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LES ANNÉES FRANÇAISES (1821-1830) DE STENDHAL

Publié le 10/07/2011

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stendhal

Henri Beyle va résider dix ans en France. Il y revient le cœur anéanti, rapportant ses premières œuvres imprimées, une belle gerbe de connaissances en matière d'art et d'histoire, une expérience précise des mœurs, et le goût des grandes âmes. Il a le « cœur italien «, sinon les façons. Mais justement, cette brusque reprise de contact avec Paris va le contraindre à un immense effort sur lui-même. Redoutant d'être deviné dans des sentiments qui le font misérable, il portera le masque de l'enjouement, de l'esprit, rebelle à toute confidence. Il sera le causeur étincelant des salons. Il s'installe rue de Richelieu, à l'hôtel des Lillois, près des théâtres Louvois et Favart où joue la troupe italienne. Il choisit le même gîte que la Pasta — alors en plein triomphe — pour passer les soirées chez elle et entendre parler milanais, se taire avec délices, regarder jouer au pharaon à l'affût de quelque nouvelle sur Métilde ? Il fréquente chez Destutt de Tracy qui, avec la comtesse, le comble de prévenances. Il les connaît depuis 1817. Dans ce salon où des gens du monde côtoient des hommes politiques du clan libéral, des artistes, des écrivains, il se lie avec Victor Jacquemont. Introduit par Tracy chez Madame Cabanis, il y rencontre Fauriel. Il retrouve le milieu amical des Beugnot et y connaît Duvergier de Hauranne. Il se montre chez Cuvier, au Muséum, à dater de 1826 mais c'est la belle-fille du naturaliste, Sophie Duvaucel, petite, mince, délicate, d'une distinction intelligente et simple qui l'attire. Les paradoxes d'Henri Beyle l'effarouchent, mais elle n'est point dupe.

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