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Analyse du conflit russo-tchétchène

Publié le 30/08/2012

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En 2003, un référendum sur la constitution puis des élections présidentielles et législatives se sont ainsi tenues. Mais en mai 2004, Akhmad Kadyrov le président tchétchène pro-russe a été assassiné. Son fils Ramzan, a indirectement pris la relève du contrôle de la république à l’aide de ses milices paramilitaires principales responsables des disparitions, tortures et exactions de « terroristes « d’un point de vue russe et « résistant « d’un point de vue tchétchène. Les autorités politiques et militaires trouvent ici des avantages à cette sous-traitance de la terreur. Ainsi, la politique russe dé résolution du conflit s’inscrit dans un mécanisme de force et de prise de contrôle : l’assassinat, en mars 2005, d'Aslan Maskhadov, président de l’année 1997 et chef de la résistance a constitué un tournant dans le conflit, cette démonstration russe en dit long sur leur politique de non-négociation. Cela dit, cette politique ne met pas fin aux affrontements : des échauffourées parfois très violentes ont toujours lieu, même si leur fréquences semblent diminuer. Les russes veulent sortir du conflit en épuisant la population et en brouillant leur horizon, mais au final ils ne règlent aucun problème. Solution proposée par le gouvernement tchétchène : Le gouvernement actuel en Tchétchénie veut adopter une formule de reconnaissance d’indépendance conditionnelle : transformer la Tchétchénie en un État réellement démocratique et pacifique après une période de transition de plusieurs années d’administration internationale via l’ONU. Ceci permettrait de satisfaire les attentes de la Tchétchénie, ainsi que veiller aux intérêts de sécurité de la Russie et de la communauté internationale. Il semble, toutefois, évident que la mise en œuvre de la formule proposée se heurtera à de nombreux obstacles et exigera un changement de mentalité de la part de certains décideurs russes, ainsi qu’une volonté politique forte et un engagement de la communauté internationale, mais tout cela est loin d’être impossible

« En 1991, l'URSS disparaît pour donner place à la fédération de Russie, et les quinze républiques qui la constituaient deviennent quinze états autonomes ; la Russieest le plus gros d'entre eux.

A ce moment, la grande chaîne montagneuse du Caucase, au Sud-ouest, se retrouve divisée en deux : le Nord est englobé dans la nouvellefédération de Russie, et du Sud naissent trois états indépendants : l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan.

La Tchétchénie qui se situe dans le Nord du Caucase, et quià ce moment faisait déjà partie de la Russie, se retrouve à nouveau englobée dedans, mais voit là l'occasion de s'en détacher.

Elle se déclare immédiatementindépendante mais la Russie lui refuse son indépendance. Face à ce refus, nous obtenons d'un coté une résistance Tchétchène qui s'organise de manière politique mais aussi terroriste : certains opposants se sont en effetradicalisés pour créer des groupes terroristes islamistes qui n'hésitent pas à frapper au cœur de Moscou pour faire entendre leur voix, et de l'autre une répressionsanglante exercée par la Russie. Durée du conflit :En 1994, Boris Eltsine, président russe, veut faire plier la république rebelle et pénétra en Tchétchénie grâce à la collaboration de groupes armés de diversesnationalités.

Les raisons de cette incursion militaire étaient multiples.

Tout d'abord, il faut remonter jusqu'en 1991.

A cette époque, et jusqu'en 1994, des groupesnationalistes tchétchènes ont expulsé de leur territoire 300 000 Russes, Juifs et Arméniens, et ce afin de préserver la race tchétchène.

De plus, bon nombre de cesexpulsés furent pris en otage, et libérés contre rançon, ou même assassinés.

Ensuite, la Tchétchénie est un lieu de passage pour le gazoduc et l'oléoduc russes reliantla Mer Noire à la Mer Caspienne.

La Russie souhaitait également, d'un point de vue de sécurité territoriale, pouvoir contrôler l'ensemble de ses frontières sud.

Eneffet, cette situation est propice aux trafics illégaux, et autres échanges mafieux.

C'est pourquoi elle désirerait également rétablir une présence militaire au sud de sesfrontières.

Enfin, le gouvernement russe souhaitait prouver à son peuple qu'il disposait toujours d'une grande armée.

Il pensait donc pouvoir mener une guerre "éclair"telle que la Blitzkrieg de 1940.

Mais c'était sans compter sur la farouche résistance tchétchène qui engendra le massacre de nombreux soldats russes.

Cette guerres'acheva en 1997 par les défaite des russes mais tout de même avec à un accord de paix signé entre Boris Eltsine et le président tchétchène élu cette même année,Aslan Maskhadov.Le héros de cette première guerre a été Chamil Bassaeiv épaulé par le commandant Rhatab (saoudien), ensemble ils veulent instaurer une république islamique dansle Caucase, un islam radical bien éloigné du soufisme tchétchène.

