L'ADORATION DES BERGERS DE RIBERA

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-- • 1 ; -• ' •, r j L'ADORATION DES BERGERS 1650 Peintre espagnol XVII e siècle Huile sur t oile 2 38 x 179 cm ----------------------------- Anal yse ~ La scène se déroule au-dessous d'un pilier soutenant probablement un toit en auvent.

La Vierge est agenouillée au centre, face au nouveau-né ; ses mains sont jointes et ses yeux levés vers le ciel.

L'Enfant Jésus, figuré au pre­ mier plan, est installé dans la traditionnelle crè­ che garnie de paille ; on distingue aussi la tête du bœuf.

À droite, deux bergers s'inclinent devant l'Enfant , tandis qu'une vieille femme portant un panier sur le dos semble fixer d'un air distrait le spectateur.

Le côté gauche de la toile est occupé par un jeune pâtre qui ôte son chapeau en signe de respect.

On distingue l'âne à gauche et, allongé sur le sol, l'agneau.

Le fond du tableau est assez secondaire : il représente des nuages blancs, pâteux et denses, qui emprisonnent le ciel bleu et, dans le lointain, quelques bergers menant leur troupeau.

La composition multiplie les détails naturalis­ tes : les mains larges et rouges et l es visages p lissés des bergers ; le manteau et la botte de l'homme de droite.

Mais surtout ce sont les dimensions des personnages figurés au premier plan qui font de l'Adoration des bergers l'un des derniers chefs-d'œuvre de Ribera.

Signée et datée de 1650 -l'inscription est portée en bas à droite, sur la pierre -, la toile a d'abord été considérée par Felton comme l'œu­ vre d'imitateurs ou de collaborateurs du peintre.

Mais cette hypothèse n'a été étayée par aucun argument solide.

Le caractère tardif du tableau a été prouvé par la présence des éléments natura­ listes, fondus dans la lumière pour mieux accen­ tuer la crudité des formes.

L' œuv re C L'Adoration des bergers fut offerte à la France par Ferdinand W de Bourbon en remplace­ ment de tableaux pris à Saint-Louis-des -Français par les troupes napolitaines, en 1802.

Napoléon fit installer le tableau au Louvre.

La cathédrale de Castellamare de Stabia possèd e une copie de la toile comportant de légères variantes ; elle fut exécutée par l'un des nombreux pasti cheurs du peintre espa­ gnol.

Une autre reproduction, plus récente, est con ­ servée dans l'église paroissiale de Mainneville (Eure) .

Un témoi gnag e é lo quent sur Rib era + Le peintre espagnol J.

Martinez , en visite à un grand peintre, l'accueil sera peut -être l'année Naples en 1625 recueillit le sentiment de Ribera.

suivante plus pondéré : on me verra alors comme Sa conversation avec l'artiste est rapportée dans une personne et on finira par me manquer de les Discursos practicables, le livre de mémoires respect.

Tout cela m'a été confirmé par ce que qu'il publia en 1675 : « ...

Nous avons parlé entre j'ai entendu dire au sujet des œuvres d'excellents autres de la raison pour laquelle il ne rentrait pas maîtres espagnols , aujourd 'hui discréditées ; je en Espagne, alors que sa cé lé brité était devenue pense ainsi que l'Espagne est une mère compatis- universelle et que son pays vénérait ses toiles.

sante pour les étrangers mais une marâtre très Ribera me répondit: Très cher ami, c'est là mon cruelle pour ses propres fils.

C'est pourquoi je vœu le plus cher, mais je me sens empêché d'y reste dans cette ville où je suis estimé et très bien retourner maintenant que plusieurs personnes accepté ; mes œuvres sont très largement payées, bien informées et sincères m'ont relaté leur expé· et j'éprouve la justesse de l'adage : qui se trouve rience.

Si je suis reçu la première année comme bien reste en place .

» Du mêm e peintre: PIC TO 333 à 336 Pho t o R.M.N .

© Nardin i E ditore, 1 99 3 .

V PC l.a rousse-Laffont pour l'édition française 1 99_3 __ _ 27- 14. »