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Analyse: LE CRI DE MUNCH

Publié le 09/09/2012

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Cette oeuvre, peinte en 1893 et donc antérieure aux contacts avec les cultures artistiques française et allemande, est pourtant déjà mûre et chargée de sens. Son contexte culturel est entièrement norvégien et doit être recherché dans le théâtre d'Ibsen...

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« LE CRI 1893 Pein tre norvégien Biographie (Z) Edvard Munch naît à Ltiten, en Nor­ vège , en 1863.

À ses débuts, il est infl uencé par le peintre naturaliste Christian Krogh , l u i-même sensible à la culture française.

En 1889, le jeune artiste obtient une bourse d 'études qui lui permet de voyager , en France notamment, où il est immédiatement frappé par les portraits de Manet puis par l es tableaux de Gauguin , de Van Gogh , de Tou louse-Lautrec.

Ces œuvres l'aideront à dépasser le natural isme de ses débuts et à maîtriser les moyens nécessaires pour expri­ mer son sens tragique de la vie.

Munch appartient à cette catégorie d' hom­ mes révoltés et profo ndément angoissés dont l ' activ ité créatrice et la vio lence d 'inspiration sont indisso l ublement liées à une vie mar­ quée par des événements dramatiques : la mort de sa mère et de sa sœur, ph tisiq ues, quand il était enfant , celle de son père au début de sa carrière, sa maladie nerveuse enfin .

Entre 1893 et 1918 , Munch travaille à un gra nd cycle , La Frise de la Vie , u n vaste projet de fresque sur l'amour , la vie et la mort, qu'il ne terminera d'ailleurs jamais.

En 1896 , l'O péra de Paris lui demande de réaliser l es 9écors pour la mise en scène de Peer Gynt.

A partir de 1908 sa peinture se ressent forte­ ment de sa ma l adie nerveuse ; l es auto­ portraits se succèdent à un rythme frénéti­ que , les personnages qu'il peint sont de plus en plus hallucinés , l es contours s'e stompent et la couleur éclate avec viol ence.

Parallèle­ ment à son œuvre picturale , Munch eut une vaste production graphique et lithographi­ que.

L'artiste mourut à Ekely , en Norvège, le 24 janvier 1944.

© Nardin i Editore, 1991.

VPC L.arousse-L.affont pour l'édition française, 1991.

xlxt-xxt siècles Tempera sur panneau de bois 83,5 x 66cm Anal yse ~ Ce tte œ uvre , pe int e e n 1893 et d onc a nté­ rieure a ux cont acts avec les c ultur es art istiqu es fra n çaise et a llem a nde, est p ourt a nt déjà mûr e e t c h argée de sens.

S o n contexte c ultur el est entière ­ m e nt norvég ie n et d o it êtr e r echerch é dan s le théâtr e d' Ibsen.

Le per sonnage central sembl e sor tir de la t oile e t interpe ller dir ecteme nt le s p ecta te ur, en m êm e te mp s que l'o ndu latio n d es coups de pin cea u et l es ton alités acides de vio le t, d e rouge et d e ja une e n gendrent une a tm osphère lugubr e, presque infe rnale, à to ut le moin s a n goissa nte.

L e Cri est considéré comm e l'œ uv re ­ m a nifes te du courant express io nnis te e u ropéen.

Mun ch lui-m êm e a clairem e nt explicit é sa sig n i­ fica tio n : « Au -d ess u s du fjo rd ble u-n oir p en ­ d aie nt des nuages rou ges c omm e du sang et comm e d es la n g u es d e feu.

M es amis s'é loi­ g n aie n t et, seul, tr emb lant d 'a n goisse , je pri s conscience du gra nd cri infini d e la natur e.

>> L'œu vre C Le tableau est conse!Vé au m u sée Mu nch , à Oslo.

L 'art is te avait souhaité avant sa mort que t o u tes ses œ uvr es soie nt don nées à la m air ie de la capita le noiVégie nne, ce qui fut fait après son décès en 1944.

Un prob lème surgit imm édiate m ent: celu i de la conse!Va tion des tab leaux, p l eins de tro us., de l acé ra t ions, et dont les cou leurs éta ie n t tombées p ar p l aques entières.

Une inte!Vent io n imm édiat e de r es­ taura tion et de conso lidation s'a véra n écessai re.

Ces fâc heux inconvénie nts p roven aient de l'artis te l ui­ m ême qui exposait ses propres œ uvr es aux intemp é ­ r i es p our obten ir certa ines ton alités aiguës .

Ce .sys ­ tème , qu 'i l app el ait « u n r emè de de cheva l», n e fut cep endan t pas le seul respo nsable de l a dété rio ra ­ tion de ses tab leaux : nous savo ns auss i par de n om ­ b r eux docume nts que Mun ch aimait à expérime nter sans cesse des techni ques nouve lles, certes , mais pas toujours très fiables.

Photo Bridgeman-Giraudon.

R1-07-34. »

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