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l'amour passionnel peut-il être un véritable amour ?

Publié le 21/10/2005

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amour
Mais ce que je veux avant tout c'est posséder celui que j'aime car il incarne tout ce que je désire. La passion naît de l'exclusivité du désir sur un objet. L'amoureux passionné est donc enfermé dans sa passion qui constitue un monde dans lequel les objets sont valorisés non pas pour ce qu'ils sont intrinsèquement mais pour ce qu'ils représentent, c'est-à-dire mes désirs, mes fantasmes. Donc comme le suggère Ferdinand Alquié, « tout amour passion, est illusion d'amour et est en fait amour de soi-même( ...)il est désir d'assimiler autrui, et non de se donner à lui » ( F. Alquié, Le désir d'éternité ).   II L' amour comme dévotion   A : Le véritable amour est donc celui dans lequel je ne cherche pas à posséder l'autre mais plutôt dans lequel je veux son bien et non pas mon bien. Aimer un être c'est aimer ce qu'il est et non pas ce qu'il me permet d'obtenir. De plus ce qu'il y a de merveilleux, c'est qu'en voyant l'autre heureux je le suis d'autant plus, ce qui signifie que mon bonheur passe par celui de l'aimé(e) comme le souligne Leibniz dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain : « aimer c'est être porté à prendre du plaisir dans la perfection, bien ou bonheur de l'objet aimé. »   III L'amour comme dévotion en question   A : Comme le souligne Descartes l'amour comme dévotion c'est estimer l'autre plus que soi c'est-à-dire le considérer comme un bien ou une perfection plus grande. Dans un amour de dévot je donne ce que j'ai et je ne projette pas ce que je veux.

Etre amoureux c’est élire une personne par rapport à toutes les autres. Quand je suis amoureux je considère l’autre comme un Bien, comme un Absolu dont la seule présence me réjouit. Etre amoureux c’est aussi être prêt à tout pour celle ou celui qu’on aime. L’amour est donc un sentiment qui s’apparente à une puissance qui nous pousse à agir, qui nous pousse à entreprendre mille actions pour celui qu’on aime. Le sens commun a tendance à croire qu’un tel amour est de l’ordre de la passion, tant est si bien que on l’érige en modèle : mais en est-il ainsi ? L’amour passion doit-il être ériger en modèle. Par conséquent l’amour doit-il être passionnel ? Certes la passion nous pousse à agir, mais elle possède aussi une dimension passive, car on peut affirmer que le passionné est enfermé, clôturé dans sa passion, en ce sens qu’il l’a subie. Or si l’amour est un sentiment dans lequel je me donne à l’autre, peut-il encore reposer sur la passion ? L’amour passionnel n’implique-t-il pas la négation de l’autre ?

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