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Les années Clinton : histoire des USA

Publié le 16/06/2013

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L'euphorie des années Reagan est bien terminée, l'Amérique déprime et cherche du sang neuf pour la diriger et lui rendre son optimisme perdu. Bill Clinton est le symbole de ce rajeunissement politique. Il annonce une rupture avec le reaganisme, mais cherchera en fait le compromis...

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« 1 DES ORIENTATIONS CONSERVATRICES ( 1 994-1 998) 1 Avec la victoire des républicains, pour la première fois depuis 1955, à la Chambre des représentants, Clinton, par opportunisme (en vue des prochaines présidentielles), change de politique en s'orientant à droite.

Réélu en 1996, il prend des mesures ultralibérales et conservatrices, soutenu par le Congrès républicain: transfert des programmes d'aide sociale aux États (libres de les supprimer), éradication du déficit budgétaire, allègements fiscaux financés par des économies budgétaires, réduction drastique du nombre des fonctionnaires, lutte contre la criminalité.

Au total, Bill Clinton met fin à l'État-providence, hérité du New Deal et instaure un État minimum réduit à ses fonctions répressives et de maintien de l'ordre.

® La remise en cause de l'aide sociale La Californie adopte en novembre 1994 une loi privant les immigrants clandestins et leurs enfants de l'accès à la santé et à l'éducation publiques.

En août 1996, la Chambre des représentants remet en cause l'aide aux familles avec enfants à charge (AFDC) en l'accordant pour un maximum de cinq ans; elle supprime les secours aux mères célibataires de moins de 18 ans (soit 27,5 millions de bénéficiaires).

®Des réactions extrémistes Des mouvements extrémistes en révolte contre l'État fédéral et la société multiraciale réapparaissent, en particulier les défen­ seurs de la « suprématie blanche » ou des milices d'extrême droite (attentat contre une administration fédérale à Oklahoma City en avril 1995).

Des sectes paramili­ taires se développent (suicide collectif des Davidiens à Waco en avril 1993).

® Une crise politique Comme dans les autres démocraties occidenrales, il y a rejet des partis politiques traditionnels ; ce mécontentement se traduit par une hausse de l'abstention élec­ torale et la progression aux élections prési­ dentielles de candidats populistes, comme le milliardaire Ross Perot (en 1992).

Par ailleurs, avec la multiplication de scandales, comme l'affaire Whitewater (faillite frauduleuse d'une société immo­ bilière dans laquelle le couple Clinton est mis en cause, puis innocenté) ou d'af­ faires de mœurs (Monica Lewinsky), le pouvoir présidentiel se trouve fragilisé.

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