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analgésiques - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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analgésiques - Mécedine. 1 PRÉSENTATION analgésiques ou antalgiques, médicaments qui soulagent ou suppriment la douleur. Contrairement aux anesthésiques, ils agissent sans entraîner de perte des sensations ou de la conscience. On distingue deux types d'analgésiques, ou antalgiques : les antalgiques non morphiniques, qui agissent au niveau local (antalgiques périphériques), et les antalgiques morphiniques, qui agissent sur la transmission de la douleur au système nerveux central (antalgiques centraux). 2 ANTALGIQUES NON MORPHINIQUES 2.1 Classification Ces molécules appartiennent à trois familles pharmacologiques distinctes. La première est formée par des principes actifs dont le seul effet est de soulager la douleur (antalgiques purs). La seconde regroupe les analgésiques antipyrétiques, médicaments qui combattent également la fièvre. On y trouve le paracétamol, substance la plus employée dans le monde, et la noramidopyrine. Enfin, la troisième famille est celle des anti-inflammatoires non stéroïdiens, dont le chef de file est l'aspirine, et pour lesquels les doses nécessaires pour obtenir un effet antalgique sont plus faibles que celles requises pour obtenir l'effet anti-inflammatoire. Le fénoprofène, l'ibuprofène et le kétoprofène appartiennent à cette famille. 2.2 Mode d'action Le néfopam mis à part, les analgésiques non morphiniques agissent principalement en bloquant la synthèse des prostaglandines (molécules responsables de la sensibilisation des nocicepteurs -- récepteurs sensoriels spécifiques de la perception de la douleur). La diminution de la concentration des prostaglandines dans les tissus entraîne un blocage de la transmission du message douloureux. Le néfopam, quant à lui, présente une action centrale, probablement en bloquant la recapture de certains neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline et sérotonine) au niveau des synapses chimiques. 2.3 Présentation Les formes extrêmement diverses (comprimés, sachets, gellules, suppositoires, solutions buvables et solutions injectables), qui permettent des modes d'administration variés pour une efficacité thérapeutique à peu près identique, font des analgésiques non morphiniques des médicaments d'usage courant contre les douleurs d'intensité faible ou moyenne : maux de tête, douleurs dentaires et douleurs musculaires ou ostéo-articulaires. 3 ANALGÉSIQUES MORPHINIQUES Les analgésiques morphiniques sont le plus souvent des opiacés, c'est-à-dire des dérivés plus ou moins lointains de la morphine, et donc de l'opium. En l'absence de précautions suffisantes, ils font courir un risque de dépendance, dont la survenue est plus ou moins probable selon les produits. À l'heure actuelle, toutefois, de plus en plus de médecins considèrent que ce risque est faible lorsque les morphiniques sont consommés dans le cadre du traitement d'une douleur forte. 3.1 Morphine La morphine est l'antalgique central de référence. Elle se fixe aux récepteurs opiacés présents dans le système nerveux central et prend ainsi la place des peptides endogènes, enképhalines et endorphines, inhibiteurs de la transmission de la douleur. La morphine agit comme les peptides endogènes et inhibe la libération de la substance dite P, responsable de la transmission de la douleur intense. 3.2 Morphiniques mineurs Les morphiniques mineurs, codéine et dextropropoxyphène, sont plutôt réservés aux douleurs qui résistent aux analgésiques non morphiniques. Ils sont souvent associés au paracétamol mais également, dans le cas de la codéine, à l'aspirine. 3.3 Morphiniques majeurs Les morphiniques majeurs, plus délicats à manier et comportant plus de risques d'entraîner une toxicomanie, incluent des molécules agonistes, c'est-à-dire reproduisant les effets de la morphine. Ce sont, par exemple, la péthidine et le dextromoramide. Il existe également des molécules agonistes-antagonistes comme la pentazocine, la buprénorphine et la nalbuphine. En présence de morphine, elles empêchent la morphine de se fixer sur les récepteurs opiacés, c'est l'effet antagoniste. Mais lorsque ces principes actifs sont utilisés seuls, ils présentent un effet antalgique. Ils sont réservés aux douleurs sévères et résistantes aux morphiniques mineurs. Ils sont préférentiellement prescrits dans les douleurs d'origine cancéreuse. Pour le traitement des douleurs aiguës, on utilise la voie intraveineuse chaque fois que cela est possible. Dans le cas des douleurs chroniques, la voie orale est préférée avec des administrations sous forme de sirops à heure fixe. D'autre voies peuvent être utilisées, comme les voie sous-cutanée, péridurale ou sublinguale. 4 TRAITEMENT DE LA DOULEUR L'OMS (Organisation mondiale de la santé) a établi une échelle thérapeutique analgésique avec trois degrés pour la douleur chronique cancéreuse. Les douleurs faibles doivent être traitées avec les antalgiques non morphiniques. Pour les douleurs d'intensité croissante ou persistante, un médicament non morphinique est associé à un analgésique morphinique mineur. Enfin, pour les douleurs sévères, les morphiniques majeurs sont utilisés avec ou sans antalgique non morphinique. Pour ces trois degrés, des médicaments adjuvants peuvent être prescrits en association : antidépresseurs, anxiolytiques, anticonvulsivants ou glucocorticoïdes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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