Devoir de Philosophie

Annie MOULIN, Les paysans dans la société française de la Révolution à nos jours

Publié le 16/06/2011

Extrait du document

 

(I) 1815-1870 : Une lente mutation

 

A- Une agriculture en progrès

 

Augmentation de la production agricole mais pas due à une modernisation de l’agriculture ni à une transformation des structures agraires. Les causes des progrès de l’agriculture viennent de l’extérieur : l’augmentation de la demande et l’ouverture des marchés.

Le second Empire est marqué non seulement par l’augmentation de la production mais également par la hausse des prix. Pénuries dans certaines régions en 1854-56 et 1867-68 mais globalement le problème des crises de subsistances est désormais maîtrisé.

Nouvelles productions : recul des céréales panifiables, essor du maïs, des pommes de terre, de la vigne et de l’élevage.

« Pas encore de marché national au milieu du XIX éme siècle : ex du prix du blé qui est extrêmement variable selon les régions.

Tend à s’uniformiser dans les années 60 jusqu’à la fin du second Empire, date à laquelle on peut parler d’un marché national du blé .

Mais les paysans n’ont pas véritablement conscience de produire pour un marché national, ils produisent pour vendre au prix qu’on leur achète. Structures agraires encore anciennes et qui influent sur la hiérarchie sociale, sont le fondement de la société rurale.Posséder des terres cultivables est le grand but de tous ceux qui travaillent dans l’agriculture.

Hausse des prix permet à de nombreux petits paysans d’acheter de nouvelles parcelles.

Hausse des salaires des journaliers leurpermet d’espérer d’accéder eux aussi à la propriété.

Le prix des terres est en augmentation (demande supérieure à l’offre) : entre 1815 et 1881 les prix des terres sont multipliés par 3 . Bourgeois et nobles attachés au prestige de la propriété foncière : achètent des terres.

Leur permet en outre d’avoir le cens et donc de participer à la vie politique avant 1948.

Ont une grande influence sur la paysannerie. Les progrès de l’agriculture qui sont très marqués sont en fait fragiles car ils tiennent plus de la bonne conjonctureéconomique que d’une véritable modernisation des techniques et des structures agraires, ce qui sera visible à partirde 1870 (difficultés). B- L A VITALITÉ DE LA POPULATION PAYSANNE Population rurale passe de environ 23,4 millions d’habitants en 1815 à environ 30,5 millions d’habitants en1866.

Représente près de ¾ de la population française.

20 millions de personnes vivent de l’agriculture aumilieu du siècle. Problème du surpeuplement des campagnes dû à un taux de natalité encore très élevé bien qu’en baisse et à une diminution du taux de mortalité (fin des crises de subsistance et amélioration de l’alimentation quotidienne. La pluriactivité se généralise.

Paysans-artisans (surtout activités textiles).

Migrations saisonnières ne sont pas un phénomène nouveau mais elles augmentent.

Cela profite aux villes qui bénéficient d’une main d’œuvre bon marché.Facilité d’adaptation des paysans : prépare les départs définitifs.

(On parle plutôt d’émigration rurale au XIX ème siècle et non d’exode rural car c’est un phénomène progressif et non brutal et que cela vient plutôt remédier ausurpeuplement rural et non provoquer une désertification des campagnes).

Entre 1830 et 1850, 40 à 50 000 personnes par an quittent les zones rurales.

Entre 1856 et 1866, 130 000 personnes par an. Ce sont surtout des jeunes hommes et pas seulement des agriculteurs mais aussi des artisans, futurs ouvriers.

Dû au surpeuplementrural, à l’attrait de la ville (salaires 2 x plus élevés)… c’est surtout une addition de comportement individuels mais onne peut pas parler d’une raison valable pour tous.

C’est souvent tout de même une façon pour les jeunes d’échapperà l’emprise familiale. C- L A CONDITION PAYSANNE Première moitié du XIX éme siècle : on parle souvent d’indigence .

C’est vrai que les conditions de vie ne sont pas formidables mais pour les paysans confort et bonnes conditions de vie ne signifient pas grand chose, ne constituentpas leur première préoccupation .

On privilégie l’achat de terres à l’amélioration de l’habitat. Les plus pauvres vivent dans une maison-bloc (une seule pièce, cohabitation avec les bêtes).

Les plus riches ont un habitat constitué d’ungroupe de bâtiments et d’une cour.

Il y a donc une grande diversité d’habitats qui témoigne de la hiérarchie socialedans un village.

Souvent peu de meubles, problème de l’eau qu’il faut aller chercher au puits et qu’on économise,éclairage limité car peu de fenêtres pour protéger du froid, etc.

Alimentation : frugalité et monotonie .

Surtout pain sec avec de la soupe (on ne cuit le pain qu’une fois par mois voire 3 à 4 fois par an pour certains), parfois pommesde terre (surtout en Auvergne).

Grande abondance et diversité en revanche lors des fêtes pour marquer l’exception.Mais il faut remarquer une amélioration quantitative quand même en général. Habits -> pas beaucoup, pas esthétiques.

On les achète de + en + à la ville au lieu de les faire chez soi.

Apparitiondes habits du dimanche.

Essor des cotonnades. Importance persistante des solidarités familiales et communautaires .

Mêmes coutumes d’héritages qu’avant malgré le Code civil, la liberté des jeunes gens quant au mariage est toujours limitée, le but principal étant de préserver,d’améliorer l’exploitation.

La famille paysanne est une organisation qui fournit de la main d’œuvre à l’exploitation.

Sisurnombre -> célibat ou migration. Moins d’institutions communautaires qu’avant mais réunions festives se développent : chambrées, fêtes religieuses . Essor de la religion dû à la fois à la stratégie de reconquête de l’Eglise et à l’inquiétude des populations rurales qui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles