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L'âme est-elle distincte du corps ?

Publié le 12/03/2004

Extrait du document

On se demande ici si l’âme se confond avec le corps ou si elle a une existence à part.

L’enjeu de la question porte donc sur la conception de l’homme et sur son statut. En effet, l’homme est-il voué à la finitude, destiné à disparaître à la mort de son corps, où l’existence d’une âme distincte de ce corps mortel lui permet-elle d’accéder à l’infini ? L’homme est-il un mélange indissociable de matière et d’esprit ou bien son âme ne serait-elle qu’un composant du corps dont elle pourrait être séparée, le motif qui animerait le corps, qui lui insufflerait la vie, qui le gouvernerait comme « un pilote en son navire «, et qui, enfin, subsisterait à la mort du corps ?

Ce sujet pose donc le problème de l’union de l’âme et du corps. Faut-il l’appréhender du point de vue d’une perspective dualiste qui considère le corps et l’âme comme deux réalités de nature radicalement différente, voire comme deux substances distinctes ? Ou bien l’âme et le corps sont-ils deux aspects différents d’une même réalité ?

  • I) L'âme est indépendante du corps.

a) Deux substances hétérogènes. b) La pensée est séparée du corps. c) L'âme est immatérielle. Le corps est matériel.

  • II) L'âme n'est pas indépendante du corps.

a) L'âme c'est la vie. b) L'âme n'est pas indépendante du corps.

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« des sens et des besoins.

Par le corps, je suis en contact concret et direct avec le monde.Pour Nietzsche, la morale judéo-chrétienne est répressive.

En considérant l'âme comme immortelle et distinctedu corps, elle trouve un prétexte pour tyranniser ce dernier, l'instrumentaliser, brider son énergie et l'empêcherde s'épanouir.

Morale de la haine de la vie.

Il dénonce les contempteurs du corps qui illustre l'état d'espritgénérale de la société : la faiblesse, le manque d'énergie vitale, de volonté de puissance : la décadence.

Onvalorise l'âme et l'au-delà parce qu'on est incapable de vivre.

« il y a plus dans ton corps que dans le meilleurde ta sagesse » ( Ainsi parlait Zarathoustra ). Spinoza dans l' Ethique : sur « ce que peut le corps » , on surestime l'esprit parce qu'on méconnaît le corps. L'idée n'est que la conséquence de l'impulsion.

Lien de cause à effet entre le corps et l'âme.Enfin pour articuler la seconde et la dernière partie, il est possible de parler du problème des passions, et despulsions du corps qui sont incontrôlables pour l'esprit.

Exemple : la peur déclenche un mouvement de fuite.

Lesémotions peuvent entraîner des mouvements automatiques, involontaires.

Impression que l'esprit est débordépar le corps. 3- Un rapport d'interdépendance, le problème de l'union entre l'âme et le corps : le corps vécu : Descartes exprime toute l'ambiguïté de la possession d'un corps dans Les passions de l'âme : « je ne suis pas seulement logé dans mon corps ainsi qu'un pilote en son navire, mais outre cela que je lui suis conjoint trèsétroitement, et tellement confondu et mêlé que je compose comme un seul tout avec lui ».Cependant la position de Descartes reste dualiste puisqu'il sépare tout de même l'âme et le corps.

Ces deuxéléments sont associés, liés mais ne forment pas pour autant une unité.

La pensée est une substanceimmatérielle tandis que le corps est une substance étendue, mécanique. Ne peut-on pas réussir à dépasser ce schéma dualiste ?C'est ce qu'exprime le concept du « corps vécu » développé par Merleau-Ponty.Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception : « L'union de l'âme et du corps n'est pas scellée par un décret arbitraire entre deux termes extérieurs, l'un objet, l'autre sujet.

Elle s'accomplit à chaque instant dansle mouvement de l'existence ».La phénoménologie opère un décentrement et une réunification : avant de penser le monde nous le vivons parl'intermédiaire de nos sens.

Le cogito n'est plus premier, ce qui est premier c'est le rapport avec le monde et la perception.

Or, le corps représente le contact avec le monde.Ainsi, toute conscience, toute âme, est intimement liée à un corps qui lui est propre.

Sans le corps, laconscience ne peut rien faire.

Le corps est un moyen de s'orienter et d'avoir un impact dans le monde.

Lecorps correspond à une expérience subjective propre, il n'est pas qu'une substance étendue.

Il exprime mesdésirs, mes intentions etc.

Il correspond à ce que je suis.Exemple de la sexualité : elle exprime à la fois l'intention de l'esprit et le désir du corps. Conclusion : Nous avons vu que dans un premier temps l'âme peut être considérée comme une substance distincte du corps,vision notamment privilégiée par les conceptions religieuses.

Cependant, l'âme a besoin du corps pour affirmer sonexistence ce qui rend cette relation ambiguë.

Finalement, l'âme et le corps se confondent dans l'existence humaineà travers un rapport d'interdépendance et d'indissociabilité.. »

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