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l'amour est-il compatible avec le bonheur ?

Publié le 21/10/2005

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amour
En effet, je ne peux aimer que si je connais ce que j'aime. Nietzsche nous parle dans Le Gai savoir d'un apprentissage : il faut apprendre à aimer. Celui qui veut aimer doit apprivoiser l'autre, et accepter le changement que l'amour produit. L'amour est inséparable de l'habituation : s'adapter et s'habituer à l'étrange ou l'étranger. Nous sommes ici loin du coup de foudre qui peut être dévastateur mais bien dans un amour créateur d'une relation nouvelle où deux parties se donnent l'un à l'autre. Apprentissage constructif donc qui place l'amoureux dans un contentement bienfaiteur.    Transition : Mais si l'amour produit un changement, n'est-il pas forcément perturbateur ? De plus, l'amour rend heureux si le manque est pleinement comblé ; il faut alors se poser la question de savoir s'il peut vraiment l'être.   2) Reprenons le mythe sur la nature de l'amour décrit dans Le Banquet ; l'Eros dont il est question est présenté comme un désir qui par définition ne peut jamais être comblé. L'amour procède du manque car nous avons besoin de l'autre.
amour

« l'hétérosexualité.

Or, à bien y regarder et à bien écouter l'histoire farfelue d'Aristophane, l'accent est plutôt mis surla coupure, la division, voire la castration, comme origine du désir.

D'où le commentaire de Lacan :Platon a l'air de s'amuser à faire un exercice comique sur sa propre conception du monde, et de l'âme du monde.

Lediscours d'Aristophane, c'est la dérision du Sphairos platonicien, tel qu'il est articulé dans le Timée (Le Transfert, p.114).Suit Agathon qui, peut-être par ce qu'il devra se retrouver en position d'objet désiré à la fin du dialogue, tient lediscours ampoulé et vide du parfait sophiste.

Et il revient, cette fois, à Socrate de s'en moquer. C'était à peu près nul, laisse-t-il entendre, mais que de belles tournures et que de trouvailles rhétoriques.

C'est simonstrueusement beau qu'on en a le souffle coupé, au point, dit Socrate, que « j'ai craint qu'Agathon, en finissantson discours, ne lançât sur le mien la tête de ce monstre d'éloquence qu'était Gorgias et ne m'ôtât la voix en mepétrifiant» (p.

58).

Est-ce une conséquence de la peur du vide causée par ce discours ou un ultime effet du récitaristophanesque des corps découpés, des sexes décousus et recousus, qui fait ici surgir la tête de Méduse ? Freud,dans un texte consacré à cette figure mythique, y a vu l'image de la castration que découvre l'enfant qui aperçoit lesexe féminin, et dont il se défend par une pétrification phallique.

C'est peut-être là ce que toujours recouvre le riredu dialogue socratique. L'amour est ouverture à l'autre, à l'étranger et nous fait découvrir de nouveaux horizons.

Une fois encore, laconnaissance de l'autre me permet de me modifier et de m'enrichir de l'apport de l'être aimé.

Cet enrichissementpeut se rapprocher d'un sentiment de bien-être, voire de bonheur.

Ainsi, puisque je lève le voile sur l'inconnu, il estalors question d'un apprentissage.

En effet, je ne peux aimer que si je connais ce que j'aime.

Nietzsche nous parle dans Le Gai savoir d'un apprentissage : il faut apprendre à aimer.

Celui qui veut aimer doit apprivoiser l'autre, et accepter le changement que l'amour produit.

L'amour est inséparable de l'habituation : s'adapter et s'habituer àl'étrange ou l'étranger.

Nous sommes ici loin du coup de foudre qui peut être dévastateur mais bien dans un amourcréateur d'une relation nouvelle où deux parties se donnent l'un à l'autre.

Apprentissage constructif donc qui placel'amoureux dans un contentement bienfaiteur.

Transition : Mais si l'amour produit un changement, n'est-il pas forcément perturbateur ? De plus, l'amour rend heureux si le manque est pleinement comblé ; il faut alors se poser la question de savoir s'il peut vraiment l'être.

2) Reprenons le mythe sur la nature de l'amour décrit dans Le Banquet ; l'Eros dont il est question est présentécomme un désir qui par définition ne peut jamais être comblé.

L'amour procède du manque car nous avons besoin del'autre.

L'amour apparaît sous un autre angle : celui de la dépendance vis à vis d'autrui.

Si l'amour peut me rendreheureux par le partage qu'il m'invite à faire, il m'engage dans une subordination à autrui qui est loin de procurer unequelconque satisfaction.

Le dieu grec de l'amour est décrit comme fils de Poros et de Pénia, il est à la fois richesseet pauvreté.

Autrui se révèle alors comme le complément nécessaire de soi-même.

Comme présenté dèsl'introduction, une vie sans amour n'est pas une vie, aussi suis-je nécessairement dépendant de l'autre.

« Étant fils de Poros et de Pénia , l'Amour en a reçu certains caractères enpartage.

D'abord il est toujours pauvre, et loin d'être délicat et beau commeon se l'imagine généralement, il est dur, sec, sans souliers, sans domicile,sans avoir jamais d'autre lit que la terre, sans couverture, il dort en pleinair, près des portes et dans les rues ; il tient de sa mère, et l'indigence estson éternelle compagne.

D'un autre côté, suivant le naturel de son père, ilest toujours à la piste de ce qui est beau et bon ; il est brave, résolu, ardent,excellent chasseur, artisan de ruses toujours nouvelles, amateur descience, plein de ressources, passant sa vie à philosopher, habile sorcier,magicien et sophiste.

Il n'est par nature ni immortel, ni mortel ; mais dans lamême journée, tantôt il est florissant et plein de vie, tant qu'il est dansl'abondance; tantôt il meurt, puis renaît, grâce au naturel qu'il tient de sonpère.

Ce qu'il acquiert lui échappe sans cesse, de sorte qu'il n'est jamais nidans l'indigence, ni dans l'opulence.

» PLATON.

[Introduction] Loin de toute froide analyse du concept d'amour, Platon brosse dans ce texte un portrait vivant d'Éros, del'Amour personnifié.

En le dépeignant comme le fils de la Pauvreté et de l'Expédient, il nous place au coeurmême de l'amour, comme sentiment unissant des contraires.

L'amour n'a pas en effet de caractère un : sanature semble insaisissable, incompréhensible.

Pour nous permettre de saisir cette difficulté propre à l'idéed'amour, Platon nous retrace sa filiation, qu'il détaille ensuite avant d'en tirer les conséquences sur la naturede l'Amour. [I.

Présentation du mythe d'Éros.]. »

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