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L'analyse de la monnaie : la monnaie dans une économie planifiée les fonctions de la monnaie; la structure bancaire

Publié le 06/11/2011

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En outre, comme la planification n'est jamais intégrale, on peut se demander si la monnaie ne retrouve pas ses fonctions traditionnelles dans les secteurs non planifiés et même dans les échanges entre les secteurs planifiés et les secteurs non planifiés. Toutefois, cette réapparition des fonctions traditionnelles de la monnaie ne doit pas être exagérée; elle reste limitée. Surtout, il serait faux de juxtaposer aux trois fonctions classiques (étalon de valeur, moyen d'échange et réserve de valeur) une fonction nouvelle (moyen de comptabilisation et de contrôle de la production et de la distribution). En réalité, la monnaie ne remplit qu'une seule fonction, la dernière, mais en même temps que les trois autres.

« qualitatives qui existent entre les apports en travail des divers agents.

Comme il s'avère impossible de comptabiliser en na­ ture les heures de travail fournies, il faut ramener les différences de qualité à des différences de quantité.

Donc, un calcul en monnaie s'impose.

Mais, au niveau des organes de planifi­ cation, il s'agit d'exprimer le coftt « social :.

de production, conçu comme une notion moyenne, ct non le coftt individuel.

Par conséquent, une heure de travail doit comp­ ter d'autant plus dans ce coftt qu'elle est rémunérée à un taux plus élevé.

Ces rému­ nérations relatives des diverses catégories d'agents sont fixées sur la base d'une appré­ ciation directe de l'utilité sociale des divers travaux.

Or, comme les rémunérations des travaux sont fixées en monnaie, le coftt moyen d'une marchandise dans l'ensemble de l'économie apparaît sous la forme d'une certaine somme de monnaie.

C'est ainsi que la monnaie mesure les valeurs.

Etant connue la valeur d'un pro­ duit, on peut alors comparer le rendement de diverses entreprises de production.

Si le coftt d'une entreprise dépasse la valeur du produit, on en déduit que son rendement est inférieur au rendement moyen de la branche.

Il en va inversement si le coftt in­ dividuel est inférieur au coftt social.

La mesure monétaire sert donc à appré­ cier du rendement par référence aux coftts standards.

Elle sert également à fixer le prix de vente du produit.

Ce prix n'est pas forcément égal à la valeur; la fixation de prix supérieurs ou inférieurs à la valeur des produits a pour but de décourager ou d'encourager certaines consommations con­ sidérées comme socialement nocives ou uti­ les.

B) La monnaie, instrument de circu· la lion.

A nouveau, la monnaie a pour fonction de décomposer le troc en achat et vente afin de faciliter les échanges.

Mais, comme il s'agit d'échanges planifiés, la monnaie n'agit pas par le canal d'une demande effective dont le concept même se vide ici de son contenu théorique.

La monnaie apparaît donc essentiellement comme un moyen de paiement.

A ce sujet, de!> économistes soviétiques distinguent la monnaie comme instrument des échanges (moyen de paiement au comptant) et la monnaie comme moyen de paiement au sens étroit (mais à terme).

En effet, si une mar­ chandise est vendue à crédit, la monnaie ne joue pas son rôle d'instrument de cir­ culation au moment de la vente.

Puis, au moment du paiement, la monnaie inter­ vient, mais avec une fonction différente, comme moyen de liquider une dette.

Mais les dettes naissent de beaucoup d'au­ tres manières et la fonction de paiement déborde le domaine des ventes à crédit pour recouvrir toutes les opérations financières .

!:existence de la monnaie de crédit se rat­ tache à cette fonction de la monnaie comme moyen de paiement.

C) La monnaie, instrument d'accu· mulation.

L'accumulation est destinée à promouvoir le développement économique, contrairement à la thésaurisation individuelle, qui sub­ siste d'ailleurs puisqu'il faut l'éponger par des emprunts plus ou moins forcés ou par des réformes monétaires.

La monnaie est donc un moyen d'accu­ muler, entre les mains de l'Etat, les ressour­ ces des entreprises et organismes divers et l'épargne des particuliers.

Ces ressources mo­ nétaires, conservées dans les banques, ne représentent pas seulement des réserves de moyens de paiement garantissant la conti­ nuité des paiements des biens et services (encaisses de transaction et précaution), mais encore des moyens de financement des investissements dans la mesure où ils sont des bénéfices dégagés des entreprises renta­ bles.

La monnaie permet de comptabiliser ces bénéfices et sert à les orienter vers le financement des investissements.

De même, l'épargne des particuliers est comptabilisée monétairement en tant qu'excédent des res­ sources sur les besoins, résultat de l'éléva­ tion du niveau de vie.

Elle est aussi drai­ née par l'Etat vers l'investissement.

En principe, ni dans un cas, ni dans l'au­ tre, il n'y a donc place pour une encaisse de spéculation.

ll.

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