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Andromaque est partagée entre l'amour de son fils et le dégoût que lui inspire Pyrrhus. La situation est suspendue à la décision d'Andromaque.

Publié le 22/02/2012

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andromaque
Après énumération de tous les crimes de Pyrrhus elle conclut par « non, je ne serai point complice de ses crimes ». Ce qui montre bien le refus d'Andromaque à vouloir prendre pour époux Pyrrhus. Résurrection du passé : la guerre de Troie est évoquée : traumatisme, période sombre pour Andromaque « nuit cruelle », « une nuit éternelle », « sang », « carnage ». Enumération des crimes de Pyrrhus et comment elle le perçoit vers 993 à 1003 et vers 1004 à 1006 : « Peins toi dans ces horreurs Andromaque éperdue. Voilà comment Pyrrhus vint s'offrir à ma vue ».  Elle rappelle à Céphise qu'elle a un devoir de mémoire envers les troyens. Vers 997 et 1003 la reprise de « songe », « Figure toi », « peins toi » nous montre qu'Andromaque implique Céphise dans son raisonnement.
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« l'évocation poétique de la chute de Troie explique la résistance d'Andromaque, contre Pyrrhus : le traumatisme aimprimé en elle de telles images d'horreur, qu'une carapace émotionnelle lui évite les troubles du présent - elle vitenfermée dans ce passé troyen, le passé de son couple, de son peuple.

Au moyen de plusieurs anaphores (« Songe» x 4, « Voilà » x 2), et d'impératifs de renforcement (« Figure-toi » v.

999, « Peins-toi » v.

1005), Racine donne àvoir, par une terrifiante allusion, le carnage des Grecs dans Troie défaite, et la sauvagerie de Pyrrhus en particulier,selon le strict point de vue d'Andromaque.

Elle nous rend perceptible cette couleur rouge de l'incendie et du sang,éclaboussant les victimes comme les bourreaux (v.

998 à 1002, v.

1004), et ce vacarme assourdissant du combat(v.1003). Ce spectacle en son et lumière qu'elle revit en le décrivant, lui permet de refuser de nouveau avec force (v.

1009 à1011) de s'allier avec le responsable du génocide de son peuple : elle préfère ainsi condamner son enfant à mourir. Dans sa seconde tirade, une autre vague de souvenirs décide de l'arrangement du discours : elle regarde Astyanaxcomme un substitut de son époux disparu, comme « l'image d'Hector » (v.

1016), et sa fidélité conjugale apparaîtcomme le fondement de ses sentiments maternels. Dans une série de questions rhétoriques, dont la réponse est évidemment négative, elle s'adresse à elle-même desreproches implicites, puis invoque Pyrrhus (v.

1029-1032) pour souligner l'innocence de son fils, enfin aux vers 1033à 1036 elle s'imagine parler directement à l'enfant, le rassurant virtuellement (v.

1036) pour mieux s'interdired'accepter sa mort - ce qui signifie qu'elle ira épouser Pyrrhus. Andromaque est donc soumise à un dilemme insurmontable puisqu'elle doit choisir entre la survie de son fils Astyanaxet sa fidélité à la mémoire de son défunt époux Hector.. »

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