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Agnès Sorel

Publié le 27/02/2008

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La «Dame de Beauté». On connaît peu de chose sur Agnès Sorel avant sa rencontre avec Charles VIL Fille de Jean Soreau, conseiller du duc de Clermont, et de Catherine de Maignelay, châtelaine de Verneuil, elle entre à 15 ans à la cour d'Isabelle de Lorraine, femme du roi René, comme demoiselle d'honneur. Charles VII, qui a dépassé la quarantaine, tombe follement amoureux d'Agnès; il affiche ouvertement sa liaison, comme aucun roi de France n'a osé le faire avant lui; il comble sa maîtresse de cadeaux et d'honneurs, en faisant la véritable reine de France. Avec sa beauté, Agnès a de grandes qualités: elle est généreuse et pleine d'esprit; elle encourage les arts et fréquente les écrivains; elle imagine des toilettes extravagantes, délaissant les tuniques vagues pour de longues robes serrées qui moulent ses formes. Elle met au point un décolleté qu'elle porte sur un tableau célèbre: cachant pudiquement un sein, elle découvre gracieusement l'autre. Elle est la première à porter des diamants taillés, ce qui provoque des murmures.

« VALOIS DIRECTS Charles VII LA VIE DU ROI 1443 Les secrets de beauté d'Agnès Sorel 1 443 est une bonne année pour Agnès Sorel.

EUe a vingt et un ans, eUe est beDe et eUe est aimée de Charles VIl.

Le roi, en lui donnant le domaine de Beauté sur Marne - qui lui vaut le titre, à double sens, de madame de Beauté - la consacre.

Désormais, la Dame de Beauté, au teint de rose et de lait, règne d'un éclat irrésistible.

Agnès est devenue la vraie reine de France.

Comblée de cadeaux, la première favorite de l'histoire est une souveraine aux secrets bien gardés ...

C 1 est de Naples, où elle a été demoiselle d'hon­ neur de la reine de Sicile, Isabelle d'Anjou, qu'Agnès a ramené ses précieuses et très secrètes recettes de beauté .

L'Italie donne aux femmes un charme chaleu­ reux, lumineux , odorant et subtil.

Naturellement ravis­ sante, Agnès sait jouer des atouts de la féminité.

Elle a transformé la triste cour de la reine Marie en une volière bruissante de gaieté.

À qua­ rante-trois ans, marié depuis vingt ans et père de quator­ ze enfants, Charles VIl est fou de sa blondeur juvénile, de ses décolletés, de ses rondeurs savamment souli­ gnées , de ses œillades d'un bleu de ciel.

Agnès règne sur le cœur du souverain et lance les modes .

Ses hen­ nins vertigineux lui donnent des allures de fée absolue.

Elle ose le sein découvert et la robe transparente.

Chaque dame du royaume, guettant ses innovations audacieuses, tente de l'imi­ ter , malgré la moue des abbés que tant d'impudeur et d'impudence scandali­ sent.

Pour rehausser la grâce de son front délicatement bombé , Agnès s'épile les sourcils et la nais­ sance des cheveux .

Cela , encore, reste facile .

Il est pos­ sible d'en faire autant.

Mais que mani­ gance donc la belle pour que sa peau soit si translu­ cide et si rosée ? Les curieuses, et les envieuses,. »

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