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Adrar.

Publié le 20/04/2013

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Adrar. 1 PRÉSENTATION Adrar, ensemble montagneux du Sahara, situé dans le centre de la Mauritanie. 2 MILIEU NATUREL Les plateaux tabulaires de l'Adrar, plissés selon un axe nord-sud-ouest, bordent à l'ouest l'immense plaine de sable de la Majabat al-Koubra. Profondément entaillés par l'érosion, entrecoupés d'oueds, le plus souvent à sec, ils s'élèvent à une altitude moyenne de 500 m, culminant à 835 m au piton de Teniagouni. Des oasis, menacées par l'avancée des sables, constituent les seuls pôles de peuplement. On y cultive le palmier-dattier depuis le début de notre ère, ainsi que le mil, le blé et l'orge. Atar, l'agglomération la plus importante, en bordure méridionale de l'Adrar est ceinturée de jardins-maraîchers. À l'est de Chinguetti s'étendent de grands ergs, jusqu'à Ouadane, dernière cité avant la Majabat al-Koubra. Aux confins orientaux du massif, le Guelb er Richat, vaste de 40 km, constitué de cercles concentriques, correspond au cratère d'un volcan avorté. 3 HISTOIRE Des vestiges archéologiques témoignent que l'Adrar est peuplé dès le paléolithique. Une civilisation acheuléenne de chasseurs-nomades a laissé des bifaces, des hachereaux et autres outils vieux de 300 000 à 400 000 ans. D'abondantes pointes de flèches et de nombreuses peintures et gravures rupestres, notamment dans l'impressionnante passe d'Amodjar entre Atar et Chinguetti, permettent de retracer le passage au néolithique, les plus anciennes peintures rupestres étant datées de 8 000 à 6 000 ans avant notre ère. La domestication des bovins est attestée au troisième millénaire avant J.-C. L'islam s'est diffusé depuis le sud marocain dans l'Adrar mauritanien dès le dominées au XIe VIIIe siècle, par l'intermédiaire des marchands empruntant les routes caravanières. Celles-ci sont siècle par les Sanhadja berbères, d'où sont issus les Almoravides. Le commerce transsaharien, qui permet le transit de l'or du Soudan, du cuivre d'Akjout et du sel d'Idjil vers le Maroc, des étoffes et des armes d'Afrique du Nord vers le Mali et l'Afrique noire, assure la prospérité des villes caravanières. Ouadane est la plus importante des cités marchandes de l'Adrar, mais Chinguetti, fondée au XIIIe siècle, rayonne sur l'islam de l'Ouest saharien. Centre de rassemblement des pèlerins en partance pour La Mecque, elle voit affluer les érudits et les étudiants dans ses écoles, ses bibliothèques et ses mosquées, et devient la septième ville sainte de l'islam pour les Mauritaniens. La disparition du grand commerce transsaharien annonce le déclin des villes anciennes de l'Adrar, classées aujourd'hui au patrimoine mondial par l'Unesco, qui s'efforce de conserver les milliers de manuscrits figurant dans leurs bibliothèques. Le prestige des lettrés se maintient sous la domination des Hassan, qui fondent un émirat dans l'Adrar au XVIIe siècle. Les tribus Hassan opposent alors une farouche résistance à la colonisation française, au-delà de la conquête lancée par le commandant Gouraud en 1908.

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