Devoir de Philosophie

ANALYSE DE « LA MONADOLOGIE » DE LEIBNIZ ?

Publié le 23/05/2009

Extrait du document

leibniz

La Monadologie fut composée, en 1714, sur la demande du prince Eugène de Savoie, qui avait témoigné à Leibniz le désir d'avoir un résumé de ses principales doctrines. Cet ouvrage a été écrit en français.

Toutes les questions que renferme la Monadologie nous semblent pouvoir être rangées sous les titres suivants

 

I. Nature des monades. — Les monades sont des substances simples servant à former les composés; elles n'ont ni étendue, ni figure, ni divisibilité; elles sont les véritables éléments des choses. Elles ne peuvent commencer autrement que par création, ni périr autrement que par annihilation. « N'ayant point de fenêtres par lesquelles quelque chose puisse entrer ou sortir «, elles ne peuvent pas être altérées par quelque autre créature. (1-7.)

leibniz

« 182 1 G.

W.

LEIBNIZ !~a Monadologie (Livre de Poche, 1990), rédigée en français en 1714, est un excel­ lent résumé de la métaphysique leibnizienne, et sans doute la meilleure introduction à cette métaphysique.

Sa principale difficulté tient à son extrême concision et à l' excep­ tionne{{c densité du texte.

La« monadologie »,ou théorie de la monade (terme provenant du grec monas, unité, qualité de ce qui est absolument simple et indécomposable, terme emprunté par Leibniz à Giordano Bruno), n'est rien d'autre qu'une déduction complète du monde.

ou encore un système philosophique complet incluant la métaphysique, mais aussi la physique, la morale, la religion et même, à!' horizon, la politique.

1 A.

La nature de la monade (§ 1- 7) t L'opuscule s'ouvre sur une définition : on appellera monade une substance simple, dans laquelle n'entre aucune espèce de composition.

Une monade n'aura par définition ni figure ni étendue, puisque l'espace étant divisible à l'infini, si la monade était éten­ due ou dans l'espace, elle serait elle-même divisible à l'infini, composée de parties et donc ne serait plus simple.

Les véritables atomes de la nature sont donc les monades ou « atomes métaphysiques », et non les atomes matériels de Démocrite qui, étant spa­ tiaux, ne peuvent être de véritables atomes et sont susceptibles de décomposition : ils ne sont donc pas les éléments ultimes ou derniers des choses.

t Mais existe-t-il de telles monades? Oui, puisqu'il existe du composé.

L'existence de choses composées, hors de nous ou en nous-mêmes, témoigne en faveur des monades, d'éléments ultimes eux-mêmes non composés.

Si tout était divisible à l'infini, aucune chose composée ne saurait exister et tout serait réduit à néant.

C'est bien pourquoi) 'es­ pace, divisible à l'infini, n'est pas un être véritable pour Leibniz, mais seulement un rapport entre les êtres étendus.

t La composition des monades permettant de constituer les objets complexes n'affecte en rien les monades elles-mêmes, sinon c'en serait fait de leur simplicité.

Ce qui n'a absolument aucune partie ne peut être modifié ou altéré de l'extérieur.

Les monades sont« sans portes ni fenêtres»: rien n'y entre, rien n'en sort.

Réciproquement, les choses composées ne contiennent rien d'autre que ce que contiennent les monades qui les composent.

La composition est un simple« agrégat» qui n'ajoute rien par elle­ même, qui n'est pas une substance mais une simple addition de choses simples.

t Les monades étant des réalités absolument simples, elles ne peuvent naître ou périr de façon naturelle: car naître, c'est être composé; mourir, c'est se décomposer.

Ce qui est simple ne peut être qu'éternel, ou commencer d'exister par un acte de création et cesser d'exister par un acte d'annihilation.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles