Devoir de Philosophie

Apogée, contestation et chute de l'absolutisme

Publié le 12/06/2012

Extrait du document

1139 députés sont élus. Le clergé en a 291, dont 44 évêques seulement, la noblesse 270, dont une minorité libérale, et le Tiers, 578, mais sans artisans ni paysans. Surtout des avocats et des juristes.  Les états généraux s'ouvrent le 5 mai 1789 par une procession dans les rues de Versailles. Jacques Necker, le ministre des finances, prononce un discours qui fait prendre conscience aux députés de la situation financière désastreuse du royaume. Il fait apparaître que la situation générale en France est beaucoup plus confuse qu'on ne le pensait ; le gouvernement est totalement désorienté. C’est après de profonds désaccords entre le Tiers, le clergé et la noblesse que s’ouvre le 20 juin 1789, Le serment du Jeu de paume dans la salle du Jeu de paume, à Versailles, par les 578 députés du Tiers état. . Face aux pressions du roi de France Louis XVI, ils firent serment de ne pas se séparer avant l’élaboration d’une Constitution. . Il amènera la réunion des trois ordres (Noblesse, Clergé, Tiers-états) en une « Assemblée nationale constituante «, dont sera issu l'abolition de la féodalité (4 août 1789), la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 août 1789), et les grands principes de la Constitution (fin 1791).

« Mais dans ce budget, si l'on peut dire que les dépenses sont trop élevées, on peut dire aussi que les recettes sont trop faibles.Une grande partie des revenus du royaume échappe à la fiscalité pour cause de privilèges.

De plus, la perception des impôts indirects est mal organisée : l'États'adresse à un financier pour avoir tout de suite la somme, à charge pour le financier de percevoir l'impôt sur la population.

On comprend que les financiers enquestion puissent faire de bonnes affaires.

Les injustices qui résultent du système fiscal sont vivement ressenties par la population, comme en témoignent lescahiers de doléances en 1789. C).

La résistance des privilégiésLe règlement du problème fiscal remet cependant en cause tout l'ordre politique et social.

Pour le Roi, une nécessité s'impose : le rétablissement des finances.Au cœur du débat se placent les Parlements et surtout le Parlement de Paris.

Les parlementaires sont des privilégiés, directement menacés par tout projetsérieux de réforme fiscale.

Ils vont tout faire pour faire échouer les tentatives de réforme que la monarchie, aidée par des esprits compétents et dévoués,cherche à imposer.

C'est le cas de Turgot (Contrôleur général des finances de 1774 à 1776), de Calonne ou encore de Loménie de Brienne.Finalement, le Parlement de Paris déclare que selon les lois fondamentales du royaume, le vote d'un nouvel impôt n'appartient qu'aux États généraux.

LeChancelier Lamoignon, devant cette opposition du Parlement décide une réforme qui diminue les pouvoirs des Parlements.

L'agitation gagne alors la province.Les parlementaires sont curieusement soutenus par une grande partie de la population, qui croit ainsi lutter contre la monarchie absolue.

Les troubles les plusgraves ont lieu à Grenoble où le 7 Juin 88, se déroule la "Journée des tuiles", dans laquelle l'émeute populaire empêche les soldats d'exiler le Parlement duDauphiné.

En Juillet, à la suite de cette journée des tuiles, une assemblée des trois ordres du Dauphiné se réunit au château de Vizille, décide d'une grève desimpôts, et réclame la convocation des États généraux.

En Août 88, le roi cède : il décide de convoquer les États Généraux pour le 1° Mai 1789.Mais le roi a cédé devant une opposition très hétérogène.

L'opposition de ceux qu'on appelle les Aristocrates, qui veulent se voir attribuer un grand rôle politiquemais qui refusent la remise en cause de la suprématie de la naissance, et l'opposition des Patriotes, qui souhaitent que l'élite de la nation s'ouvre non pas àtous, mais à la richesse et aux talents.

Ces oppositions tiennent pour quantité négligeable la grande majorité du petit peuple qui, pourtant, va réussir à se faireentendre, car on a besoin de lui. III) La chute : LE PRINTEMPS 89.A).

La convocation des États générauxLa situation, grave sur le plan politique, le devient sur le plan économique.Après une baisse depuis les années 70, le blé atteint brutalement son maximum séculaire le 17/7/89, à la suite de deux mauvaises récoltes en 87 et en 88.Cette augmentation du prix du blé est, à l'époque, catastrophique.

D'abord parce que la majeure partie du budget des couches populaires passe dans l'achat deproduits alimentaires dont le poste le plus important est le pain; ensuite, parce que consacrant l'essentiel de leurs ressources aux besoins principaux, commemanger, les masses populaires ne peuvent donc pas acheter autre chose et augmentent ainsi le chômage des ouvriers et des artisans déjà aggravé par le traitéde commerce avec l'Angleterre.

