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Un ami en vaut-il un autre ?

Publié le 01/01/2006

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  Problématisation. Les amis sont nécessaires. Ils remplacent la famille, comprennent les tracas, et sont toujours là pour nous. Les amis ont un rôle pour nous. Cela signifie-t-il qu'un ami en vaut un autre ? Après tout, si l'ami remplit vraiment son rôle, n'importe quel ami peut en remplacer un autre, tant que sa fonction est remplie. Mais l'amitié n'est-elle pas une spécificité ? Un ami n'est-il pas par nature unique, irremplaçable ?     Proposition de plan. 1.

 

Les amis sont nécessaires. Ils remplacent la famille, comprennent les tracas, et sont toujours là pour nous. Les amis ont un rôle pour nous. Cela signifie-t-il qu’un ami en vaut un autre ? Après tout, si l’ami remplit vraiment son rôle, n’importe quel ami peut en remplacer un autre, tant que sa fonction est remplie. Mais l’amitié n’est-elle pas une spécificité ? Un ami n’est-il pas par nature unique, irremplaçable ?

 

« Proposition de plan. 1.

On peut penser que l'ami remplit un rôle.

En ce sens, ne peut-on penser que tout ami puisse en valoir un autre ? · Les amis ont un rôle social.

Ils sont tout ce que la famille n'est pas : confidents, compréhensifs, ils sont ce qui permet à l'homme de trouver un réconfort.

Les amis sont rares, par définition, c'est unsentiment qui nous anime envers eux. · Pour autant, si l'on considère que les amis remplissent un rôle, une fonction, on peut considérer que, parmi nos amis, tous se valent.

C'est à ire que l'on accorde non seulement à nos amis une valeuridentique, mais aussi que, du fait de cette équivalence des valeurs, un ami peut en remplacer unautre. · La valeur que l'on attribue ici à l'amitié est une valeur évaluée à l'aune de nos besoins, finalement. L'ami est tout simplement celui qui correspond à un critère qui réponde à ces besoins. « L'amitié est un contrat par lequel nous nous engageons à rendre de petits services à quelqu'un pourqu'il nous en rende de plus grands.

» Montesquieu, Mes Pensées . · Le point de vue de Montesquieu rentre ici dans les critères dont nous avons parlé précédemment. Mais, il nous faut aussi accorder que ce passage de Montesquieu est assez ironique, voir cynique. · Après tout, imaginer que l'amitié puisse se réduire à une simple question de valeur, de critère, de contrat remplit, finalement, est relativement faible.

Il faut admettre que l'amitié ne peut secomprendre sous le seul aspect utilitariste. 2.

L'amitié, pourtant, on la recherche avant tout pour le plaisir que procure l'ami spécifique ; aucun ami ne peut donc en valoir un autre. « Toute amitié doit être recherchée pour elle même; elle a cependant l'utilité pour origine.

» Épicure,Sentences vaticanes, 23. · L'utilitarisme, en amitié, existe.

Certes, Epicure nous el confirme.

Mais là n'est pas ce qui consolide l'amitié.

Ce qui caractérise l'ami, c'est avant tout les sentiments que nous lui portons. · L'ami reflète une part de nous même.

Nous y cherchons une certaine compréhension, que nous pouvons attendre de l'ami.

Or, cette compréhension, ce dialogue ne peut exister qu'avec un uniqueami. · Cela ne signifie pas que nous en puissions avoir qu'un seul ami, mais que, dans leur limitation, chaque ami est unique.

Unique en ce qu'il renvoi une image spécifique de nous même. « Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroirquand nous voulons voir notre visage, quand nous voulonsapprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards versnotre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est unautre soi même.

» Aristote · Par le jeu de miroirs expliqué ici par Aristote est clair : on comprend bien que l'ami renvoi une image de nos même que nousrecherchons.

LA valeur de cette image est unique.

Un autre amirenverra une autre image, tout aussi attendue de notre part, denous même.

Mais il ne s'agira pas de la même. · Aucun ami ne peut donc en valoir un autre.

Chaque ami, au sens complet du terme, est donc unique et sa perte éventuelle estdéfinitive.

Chaque ami est précieux, en ce qu'il apporte une partdifférente de nous même avec lui. · Nous ne pouvons donc penser qu'un ami puise en valoir un autre, sous peine de quoi nous devrions remettre en cause lerapport que nous avons à l'amitié.

Une amitié véritable est aussirare qu'unique.. »

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