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Akira Kurosawa (histoire du cinéma)

Publié le 03/09/2011

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Bien qu'influencé par la tradition occidentale, Kurosawa cherche d'abord à peindre l'âme de son peuple qui lui semble marquée par le fatalisme et ]a violence hérités du Moyen Age, ainsi que par la recherche sincère du bonheur dans un monde moderne.

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« meurtre se déroulant , comme plusieurs des films précédents du cinéaste, dans le Japon féodal.

La même scène est racontée en flash-back par plu­ sieurs personnages, présentant à chaque fois leur version, différente , des faits.

Le recours au flash­ back était alors relativement peu fréquent au cinéma.

Dans Rashomon , Kurosawa montre com­ ment cette technique peut être employée pour aborder d'une façon simple et dynamique un sujet d'ordre métaphysique (l'interrogation sur la réalité , sur la nature de la vérité).

Ses films sui­ vants, Wvre (1952) , les Sept Samouraïs (1954) et le Château de l'araignée (1957), approfondissent les thèmes déjà abordés par Kurosawa.

Vivre raconte l'histoire d'un fonctionnaire apprenant qu'il est atteint d' un cancer et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre.

S'adonnant alors aux plaisirs , il n'en retire que désillusion jusqu'à ce qu'il trouve l'apaisement en se consacrant aux enfants pauvres de son quartier.

Les Sept Samouraïs , le film le plus célèbre de Kurosawa , relate dans une formidable fresque épique le combat de sept samouraïs défendant seuls un village de paysans contre l'attaque d 'une bande de pillards .

Le film donnera lieu à un remake ho llywood i en: /es Sept Mercena ires de John Sturges (1960).

La parfaite maî trise de Kuro­ sawa dans les séquences d'action ou de combat explique pourquoi les réalisateurs de Hollywood admirent tant son cinéma.

Filmées avec plusieurs caméras et montées de façon à créer un rythme haletant, ces scènes voient leur intensité renfor­ cée par des plans plus calmes, presque médita­ tifs, qui les précédent ou les interrompent.

Toshiro Mifune Kurosawa a fréquemment fait appe l au flam­ boyant acteur Toshiro Mifune pour jouer des per­ sonnages rustres, mais néanmoins sympathiques comme dans les Sept Samouraïs , le Château de l'araignée ou la Forteresse cachée (1958), où il incarne un général.

L'interprétation magistrale de Mifune dans le rôle du samouraï errant, que ce soit dans Yojimbo (196 1) ou dans Sanjuro ( 1962), ! Kuro sawa e n tournage dan s te s années A 1990.

Ses dernier s films , que ce soit Rêves (1990) ou Rhapsodie en août (1991) , sont une réflexion plus personnelle et poétique , dans une œuvre qui est avant tout une manifestation de révolte contre les injustices sociales d'hier et d 'aujourd'hui.

' Kagemusha (l 'Ombre du guerrier) marque en 1980 te retour de Kurosawa aux films de samouraïs .

Dans te Japon du xvt • siècle divisé en clans rivaux , un chef de clan utilise un double pour te remplacer.

Une fresque somptueuse et violente qui poursuit ta même interrogation sur l'idendité du Japon.

fait apparaître tou te l'amb i valence déconcertante du personnage quand il erre à travers la cam­ pagne.

Avançant sans but et sans maître, le Sanju­ ro débraillé et en guenilles joué par Mifune révè­ le la tension intérieure qui motive le héros.

De Dersou Ouzala à Ran Kurosawa connaît alors une période difficile à tJollywood où aucun de ses projets n'aboutit.

A l'échec commercial de Dodes '-Kaden (1970) , parabole amère sur l'envers du Japon actuel , s'ajoutent des déboires dans sa vie personnelle.

Il est au bord du suicide quand les Soviétiques lui commandent Dersou Ouzo/a (1974).

Le film , qui obtient l'Oscar du meilleur film étranger, relance sa carrière.

Dersou Ouzo/a traite de la rencontre et de l'incompatibilité tragique dl' deux mondes.

Une expédition scientifique en Sibérie menée par une troupe de soldats russes rencontre Der­ sou Ouzala, un vieux chasseur solitaire vivant de la terre et dialoguant avec les animaux.

Ramené à la «civilisation "· le vieil homme est si nostal­ gique de sa vie dans la taïga qu'il en mourra.

Semblable au vieux chasseur pour son regard sur le monde contemporain, Kurosawa a cependant une grande compréhension du monde occiden­ tal et une profonde admiration pour son art.

Au-delà de son amour pour le western, c'est à la littérature classique européenne qu'il emprunte le sujet de p lusieurs de ses films.

Le Château de l'araignée s'inspire de la tragédie de Macbeth de William Shakespeare et bien qu'aucun mot de Shakespeare n'y soit repris, le film a été salué comme l'une des meilleures adaptations de l'œuvre du dramaturge anglais.

Ran (1985), un nouveau drame épique sur les samouraïs , est une flamboyante adaptation du Roi Lear.

Bien que Kurosawa ait abordé des sujets très divers à tra­ vers sa carrière, ses films les plus populaires res­ tent ceux qu'il a consacrés à l'univers des samou­ raïs.

Mais l'ensemble de ses films, par leur portée universelle et leur humanisme, a fait de Kurosawa l'un des plus grands créateurs du septième art.. »

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