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L'Afrique est-elle toujours dépendante des grandes puissances ?

Publié le 08/06/2012

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Pourtant, le système néo-colonialiste et la dégradation des termes de l'échange sont dénoncés par certains dirigeants africains. Le NEPAD (Nouveau Partenariat Pour le Développement de l'Afrique), créé en 2001, cherche à rééquilibrer les rapports entre pays africains et puissances étrangères. Il doit offrir à l'Afrique les moyens de profiter de ses propres ressources naturelles et de ses potentialités importantes. Le 23 octobre 2001, au Sommet de l'Organisation de l'Union Africaine à Abuja, 3 chefs d'Etat : Abdelaziz Bouteflika (Algérie), Thabo Mbeki (Afrique du Sud) et Aboulave Wade (Sénégal), constatant l'échec des efforts en matière de développement, proposent de réajuster les relations avec les puissances étrangères. Par exemple, le projet Nigal (gazoduc Nigéria-Europe via l'Algérie) symbolise l'ambition du NEPAD de faciliter l'accès à l'énergie des pays africains qui en sont dépourvus. Le NEPAD vise également au renforcement des infrastructures, à la promotion de l'industrie, de l'agro-alimentaire, à mobiliser les investissements nationaux afin de renforcer la participation de l'Afrique dans le commerce mondial.   

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« Le développement de l'Afrique est lui aussi devenu un enjeu pour les grandes puissances.

A ceux qui estiment quel'aide apportée par les puissances occidentales est l'unique remède aux maux de l'Afrique, d'autres répondent que lastratégie d'intervention systématique cache de formes de néo-colonialisme.

Cet assistanat ne fait qu'accentuer ladette des Etats africains envers les grandes puissances.

De 1980 à 2006, l'Afrique subsaharienne a été la zone laplus subventionnée au monde.

La Banque mondiale estime qu'elle recevait, dans les années 1980, 15 milliards dedollars par an.

Mais de 1980 à 1997 la dette extérieure des pays affricains est passée parallèlement de 27 à 61% duPNB.

En 2000, jugeant peu efficace l'aide au développement, les Etats-Unis ont proposé des mesures pour favoriserl'essor industriel et le seceur privé en Afrique, à travers le programme AGOA (African Growth and opportunity Act) Ilsfavorisent alors les importations de produits africains en les exemptant de taxes douanières pendant 8 ans.

Encontrepartie, les EU exigent que le pays applique et respecte les principes démocratiques.

Les détracteurs de l'AGOAestiment que ce programme exclut tous les pays qui en réalité refusent de se plier aux règles commercialesaméricaines.Le néo-colonialisme devient le bête noire du continent africain.

A peine émancipés, les pays africains ont en effetrecours à leurs anciennes métropoles pour résoudre leurs désordres leurs désordrres internes.

D'autre part, lesressources énergétiques et minières ainsi que le développement deviennent des enjeux internationaux qui sont enréalité des portes ouvertes aux puissances étrangères.

Toutefois, la multiplication des aides n'a pas permis aux paysbénéficiaires de s'en sortir, et ont même, pour certaines d'entre elles, eu des effets néfastes.

Certains paysafricains se sont alors insurgés contre les aides de la Banque mondiale ou du FMI, tandis que de nouvellespuissances étrangères se sont présentées sur la scène africaine. Au début des années 1990, la remise en cause du néo-colonialisme et l'arrivée sur le continent noir de nouvellespuissances ont obligé les dirigeants africains à réajuster leurs relations avec le reste du monde.L'Afrique, un des enjeux majeurs du XXI° siècle, voit le redéploiement des EU et de la Chine, et voit l'apparition denouveaux acteurs tels que le Brésil.

Respectivement 1° et 2nd importateur de pétrole/gaz, les EU et la Chine selivrent à une concurrence pour le partenariat économique avec les Etats africains.

De plus, ils doivent désormaiscompter avec le Brésil qui entretient des liens privilégiés avec les anciennes colonies lusophones.

Entre 2000 et2006, la Chine a triplé ses échanges commerciaux (40% sont consacrés au pétrole) avec le continent africain pourles porter à 37 milliards de dollars en 2005.

