des propos doux-amers.La sortie de scène des personnages a lieu en musique.

La chanson de Figaro, si elle n'a pas le charme désuet decelle de Chérubin, révèle une simplicité de bon aloi et montre que l'arrivée de Marceline n'a pas ôté au valet sabonne humeur.. »

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