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ANALYSE DU "COURS DE PHILOSOPHIE POSITIVE" de AUGUSTE COMTE ?

Publié le 04/06/2009

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philosophie

Sous ce titre, Auguste Comte publia, en 1830, le cours qu'il avait fait en 1826 et en 1829. Il dit lui-même que en cours était le résultat de tous ses travaux depuis sa sortie de l'École polytechnique en 1816. Déjà il en avait fait connaître une partie, en 1822 et en 1824, dans un ouvrage intitulé : Système de philosophie positive. Mans l'Avertissement, Comte explique le sens du mot philosophie positive. Le mot philosophie désigne, comme chez les anciens, le système général des conceptions humaines; celte philosophie est dite positive, parce qu'elle a pour objet la coordination de faits observés. S'il ne l'a pas appelée philosophie des sciences, c'est qu'elle embrasse l'étude de tous les phénomènes. Il ne l'appelle pas non plus philosophie naturelle, parce qu'elle ne s'étend qu'aux généralités des différentes sciences et non à leurs détails. Cet ouvrage se divise en 72 leçons, suivant l'ordre des sciences admis par la philosophie positive : mathématique (16 leçons); astronomie (9 leçons); physique (9 leçons); chimie (9 leçons) ; physiologie (12 leçons); physique sociale (l5 leçons). Les trois dernières leçons sont un résumé de la méthode et de la doctrine positive et une vue sur l'avenir de cette philosophie. Les deux premières leçons renferment les préliminaires généraux du Cours de philosophie positive. Nous avons à en donner l'analyse : ANALYSE DES DEUX PREMIÈRES LEÇONS DU COURS DE PHILOSOPHIE POSITIVE Les deux premières leçons ont pour objet d'exposer le but et le plan du Cours de philosophie positive.

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« 3.

Elle contribuera aux progrès particuliers des diverses sciences positives, en supprimant ce qu'il y a d'artificiel dansleur division, et en les complétant les unes par les autres.4.

Elle est la seule base solide de la réorganisation sociale des nations civilisées.Le mal le plus grave de nos sociétés vient de l'anarchie intellectuelle, de la divergence des idées.

Supprimer cedésordre, serait donc rendre la paix à la société.

Or, ce désordre vient de la coexistence des trois philosophiesradicalement incompatibles.

Si la philosophie positive prévaut, et elle prévaudra (ses progrès l'attestent), elle feradonc assurer le bonheur social.En terminant, Comte fait observer qu'en cherchant à résumer en un seul corps de doctrine homogène l'ensemble desconnaissances acquises, le but de la philosophie positive n'est pas de les réduire à une seule loi.

Ce serait uneentreprise chimérique.

Elle doit tendre à diminuer le nombre des lois, mais il lui suffit d'arriver à l'unité des méthodes,à l'homogénéité de la doctrine. DEUXIÈME LEÇON : Considérations générales sur la hiérarchie des sciences positives. Possibilité de la classification. — Toutes les classifications des sciences qu'on a tenté de faire depuis deux siècles sont vicieuses ; elles n'avaient pas de fondement solide et il n'y avait pas assez d'homogénéité dans lesconnaissances acquises.Aujourd'hui que toutes nos conceptions principales sont devenues positives, il est possible de procéder à cetteclassification.

Les travaux faits par les botanistes et les zoologistes peuvent, d'ailleurs, nous servir de guide, ennous montrant que le vrai principe de classification est dans les affinités et l'enchaînement naturel qu'ont entre euxles objets à classer.

En suivant ce principe, les sciences se classeront d'après la dépendance mutuelle qui existeentre elles.Détermination de l'objet à classer. — Il ne s'agit ici que des sciences considérées au point de vue théorique, et non dans leur application.

Sans doute la théorie conduit à la pratique, mais les deux points de vue sont distincts; lesconfondre dépasserait les capacités présentes de l'esprit humain.Dans les connaissances théoriques elles-mêmes, nous ne devons considérer que les sciences générales et non fissciences particulières, nous devons nous borner à une physique abstraite et non faire une physique concrète.Difficultés de la classification.

— Une classification scientifique ne saurait jamais être rigoureusement conforme àl'enchaînement historique des sciences, il faut vivre surtout l'ordre dogmatique, sans exclure l'ordre historique.

Cetteclassification est difficile; on le comprendra en considérant que les six sciences à classer donnent lieu à 720combinaisons possibles, parmi lesquelles il faut choisir la plus rationnelle.Pour classer les sciences, il faut considérer les phénomènes observables et tenir compte de leur degré de simplicitéet de généralité (les plus simples sont les plus généraux).

Il faut aller des phénomènes les plus généraux et les plussimples aux phénomènes les plus particuliers et les plus compliqués, afin d'établir leur dépendance.Classification des sciences.

— Une première considération nous porte à diviser les phénomènes naturels en deuxgrandes classes : les phénomènes des corps bruts et les phénomènes des corps organisés.

Ces derniers sont pluscompliqués et plus particuliers que les autres; ils en dépendent, tandis que les premiers ne dépendent pas desseconds.Dans les corps vivants on trouve tontes les propriétés de la matière brute, plus une propriété spéciale qui tient àl'organisation.

Cette différence suffit à distinguer la physique organique de la physique inorganique.La physique inorganique doit être partagée en deux sections, suivant qu'elle considère les phénomènes généraux del'univers, ou ceux que présentent les corps terrestres.

De là viennent la physique céleste ou astronomie et laphysique terrestre.

La philosophie doit commencer par l'étude des phénomènes astronomiques, parce qu'ils sont lesplus simples et les plus généraux.La physique terrestre donne lieu à deux sciences : la physique et la chimie, selon qu'elle étudie les corps au point devue mécanique ou au point de vue chimique.La physique organique comprend la physiologie proprement dite et la physique sociale.Il résulte de là que la philosophie se trouve partagée en cinq sciences fondamentales : l'astronomie, la physique, lachimie, la physiologie et la physique sociale.Cette succession est fondée sur le degré de simplicité des phénomènes qui sont l'objet des sciences.

L'objet del'astronomie est le plus simple, celui de la physique sociale est le plus compliqué. Avantages de la classification positive. — Cette classification a quatre avantages : 1.

Elle est conforme à la coordination admise par les savants qui se sont livrés dans cet ordre à l'étude de laphilosophie naturelle.2.

Elle est conforme à l'ordre réel du développement de la philosophie naturelle, tel que l'histoire des sciences nousle fait connaître.3.

Elle marque exactement la perfection relative des différentes sciences; leur degré de précision et leurcoordination.4.

Enfin elle détermine directement le véritable plan général d'une éducation scientifique entièrement rationnelle :puisque les phénomènes antérieurs influent sur ceux dont on étudie les lois, il faut bien commencer par l'étude despremiers.

Ainsi le physicien doit étudier d'abord l'astronomie; le chimiste, l'astronomie et la physique; lephysiologiste, l'astronomie, la physique et la chimie; le sociologue, l'astronomie, la physique, la chimie et laphysiologie.5.

Elle indique, en outre, la vraie méthode positive, méthode encore bien méconnue.C'est à dessein qu'on a omis dans cette classification la science mathématique.

Il faut moins la regarder comme unepartie de la philosophie naturelle, que comme sa base fondamentale.Elle se divise en mathématique abstraite ou calcul, et en mathématique concrète comprenant la géométrie et lamécanique.. »

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