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Anatole FRANCE : Le Lys rouge

Publié le 07/09/2012

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« Qu'on se rappelle le reproche longtemps adressé au voluptueux Lys rouge. Exercice littéraire, disait-on. Et les lettres de M. France et de Mme Arman s'entrouvr'ant, on y découvre que "ce roman mondain" exécuté sur commande est une véritable autobiographie passionnelle. « - Pierre Josserand, Les Écrivains célèbres, éditions Mazenod , 1966

Le manuscrit du Lys rouge de la Bibliothèque nationale montre bien avec quel soin et parfois quelle peine Anatole France écrivit "Le Roman" ... Le travail du style est très sensible. France a effacé certaines bru squeries, certaines allusions qui pouvaient paraître grossières ...

« Phoro Tall / Sipa·fcono En 1889, Anatole Fran ce écrivit un premier jet de ce ro­ man sous le titre La Terre des morts .

La ve r sion définitive du Lys rouge parut en feuilleton dans la Revue de Paris d'avril à juin 1894 avant d'être éditée, en juil/er , par Cal­ mann-L evy.

Di x-sept écrivains interrogés par le Figaro littéraire , en 1956 , sur les dou ze plus grands romans d 'am our parus entre 18 71 e r 19 39, citent Le Lys rouge .

Le livre Florence, la ville dont l'emblème est un lys rouge U ne jeune femme riche et belle , Thérèse, fille d' un finan­ cier parvenu , Montessuy , s'es t laissé marier sans amour par son père au député-comte Martin.

Le couple est disloqué.

Thérèse vit une liaison sans histoire avec 1 'aimable Robert Le Ménil; dépitée d 'apprendre par un tiers le départ de ce der­ nier pour une chasse au renard , Thérèse accepte l'invitation à Florence de son amie , la poétesse anglaise, Vivian Bell ; elle s'y rend en compagnie de l'honorable Mme Marmet et d' un poète anarchiste et vieillissant, Choulette.

A Fiesole, Thérèse rencontre le sculpteur Jacques Dechartre , entrevu à Pari s ; c'est le coup de foudre.

Se devinant supplanté , Le Ménil fait une brève apparition en Italie et supplie, en vain, sa maîtresse de renouer.

L 'ave nture secrète de Jacque s et de Thérèse se poursuit à Paris jusqu 'au jour fatal où, à l'Opéra, Le Ménil éperdu, jette à Thérèse , indifférente , "qu 'i 1 1 'attendra, tous les jours à partir de trois heures , chez nous, rue Spontini ".

C'en est trop pour Dechartre qui a tout entendu ; fou d'une jalousie injustifiée , il rompt brutalement avec Thérèse ; celle­ ci est brisée ...

Un roman à clés L a publication , en 1984 , des Lettres intimes d'Anatole France et de Mme Arman-Caillavet ne lais sent planer aucun doute sur la transcription littéraire de certains des épi­ sodes de leur vie intime.

Leurs amours, contrariées du fait de leurs mariages respectifs, marquées par la sensualité et les crises de jalousie, transparaissent à travers les relations diffi­ ciles de Dechartre et de Thérèse.

Dechartre , jaloux du passé de Thérèse , c'est le doubie de 1 'auteur inquiet des aventures anté­ rieures de Léontine.

Quand paraît Le Lys rouge en 1894 , le fort de la passion est mort , et France est connu comme l'amant officiel de Mme Arman-Caillavet qui tient alors un des sa lons le s plus recherch és de la capitale.

Le poète Choulette fut ins­ piré par Verlaine que France fréquenta à la fin de sa vie.

Léontine incita France à immortaliser le récit de leurs amours ; ils parlaient souvent entre eux du "Roman ".. »

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