Résolument offensive, la Chine investit aussi bien dans le cuivre zambien,les hôtels botswanais, le charbon que l'or sud-africains.

Les EU intensifient également leur politiqued'investissements en Afrique.

Les 27-29 septembre 2006, s'est tenue à Washington la 1° conférence EU-Afrique surles infrastructures avec pour objectif d'intéresser les investisseurs américains aux financements d'infrastructures enAfrique.

Elle s'est traduite, en novembre 2006, par l'octroi de 461 milliards de dollars sur 5 ans au Mali pour lefinancement de 3 projets de développement.

Depuis 2003, le Brésil a fait irruption sur la scène africaine où il aparticipé à un forum économique et commercial avec le Timor-Est, les pays lusophones africains, le Portugal et laChine.

Il exporte également du pétrole ; la société Braspetro exploite 16% du pétrole nigérian.Les partenariats économiques de certains Etats africains sont menés selon une politique des "intérêts bien compris".Pour les investisseurs (Chine, Etats-Unis), maintenir ou accroître leurs approvisionnements en énergie dans lesprochaines décennies, constitue le grand défi à relever.

Parallèlement, acceptant certains compromis, les paysafricains peuvent bénéficier d'un allié, d'un porte-parole dans le dernier carré des décideurs du monde.

L'exemple dela Chine est le plus révélateur.

En janvier 2006, le ministre chinois des Affaires étrangères, Li Zhaoxing a fait unetournée africaine (Cap Vert, Sénégal, Mali, Libéria, Nigéria et Libye) avec pour mission d'y signer des accords decoopérations économiques.

Si Pékin souligne que la Chine n'a jamais lié son aide à l'Afrique à des conditionspolitiques, le Sénégal, qui recevait pour la 1° fois la visite d'un haut-fonctionnaire chinois, a rompu au préalable sesrelations diplomatiques avec Taïwan.Pourtant, le système néo-colonialiste et la dégradation des termes de l'échange sont dénoncés par certainsdirigeants africains.

Le NEPAD (Nouveau Partenariat Pour le Développement de l'Afrique), créé en 2001, cherche àrééquilibrer les rapports entre pays africains et puissances étrangères.

Il doit offrir à l'Afrique les moyens de profiterde ses propres ressources naturelles et de ses potentialités importantes.

Le 23 octobre 2001, au Sommet del'Organisation de l'Union Africaine à Abuja, 3 chefs d'Etat : Abdelaziz Bouteflika (Algérie), Thabo Mbeki (Afrique duSud) et Aboulave Wade (Sénégal), constatant l'échec des efforts en matière de développement, proposent deréajuster les relations avec les puissances étrangères.

Par exemple, le projet Nigal (gazoduc Nigéria-Europe vial'Algérie) symbolise l'ambition du NEPAD de faciliter l'accès à l'énergie des pays africains qui en sont dépourvus.

LeNEPAD vise également au renforcement des infrastructures, à la promotion de l'industrie, de l'agro-alimentaire, àmobiliser les investissements nationaux afin de renforcer la participation de l'Afrique dans le commerce mondial. Ne parvenant pas à assumer correctement son indépendance, éprouvant des difficultés à gérer elle-mêmel'exploitation de ses propres richesses, l'Afrique ne semble pas encore avoir atteint l'âge de la majorité.

Malgré lesindépendances, malgré les tentatives d'émancipation, les pays africains ont souvent recours à la tutelle des ancienscolonisateurs qui, eux-mêmes, se sont efforcés de maintenir les liens avec les membres de leur ancien empirecolonial.

Ainsi, la décolonisation des années 1960 n'a pas mis fin à l'assujettissement des dirigeants africains.

L'aideau développement elle-même apparaît souvent comme un prétexte dissimulant des intentions néo-colonialistes.La dépendance des Etats africains vis-à-vis des grandes puissances n'est pas l'unique responsable des mauxafricains.

Les désordres multiples ont d'autres origines que le colonialisme et le néo-colonialisme.

Ceux-ci ne sontpas les seuls responsables de la détérioration des conditions politiques, économiques et sociales sur le continent.Des facteurs internes comme la pauvreté, les luttes de clans, les conflits, etc.

expliquent également la situation dece continent.. »

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