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Les animaux sont-ils des machines ?

Publié le 16/03/2004

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Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande située au-dessus du cerveau moyen, que nous nommons aujourd'hui : épiphyse), le point de jonction entre les volitions de l'âme et les mouvements du corps de l'homme. (Evitez : « le gland pinéal », perle célèbre rencontrée dans certaines copies !) * « Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petite glande à qui elle est étroitement jointe, se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui se rapporte à cette volonté » (Traité des Passions, art. 41; 1649). II/ La théorie des animaux machines n'épuise pas la totalité des caractéristiques des animaux :           Le mécanisme permet de comprendre comment le vivant fonctionne, mais cela ne suffit pas à rendre compte de toutes ses spécificités. Comment expliquer les phénomènes de reproduction, d'autorégulation, de cicatrisation, de croissance, d'interdépendance des organes... ?           - Kant s'oppose à l'idée selon laquelle tous les phénomènes de la nature peuvent s'expliquer grâce à des lois, et montre dans La critique de la faculté de juger (partie téléologique) les spécificités des organismes vivants. Il compare le vivant à une montre, et montre les insuffisances de la méthode : deux montres ensemble n'en feront jamais une troisième, si un rouage se dégrade, il ne sera pas remplacé, et les parties sont indépendantes entre elles (un rouage est là pour l'autre, mais pas par l'autre) ; à l'inverse tout cela peut être attendu d'un animal. à Dans une machine, il n'y a pas de lien indissoluble ou de liaison causale entre les parties.            - Ainsi, le vivant possède des caractéristiques propres, et une force formatrice, et non pas uniquement une force motrice.
L'animal est incapable de penser. Il ne fait que réagir à des stimuli. Cela prouve sa nature mécanique et machinale. Mais, les animaux ne sont pas seulement des automates. A la différence de l'atomate, ils sont capables de sentiment et de connaissance. Si leur comportement est toutefois régulier et prévisible, c'est que leur intelligence est bornée.

« machine créée par Dieu) La biologie, chapitre de la physique (Descartes).Descartes, préoccupé de physique et, en particulier, de mécanique (= étude de l'enchaînement des causes, qui sedit en grec : mékanè), a considéré curieusement que les animaux sont des machines (théorie de l'animal-machine).

«C'est la nature qui agit en eux, selon la disposition de leurs organes; ainsi qu'on voit qu'un horloge (— une horloge),qui n'est composé que de roues et de ressorts, peut compter les heures, et mesurer le temps, plus justement quenous avec toute notre prudence » (Discours de la Méthode, 1637). Le problème de l'union de l'âme et du corps. a) La hiérarchie des âmes selon Aristote.

Aristote distinguait, dans son Traité de l'Ame :• L'âme végétative, principe de la nutrition et de la croissance des plantes;• L'âme sensitive, principe de la sensation et de la locomotion chez les animaux;• l'âme rationnelle (ou dianoétique), qui — chez l'homme — couronne les deux précédentes. b) Chose qui pense ou matière brute.

Descartes rejette absolument ces distinctions.

« Il n'y a en nous, écrit-il,qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive est raisonnable, ettous ses appétits sont des volontés » (Traité des Passions, art.

47; 1649).

Ceci implique que les animaux, qui nepensent pas, ne connaissent ni le plaisir ni la douleur. c) L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps.• Le corps de l'homme aussi est donc en tous points comparable à une machine (un médecin du XVIIIe s.

écriramême un ouvrage intitulé : L'Homme-machine, 1748).

L'homme-machine dérive de l'animal-machine de Descartesmais La Mettrie entend pousser le mécanisme cartésien jusqu'au maximum de ses conséquences logiques: tout ceque la métaphysique cartésienne attribuait à l'âme (pensées, ides innées) peut être expliqué matériellement.

Touten l'homme n'est que mécanisme et il revient à la science d'en rendre compte.• Comment expliquer alors l'union vécue de la « substance étendue » (= la matière) du corps et de la « substancepensante » (= l'âme) ? Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande située au-dessus ducerveau moyen, que nous nommons aujourd'hui : épiphyse), le point de jonction entre les volitions de l'âme et lesmouvements du corps de l'homme.

(Evitez : « le gland pinéal », perle célèbre rencontrée dans certaines copies !)• « Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petiteglande à qui elle est étroitement jointe, se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui se rapporte àcette volonté » (Traité des Passions, art.

41; 1649). II/ La théorie des animaux machines n'épuise pas la totalité des caractéristiques des animaux : Le mécanisme permet de comprendre comment le vivant fonctionne, mais cela ne suffit pas à rendrecompte de toutes ses spécificités.

Comment expliquer les phénomènes de reproduction, d'autorégulation, decicatrisation, de croissance, d'interdépendance des organes...

? - Kant s'oppose à l'idée selon laquelle tous les phénomènes de la nature peuvent s'expliquer grâce à des lois, et montre dans La critique de la faculté de juger (partie téléologique) lesspécificités des organismes vivants.

Il compare le vivant à une montre, etmontre les insuffisances de la méthode : deux montres ensemble n'en ferontjamais une troisième, si un rouage se dégrade, il ne sera pas remplacé, et lesparties sont indépendantes entre elles (un rouage est là pour l'autre, mais paspar l'autre) ; à l'inverse tout cela peut être attendu d'un animal.

à Dans une machine, il n'y a pas de lien indissoluble ou de liaison causale entre lesparties.

- Ainsi, le vivant possède des caractéristiques propres, et une forceformatrice, et non pas uniquement une force motrice.

C'est-à-dire qu'il n'apas besoin d'une première impulsion pour se mouvoir, et qu'il se produit lui-même.

" Un tel être organisé et s'organisant lui-même peut être appelé unefin naturelle " CFJ, téléologique, § 65, il se rapporte à lui-même à la foiscomme cause et comme effet à Kant réintroduit la finalité dans la nature (adaptation fonctionnelle des organes à leur tâche), mais ce n'est qu'unprincipe régulateur et non constitutif (pas de métaphysique). Le jugement téléologique a pour objet la finalité dans les êtres naturelsorganisés.Comment, sans faire référence à un auteur intelligent de la nature, ce quenous interdit la Critique de la raison pure, rendre compte de l'harmonie auto-organisatrice qui se manifeste chez les êtres vivants ? Inversement, alors que la position philosophique dumécanisme pense pouvoir rendre compte des êtres organisés comme s'ils étaient des êtres artificiels, comme unemontre, par exemple, l'univers étant une vaste horlogerie, Kant souligne l'irréductibilité du vivant à ce modèle.

Unêtre vivant semble, à la différence d'une montre, pouvoir se reproduire lui-même, se réparer lui- même, comme si letout et les parties étaient dans un lien d'implication causale réciproque et intentionnelle, et pas seulement le produit. »

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