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Antigone d'Anouilh (Littérature)

Publié le 22/02/2012

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antigone
Antigone est l'un des personnages les plus célèbres du théâtre antique : déjà, en 442 av. J.-C., dans la pièce de Sophocle, elle incarne l'obéissance à des lois divines et morales, qui transcendent la justice humaine. Antigone a ainsi inspiré de nombreux auteurs dramatiques. En 1944, sous l'occupation allemande, Jean Anouilh fait d'elle une figure de la résistance à l'oppression. Comment parvient-il à renouveler le thème ? Quels sont les différents procédés dramatiques mis en oeuvre ?
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« Antigone est prête à mourir pour ne pas sacrifier son idéal à la réalité : « Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soitaussi beau que quand j'étais petite – ou mourir.

» 4.

Le conflit des générations Créon est un adulte lucide , qui assume ses responsabilités, et qui, en consentant par nécessité à devenir roi, aliène sa liberté aux exigences du pouvoir.Antigone et Hémon sont des adolescents .

Antigone refuse le temps qui use les sentiments et conduit à accepter des compromis : « Moi, je veux tout, tout de suite, – et que ce soit entier – ou alors je refuse ! »De la même façon, Hémon refuse la leçon de son père : « Chacun de nous a un jour, plus ou moins triste, plus ou moins lointain,où il doit accepter d'être un homme.

» Antigone et Hémon tout deux refusent finalement la vie.Le petit page qui accompagne Créon représente la génération suivante, dans son innocence.

Créon tire pour lui la leçon : « Ilfaudrait ne jamais devenir grand.

» III.

Les personnages 1.

Antigone Antigone n'est pas belle (« la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille »)mais représente l'intransigeance et la pureté.

Elle risque la mort en transgressant la loi pour son frère, qui pourtant ne l'aimait pas. Quand Créon lui révèle les coulisses politiques du drame, elle choisit la mort, non plus pour honorer son frère, mais pour ne pas pactiser avec la médiocrité : « Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! ».

Elle affronte avec violence le roi, son oncle (le frère de sa mère Jocaste), et revendique sa liberté : « Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas ! » Elle al'orgueil d'Œdipe . En même temps, elle reste enfant : elle est affectueuse et tendre (envers sa sœur Ismène et sa nourrice).

Au moment demourir, elle est prise par la peur : « je ne sais plus pourquoi je meurs ». 2.

Créon « C'est le roi.

Il a des rides, il est fatigué.

Il joue au jeu difficile de conduire les hommes.

» Il assume le pouvoir, après la mortd'Œdipe et de ses deux fils, avec courage, et sans illusions.Il tente de sauver Antigone : pour cela, il lui révèle les coulisses sordides du drame.

Il comprend cependant que ses efforts sontvains ; les exigences du pouvoir l'emportant même sur le désespoir de son fils : « Je suis le maître avant la loi.

Plus après.

». Il finit complètement seul, son fils puis sa femme, Eurydice, s'étant suicidés.

Il poursuit néanmoins son ouvrage : « Ils disent quec'est une sale besogne, mais si on ne la fait pas, qui la fera ? » 3.

Les autres personnages Ismène « est bien plus belle qu'Antigone » : elle est « éblouissante ».

Elle se dit elle-même « plus pondérée » qu'Antigone. Elle réfléchit.

Quelle que soit son affection pour son frère, elle ne se sent pas le courage de braver l'interdiction.

Elle accepte safaiblesse de femme et s'incline devant le pouvoir de Créon. Hémon a préféré Antigone à la belle Ismène, vers qui tout le portait.

Il l'aime et veut la sauver, en intercédant auprès de son père, et sans connaître les vraies raisons du choix d'Antigone.

Il partage son sort par désespoir d'amour : « Crois-tu que jepourrai vivre, moi, sans elle ? » Antigone prend congé de la nourrice comme elle se sépare d'Hémon et d'Ismène, avant d'affronter Créon.

En disant adieu à la nourrice, Antigone perd sa dernière protection et le dernier lien avec son enfance : « Je tiens ta douce main rugueuse qui sauvede tout… Peut-être qu'elle va me sauver encore.

» Les gardes sont étrangers à l'univers de la tragédie : « Eux, tout ça, cela leur est égal ; c'est pas leurs oignons.

Ils continuent à jouer aux cartes.

» Ils représentent la force aveugle et la bêtise.. »

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