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Allende, Salvador

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Allende, Salvador (1908-1973), homme d’État chilien, président de la République du Chili de 1970 à 1973.

2   LE FONDATEUR DU PARTI SOCIALISTE DU CHILI

Né à Valparaiso dans une famille bourgeoise de tendance politique radicale, Salvador Allende étudie la médecine à l’université du Chili, à Santiago. Devenu franc-maçon en 1929, il participe à la fondation du Parti socialiste en 1933, avant d’en devenir le secrétaire général en 1943. En 1937, il est élu député du Front populaire et est nommé ministre de la Santé (1939-1942) dans le gouvernement de Pedro Aguirre Cerda. À ce poste, il constate les effets délétères des rivalités entre socialistes et communistes et forge le cœur de sa stratégie politique : la recherche de l’unité de la gauche. Élu sénateur en 1945, puis réélu en 1953, 1961 et 1969, il préside la Chambre haute de 1966 à 1969.

3   LE BÂTISSEUR DE L’UNION DE LA GAUCHE

En 1952, Salvador Allende se retire du Parti socialiste pour organiser un Front de la patrie avec les communistes et se présenter à l’élection présidentielle. Après l’échec de cette première tentative, il fonde en 1956 le Front d’action populaire et se représente en 1958. S’il échoue de nouveau (contre Jorge Rodríguez Alessandri), ses bons résultats lui confèrent une position de leader dans les années 1960. Alors qu’il subit un nouvel échec lors du scrutin de 1964 (face au candidat démocrate-chrétien Eduardo Frei Montalva), et que nombre de socialistes s’orientent vers une stratégie de lutte armée pour prendre le pouvoir, il préconise une « voie pacifique « et démocratique pour parvenir au socialisme.

En 1969, il constitue l’Union populaire avec les communistes, les socialistes, les radicaux et des chrétiens de gauche. À sa tête et face à une droite divisée, il obtient 36,3 p. 100 des suffrages à l’élection présidentielle de 1970 et, grâce au soutien des démocrates-chrétiens, il est élu par le Congrès à la présidence de la République le 24 octobre 1970.

4   LE DÉFENSEUR DE LA « VOIE CHILIENNE AU SOCIALISME «

Durant sa brève présidence, Salvador Allende s’emploie à instaurer le socialisme dans le cadre d’un système démocratique. Il procède à la nationalisation de grandes entreprises du secteur industriel et minier, et engage une réforme agraire. Mais il doit faire face à la résistance de la droite et au mécontentement de l’extrême gauche. Dès 1972, l’opposition organise des mouvements de panique, entretenus par le blocus financier instauré par les États-Unis à l’encontre du Chili. Le pays plonge dans une grave crise politique, économique et sociale. Le 11 septembre 1973, alors que le palais présidentiel de la Moneda est la cible d’un coup d’État militaire dirigé par le général Augusto Pinochet Ugarte, Salvador Allende adresse un dernier discours au pays avant de se suicider et prononce ces mots : « Allez de l’avant sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure. Vive le Chili, vive le peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison «.

Pour l’opinion de gauche, en particulier européenne, l’ancien président chilien incarne le symbole d’un projet socialiste démocratique écrasé par « l’impérialisme et les forces réactionnaires « (selon les termes du dirigeant communiste italien Enrico Berlinguer). Il bénéficie de funérailles nationales en 1990, au moment du retour à un gouvernement civil.

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