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L'affaire Schnaebelé

Publié le 27/02/2008

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L'affaire Schnæbelé éclata alors que Georges Boulanger était au ministère de la Guerre dans le cabinet Goblet; si le gouvernement français avait suivi le fougueux général, une nouvelle guerre avec l'Allemagne aurait pu éclater. Mais cet incident, ramené au plan diplomatique, alimenta un esprit de revanche chez les nationalistes, pour lesquels Boulanger allait devenir le symbole de la résistance au parlementarisme. Un espion en Allemagne. L'Alsacien Guillaume Schnæbelé (1827-1900), commissaire de police à Pagny-sur-Moselle, exerça dans cette localité ses talents d'espion au service de la France, qu'il informait sur la situation en territoire allemand. L'Alsace-Lorraine avait en effet été cédée à l'Allemagne en vertu du traité de Francfort, le 10 mai 1871. Dénoncé aux autorités de ce pays, Schnaebelé tomba dans le traquenard qui lui était tendu. Répondant à une invitation de son collègue allemand Gautsch, il se rendit en toute confiance à la frontière pour y échanger des renseignements avec celui-ci. Mais, à peine arrivé sur le lieu du rendez-vous, deux agents du Reich le ceinturèrent - à l'intérieur, semble-t-il, du territoire français - et l'arrêtèrent.

« L'affaire Schnbele 1887 L' affaire SchncebeM eclata alors que Georges Boulanger etait au ministere de la Guerre dans le cabinet Goblet; si le gou- vernement francais avait suivi le fougueux general, une nouvelle guerre avec Allemagne aurait pu &later.

Mais cet in- cident, ramene au plan diplomatique, ali- menta un esprit de revanche chez les na- tionalistes, pour lesquels Boulanger allait devenir le symbole de la resistance au parlementarisme. Un espion en Allemagne L'Alsacien Guillaume Schnxbele (1827- 1900), commissaire de police A Pagny-sur- Moselle, exerca dans cette localite ses ta- lents d'espion au service de la France, qu' it informait sur la situation en territoire alle- mand.

L'A lsace-Lorraine avait en effet ete cedee it I'Allemagne en vertu du traits de Francfort, le 10 mai 1871.

Denonce aux autorites de ce pays, Schnxbele tomba dans le traquenard qui lui etait tendu. Repondant A une invitation de son collegue allemand Gautsch, it se rendit en toute confiance A la frontiere pour y &hanger des renseignements avec celui-ci.

Mais, a peine arrive sur le lieu du rendez-vous, deux agents du Reich le ceinturerent - Pinterieur, semble-t-il, du territoire fran- gais - et l'arreterent. Au bord de la guerre Dans le contexte passionnel de la France de l'epoque, cet incident banal allait prendre des proportions demesurees.

Les nationa- listes, soutenus par Henri Rochefort, le célèbre joumaliste fondateur de La Lan- terne crierent au scandale.

Its critiquerent la passivite du gouvemement qu'ils ac- cuserent d'annihiler l'action du general Boulanger; celui-ci, en effet, emit pi& A mobi I iser les troupes de couverture, contre l'avis de Jules Grevy.

La fievre en etait A son paroxysme et les journaux, des deux cotes de la frontiere cette fois, ne furent pas strangers a cette flambee.

On etait A deux doigts de la guerre.

Ce fut le merite de Jules Grevy de parvenir A calmer le jeu et A ne pas transformer cet incident en drame.

11 lava Bismarck de toute responsa- bilite dans les manipulations dont Gautsch et Schnwbele avait ete l'objet.

Toutefois, la liberation de celui-ci, le 30 avril, ne calma pas entierement les esprits.

Les na- tionalistes l'interpreterent comme la vic- toire du general Boulanger, dont la bra- voure cocardiere resta pour eux la raison de la "reculade" du chancelier.

Le bou- langisme, qui regroupait le "syndicat des mecontents" avait encore de beaux jours devant lui. Reperes chronologiques 1885 :Pasteur met au point le vaccin contre la rage; Zola publie Germinal - 1886 : ministere Freycinet (janvier); Bou- langer ministre de la Guerre, ministere Goblet (decembre) -1887 :affaire Schnzbele (avril); Boulanger abandonne son ministere (mai). L'affaire Schnrebelé L'affaire Schnœbelé éclata alors que Georges Boulanger était au ministère de la Guerre dans le cabinet Goblet; si le gou­ vernement français avait suivi le fougueux général, une nouvelle guerre avec /'Allemagne aurait pu éclater.

Mais cet in­ cident, ramené au plan diplomatique, ali­ menta un esprit de revanche chez les na­ tionalistes, pour lesquels Boulanger allait devenir le symbole de la résistance au parlementarisme.

Un espion en Allemagne L'Alsacien Guillaume Schnrebelé (1827- 1900), commissaire de police à Pagny-sur­ Moselle, exerça dans cette localité ses ta­ lents d'espionau service de la France, qu'il informait sur la situation en territoire alle­ mand.

L'Alsace-Lorraine avait en effet été cédée à l'Allemagne en vertu du traité de Francfort, le 10 mai 1871.

Dénoncé aux autorités de ce pays, Schnrebelé tomba dans le traquenard qui lui était tendu.

Répondant à une invitation de son collègue allemand Gautsch, il se rendit en toute confiance à la frontière pour y échanger des renseignements avec celui-ci.

Mais, à peine arrivé sur le lieu du rendez-vous, deux agents du Reich le ceinturèrent - à l'intérieur, semble-t-il, du territoire fran­ çais - et 1 'arrêtèrent.

Au bord de la guerre Dans le contexte passionnel de la France de 1 'époque, cet incident banal allait prendre des proportions démesurées.

Les nationa­ listes, soutenus par Henri Rochefort, le célèbre journaliste fondateur de La Lan­ terne crièrent au scandale.

Ils critiquèrent 1887 la passivité du gouvernement qu'ils ac­ cusèrent d'annihiler 1' action du général Boulanger; celui-ci, en effet, était prêt à mobiliser les troupes de couverture, contre l'avis de Jules Grévy.

La fièvre en était à son paroxysme et les journaux, des deux côtés de la frontière cette fois, ne furent pas étrangers à cette flambée.

On était à deux doigts de la guerre.

Ce fut le mérite de Jules Grévy de parvenir à calmer le jeu et à ne pas transformer cet incident en drame.

Il lava Bismarck de toute responsa­ bilité dans les manipulations dont Gautsch et Schnrebelé avait été l'objet.

Toutefois, la libération de celui-ci, le 30 avril, ne calma pas entièrement les esprits.

Les na­ tionalistes l'interprétèrent comme la vic­ toire du général Boulanger, dont la bra­ voure cocardière resta pour eux la raison de la "reculade" du chancelier.

Le bou­ langisme, qui regroupait le "syndicat des mécontents" avait encore de beaux jours devant lui.

Repères chronologiques 1885 : Pasteur met au point le vaccin contre la rage; Zola publie Germinal - 1886 : ministère Freycinet (janvier); Bou­ langer ministre de la Guerre, ministère Gobi et (décembre) - 1887 : affaire Schna:belé (avril); Boulanger abandonne son ministère (mai).. »

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