Ainsi, il y a 200 000 chômeurs dans le textile dès février 1788.Cela explique l'ambiance de méfiance et d'irritation qui se manifeste dans la population.

On parle sans cesse de complot pour affamer le peuple, du rôle desaccapareurs qui stockent pour faire monter les prix, et qui ne vendent qu'aux plus hauts cours.

Il y a pendant tout l'hiver 88-89 de nombreux troubles urbainset ruraux, par la désignation des représentants des trois ordres aux États Généraux et par la rédaction des Cahiers de doléances. Les États Généraux ont été convoqués par le roi en principe pour le 1° Mai 1789.

La question cruciale est : vote par ordre ou vote par tête ? Le 27 Mai 88, le roi,sur rapport de Necker, a accordé au Tiers le doublement de sa représentation : il y aura autant de députés du Tiers que de députés des deux autres ordresréunis.

Oui, mais si on vote par ordre, cela ne change rien ! Au contraire, si l'on vote par tête, le Tiers est assuré de la majorité, grâce aux défections du clergéet de la noblesse.

Or le roi n'a rien dit sur les modalités du vote.Qui vote pour élire les députés aux États généraux ? Sont électeurs les hommes de 25 ans au moins et qui sont inscrits sur les registres de l'impôt.

Les électionsse déroulent dans le cadre du baillage (à peu près de la taille de notre canton), à deux ou trois degrés pour le Tiers.

Tout ceci se passe dans une ambiance defièvre; libelles et pamphlets paraissent en grand nombre.

Il faut dire qu'aucune censure ne s'exerce plus. B).

Les cahiers de doléanceConformément à la tradition, chaque ordre rédige par baillage un cahier de doléances*.

Ces cahiers ne sont pas tous très originaux car ils étaient souvent faits àpartir de modèles.Pour la noblesse :On peut dire que d'une manière générale, la noblesse demeure attachée à ses privilèges, à la structure inégalitaire de la société, spécialement en ce quiconcerne les droits féodaux qu'elle considère comme une propriété.Les cahiers du clergé sont très divers.

Mais la plupart s'élèvent contre la liberté de pensée. Dans le Tiers, on peut dire que le petit peuple des villes ne s'est guère exprimé.

La rédaction des cahiers a été dominée par les gens aisés, les bourgeois detalent.

Par contre, dans les campagnes, les cahiers sont plus spontanés et plus populaires.D’une manière générale, ils dénoncent la lourdeur des impôts, les privilèges de la noblesse et du clergé, souvent la monarchie absolue, mais témoignenttoujours du plus grand respect et de la plus grande affection au Roi. L'ensemble forme indiscutablement un tableau des aspirations et des souffrances de la France de 89. Mais ce tableau est-il complet ? Non.

Il n'y a que deux cahiers de corporations féminines, des voix ont été étouffées, surtout celles des femmes. C) Réunion des états généraux1139 députés sont élus.

Le clergé en a 291, dont 44 évêques seulement, la noblesse 270, dont une minorité libérale, et le Tiers, 578, mais sans artisans nipaysans.

Surtout des avocats et des juristes.Les états généraux s'ouvrent le 5 mai 1789 par une procession dans les rues de Versailles.

Jacques Necker, le ministre des finances, prononce un discours quifait prendre conscience aux députés de la situation financière désastreuse du royaume.

Il fait apparaître que la situation générale en France est beaucoup plusconfuse qu'on ne le pensait ; le gouvernement est totalement désorienté.

C’est après de profonds désaccords entre le Tiers, le clergé et la noblesse que s’ouvrele 20 juin 1789, Le serment du Jeu de paume dans la salle du Jeu de paume, à Versailles, par les 578 députés du Tiers état.

.

Face aux pressions du roi deFrance Louis XVI, ils firent serment de ne pas se séparer avant l’élaboration d’une Constitution.

.

Il amènera la réunion des trois ordres (Noblesse, Clergé, Tiers-états) en une « Assemblée nationale constituante », dont sera issu l'abolition de la féodalité (4 août 1789), la déclaration des droits de l'homme et du citoyen(26 août 1789), et les grands principes de la Constitution (fin 1791). Conclusion : Le dernier siècle de la monarchie absolue en France est marqué par des hésitations du pouvoir royal, des expérimentations sans lendemain, desréformes avortées.

L'autorité royale souffre d'une montée des oppositions, de la désacralisation de la personne du roi et de l'esprit critique des Lumières qui sedéveloppe et s'impose durant le XVIIIe siècle.

Des émeutes et rebellions populaires éclatent de plus en plus fréquemment, Allant petit à petit jusqu’à larévolution, la prise de la Bastille : c’est la fin de l’absolutisme.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles