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Les Amours de Ronsard

Publié le 22/02/2013

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ronsard

D'abord accueilli avec froideur, Ronsard parvient, entre 1550 et 1558, à s' imposer. Il est reconnu à l' unanimité par ses compagnons de la Pléiade comme le « prince des poètes « ; ses recueils circulent à la Cour et sont réédités à plusieurs reprises, bien qu ' ils rompent avec les grands principes de la poésie de l 'époque. Dix ans après ses débuts, Ronsard n'hésitera pas à proclamer lui-même sa royauté Littéraire.

ronsard

« Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa premi ère fleur, R endre le ciel jaloux de sa vive coule ur, Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose ; L a grâce dans sa feuille, et l'amour se repose, Embâmant les jardins et les arbres d 'odeur ; Mais battue ou de pluie, ou d'excessive ardeur, L anguissante elle meurt.feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté, La Parquet' a tuée, et cendre tu reposes.

P our obsèques reçois mes larm es et mes pleurs , Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.

* Te regardant assise auprès de ta cous in e, Belle comme une Aurore, et toi comme un Soleil, J e pensais voir deux fleurs d'un même teint pareil , Croissantes en beauté , l'une à l'autre voisine.

La chaste, sainte, belle et unique Angevine, Vite comme un éclair sur moi jeta son œil.

Toi, comme paresseuse et pleine de sommei l, D 'un seu l petit regard tu ne m'estimas digne.

Tu t'entretenais seule au visage abaissé , P ensive toute à toi, n'aimant rien que toi-même , Dédai gnant un chacun d'un sourci l ramassé, Comme une qui ne veut qu'on la cherche ou qu'on l'aime.

J'eus peur de ton silence, et m'en allai tout blême , Craignant que mon salut n'eût ton œil offensé.

EXTRAITS NOTES DE L'ÉDITEUR Septembre 1524 : naissance de Pierre de Ron sard au ch âte au de la Posso nnière.

1552: parution de la première édition des Amours .

1578 : p arution de la cinquième et dernière édition des Amours contenant les Sonnets pour Hélène .

Déce mbr e 1585 : Ron sard meurt en son prieuré de Saint-Cosme .

« De ses propres aventure s, de sensa tion s et é motion s per sonnelle s, Ron sard a su déga­ ger une poésie de caractère généra l, qui est la poésie même de l'humanité.

( ...

) P ar sa prodigieuse aptitude à passer" du grave au doux, du plaisant au sévè re ", par la variété savante de sa rythmique , par le nombre et l'éclat de ses images, par le mouvement lyriqu e dont son œ uvr e abonde ( ...

), il re ste un poète de premier ordre et, comme on l'a dit justement , l'un des troi s ou quatre gra nds maître s de la litt éra ture françai se.

» Laumonier.

« Douce Maîtresse , touche Pour soulager mon mal, Mes lèvres de ta bouche.

» « Contrainte plutôt que joie, cet amour ne rompt pas la solitud e.

La dame est une médu se, une sirène, un rocher.

L 'altière Ca ssan dre, Marie la pay sanne, ingénue et rouée, Hélène l'in sensible, qui mépri se l 'amour, sont toute s de s inhumaine s, au cœur nonchalant, revêche et rigoureux .

Ron sard en effet chante surtout l 'amour impos sible , le se ul possible en littérature .

» Françoise Joukov sky .

1 portrail anonyme (XV II' siècle, musée de Bloi s), inspiré du buste ornant le tombeau de Ronsard au prieuré de Saint-Cosme.

près de Tour s/ Roger- Viollet 2, 3 dessins de Henri Mati sse, éd.

L.C.L.

, 1970 RONSARD02. »

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