1997, élections présidentielles, plutôt que le radical Chamil Bassaiev, les tchétchènes choisissentun modéré Aslan Maskhadov, ce dernier ne parvient pas a contenir les mouvements fondamentalistes.

S'en suit une vague d'attentats a Moscou, Poutine tient lestchétchènes pour responsable, c'est le début de la seconde guerre (1999).

Il accuse la Tchétchénie d'être la base arrière du terrorisme international.

Une justificationde plus pour renforcer son pouvoir.

Nouvelle reforme annoncé par Moscou : les gouverneurs des régions russes ne seront plus élus mais ils seront directementnommés par le kremlin. Méthodes utilisées par les séparatistes tchétchènes:Les séparatistes utilisent des méthodes de guérilla et de terrorisme.

Mais on s'aperçoit qu'ils privilégient des opérations de terreur ; en multipliant les attentats a labombe attentat suicide, prise d'otages…3 exemples ont marqués les esprits :-Prise d'otage de BESLAN août-septembre 2004 : 340 morts confirmés-Septembre 1999 : attentat contre des appartements à Moscous : 300 morts -24 octobre 2002, dans un théâtre moscovite.

Un groupe de terroristes tchétchènes a gardé en otages pas moins de 800 personnes, et ce pendant près de trois jours. Le trafic finance la plus grande partie de leurs actions : branche tchétchènes de la mafia russe, trafic de drogue, pillage des ressources pétrolières, fabrication de fauxbillets, détournement de fonds, trafics de matériaux fissile, rançonnage et trafic d'être humain, marché noir et contrebande. Pour résumé le conflit : nous avons d'un coté les tchétchènes qui réclament leur indépendance et de l'autre la russe qui refuse de la lui donnée en vue des enjeux quel'on traitera par la suite.Ce conflit séparatiste se traduit par une facilité des résistants a financer leur actions, et a les mettre en pratique jusqu'à douter des capacité militaires russes au débutdu conflit, mais c'est aussi un conflit qui a évolué au fil des années.

Très critiqué d'un point de vue démocratique dans sa première partie, la Russie lui a vite donnéun peu de légitimité au regard de la communauté internationale en le transformant en lutte contre le terrorisme international.

Il faut rappelé ici que les tchétchènessont musulman, qu'ils appliquent le djihad, qu'il utilisent la terreur pour faire entendre leur voix , et qu'ils disposent du soutien des afghans. III) Enjeux du conflit L'honneur :La "grande Russie", ne souhaite pas abandonner les hostilités face à une "si petite république».

En 1994, date de la fin du premier conflit, la Tchétchénie l'avaitemporté.

La Russie souhaite donc, entre autres, montrer à son peuple qu'elle est toujours une grande nation, et que son armée est toujours performante et capabled'anéantir ses ennemis.

C'est donc également pour ne pas perdre la face dans le conflit que la Russie ne souhaite pas interrompre les hostilités avec la républiquetchétchène. La lutte anti-terroriste :Le peuple tchétchène est considéré par la Russie comme des "rebelles", ou encore des "terroristes".

Depuis les attentas du 11 septembre 2001 à New-York, la lutteanti-terroriste s'est intensifiée dans le monde entier, essentiellement grâce aux Etats-Unis.

En "représailles" à tous ces attentats, la Russie (soutenue par les USA etd'autres pays de l'Ouest) ne souhaite évidemment pas baisser les armes, et a mis un point d'honneur à annihiler les actions terroristes en Tchétchénie. Le pétrole, le gaz, l'agriculture :La petite république de Tchétchénie est relativement riche en pétrole et gaz naturel, mais une des raisons des conflits d'intérêts russes en Tchétchénie n'est pas tant lecontrôle des ressources naturelles de ces territoires (le Caucase du Nord russe produit à peine 1,5 % des 459 millions de tonnes de pétrole que la Russie extraitannuellement) que le contrôle de leur acheminement.La Russie possède un oléoduc et un gazoduc qui relient la Mer Caspienne à la Mer Noire.

Ceux-ci traversent le territoire tchétchène d'est en ouest. Orange : gazoducBleu : oléoduc Orange : gazoducBleu : oléoduc De plus, la région étant connu pour la douceur de son climat et la fertilité de sa terre, il n'est pas trop difficile de comprendre pourquoi les populations du grand froiddu Nord sont attirées par les terres chaudes du Caucase, jouissant d'un gros potentiel agricole. IV) Situation actuelle du conflit et perspectives de résolution : Politique russe :Dès l'occupation de l'ensemble du territoire tchétchène par les troupes russes, au printemps 2000, Moscou a amorcé un processus qualifié de "normalisation",accompagnée d'une politique de "tchétchénisation".Mécanisme de tchétchénisation : nomination à la tête de l'administration de la république tchétchène de l'ancien dirigeant religieux Akhmed Kadyrov.

Hostile auradicalisme wahhabite, il obtient la confiance des russes et devient la pierre angulaire de la politique russe en Tchétchénie.. »

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