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Apollo, programme - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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Apollo, programme - astronomie. 1 PRÉSENTATION Apollo, programme, programme spatial américain de vols habités conçu pour envoyer un astronaute sur la Lune et le ramener sain et sauf sur Terre, et destiné à permettre aux États-Unis de prendre le pas sur l'URSS dans la conquête de l'espace (voir espace, exploration de l'). Mené à bien de mai 1961 à décembre 1972 par la NASA (National Aeronautics and Space Administration), le programme réussit à faire alunir Neil Armstrong -- le premier homme à avoir marché sur la Lune -- ainsi que onze autres astronautes. Il a comporté douze missions habitées : deux en orbite terrestre (Apollo 7 et 9), deux en orbite lunaire (Apollo 8 et 10), trois missions d'alunissage (Apollo 11, 12, et 14) ainsi que trois missions d'exploration lunaire (Apollo 15, 16 et 17), impliquant des séjours prolongés sur le sol lunaire et une exploration scientifique plus poussée. Un équipage a péri lors d'un entraînement sur l'aire de lancement (Apollo 1) et un autre a dû revenir sur Terre avant d'avoir pu effectuer l'alunissage prévu (Apollo 13). Après la fin du programme Apollo, on a utilisé des vaisseaux Apollo pour effectuer la navette entre la Terre et la station orbitale Skylab. En outre, un vaisseau Apollo s'est amarré à Soïouz 19, un vaisseau soviétique en orbite, pour le programme commun américanosoviétique ASTP (Apollo-Soyuz Test Project). Le programme Apollo est lancé par John Fitzgerald Kennedy, alors président des États-Unis, le 25 mai 1961. Il a été précédé par les vols habités du programme Gemini, qui ont permis aux ingénieurs de mettre au point les techniques nécessaires pour mener à bien l'ambitieux voyage vers la Lune et le programme des sondes Surveyor, que les scientifiques vont utiliser pour étudier le sol lunaire. En 1965, au plus fort de la préparation du programme, la NASA emploie 36 000 fonctionnaires et fait travailler 376 700 personnes chez ses sous-traitants ; son budget opérationnel annuel est de 5,2 milliards de dollars. Entre 1961 et 1973, la NASA a dépensé quelque 25,4 milliards de dollars pour les missions Apollo. À la même époque, l'Union soviétique prévoit un vol habité (Zond 7), qui doit être mis en orbite lunaire juste trois semaines avant Apollo 8. Cette mission est repoussée et le vaisseau lancé plus tard, mais sans cosmonaute à bord. Au cours du mois d'août 1971, les Soviétiques testent un vaisseau lunaire monoplace en orbite terrestre, mais aucun cosmonaute soviétique ne se posera jamais sur la Lune. 2 VAISSEAUX SPATIAUX ET SYSTÈMES ANNEXES Chaque mission Apollo habitée utilise deux vaisseaux spatiaux : le module de commande et de service, le CSM (Command and Service Module), composé de la cabine et du compartiment moteur, est conçu pour l'orbite lunaire et le retour vers la Terre (seule la cabine opère la rentrée dans l'atmosphère) ; le Lem ou module lunaire (LM, Lunar Module) est conçu pour l'alunissage, les opérations lunaires, le décollage de la Lune et l'amarrage à la cabine. Il y aura deux exceptions, les missions Apollo 7 et Apollo 8, au cours desquelles seul un CSM sera utilisé. L'équipage est logé dans la cabine, le module de commande, qui est recouvert par le bouclier thermique de rentrée. Le compartiment moteur contient les principaux systèmes de propulsion et les principaux stocks de consommables (carburant, électricité, nourriture et eau). Le Lem a deux étages, l'étage de descente, pour l'alunissage et le stockage de l'équipement utilisé sur la Lune, et l'étage de remontée, qui comporte le compartiment équipage et des systèmes indépendants permettant le décollage de la Lune et l'amarrage au CSM. À bord des vols Apollo, il y a trois astronautes. Pendant le lancement, les trois astronautes sont dans le CSM. Après avoir quitté l'orbite terrestre, l'équipage sépare le CSM de la partie de la fusée connectée à sa base, qui abrite le Lem, puis manoeuvre le CSM pour qu'il s'arrime au Lem par sa tête et extraie ce dernier de son cocon, afin de pouvoir passer de l'un à l'autre. Après trois jours de vol vers la Lune, le CSM et le Lem pénètrent en orbite lunaire. Deux astronautes passent alors dans le Lem, le déconnectent du CSM, et amorcent leur descente vers la Lune. Le troisième astronaute continue à piloter le CSM en orbite lunaire. 2.1 Le système de lancement Le lanceur utilisé par les missions lunaires est la fusée Saturn V, conçue spécialement pour Apollo. La conception de la famille des lanceurs Saturn et de ses structures de soutien vient directement de la technologie mise au point par l'ingénieur astronautique Wernher von Braun et son équipe sur le site de Peenemünde (Allemagne) pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, en 1945, von Braun a rejoint les États-Unis, emmenant avec lui le résultat de ses travaux et son équipe. Saturn V est constituée de trois étages, utilisés l'un après l'autre pour propulser le vaisseau spatial d'abord en orbite terrestre, puis vers la Lune. Le CSM et le Lem sont montés séparément, en tandem, au sommet de la fusée. Au décollage, le lanceur fait en tout (vaisseau spatial compris) 109 m de haut et pèse 2 800 t. Les cinq moteurs du premier étage fournissent une poussée de 3 500 t. Douze fusées Saturn V sont lancées du centre spatial Kennedy de cap Canaveral au cours du programme Apollo, toutes avec succès. 2.2 Les systèmes lunaires Après l'alunissage, le Lem devient une base lunaire servant tout à la fois de quartiers d'habitation, de centre de communications et de centre de stockage pour l'équipement et les approvisionnements en eau et en nourriture. La cabine de l'équipage, cylindrique, fait moins de 2,4 m de diamètre et seulement un mètre de haut. Destinées à servir moins de deux jours lors des trois premières missions sur la Lune, ces bases lunaires sont adaptées pour servir plus de trois jours lors des trois dernières missions, consacrées à l'exploration de la Lune. Les performances des unités mobiles extra-véhiculaires (EMU, Extravehicular Mobility Unit) des astronautes sont un élément clé du succès des missions Apollo. L'EMU est composée de la combinaison spatiale de l'astronaute et d'un équipement autonome de survie (PLSS, Portable Life Support System). Elle fournit l'oxygène et la pression nécessaires à assurer la vie dans le vide spatial et protège l'astronaute des effets thermiques et optiques et des radiations, ainsi que des impacts de météorites. De plus, elle permet une mobilité et une dextérité suffisantes pour que l'astronaute puisse travailler efficacement à la surface de la Lune. Après chaque sortie du Lem, dite « activité extra-véhiculaire « (EVA), le PLSS est rechargé en oxygène et en liquide de refroidissement à partir des stocks du Lem. Lors des trois missions d'exploration lunaire, les trois dernières missions Apollo, la durée d'autonomie des PLSS est plus que doublée, pour atteindre sept heures. L'équipement lunaire comporte toutes sortes d'appareils de prises de vue, d'outils de géologue et de récipients pour les échantillons de sols et de roches, plusieurs kits d'expériences scientifiques et une station scientifique automatique multidisciplinaire, l'ALSEP (Apollo Lunar Surface Experiments package). Les ALSEP mesurent les caractéristiques topologiques et géophysiques de la Lune. Ils sont installés par les astronautes, qui les laissent sur place à leur départ. Dotés de générateurs nucléaires, ils sont conçus pour fonctionner au moins cinq ans, mais certains fonctionneront beaucoup plus longtemps. Les trois dernières missions (Apollo 15, 16 et 17) emportent également un véhicule lunaire (LRV, Lunar Roving Vehicle) à deux places, équipée d'outils de géologue, de kits d'expérience et de récipients supplémentaires pour les échantillons. Le véhicule lunaire accroît nettement la portée et les possibilités des explorations lunaires. 2.3 Infrastructures de soutien Le succès du programme Apollo dépend également de nombreuses installations à terre : les installations d'essai et de qualification pour le vaisseau spatial, les lanceurs et l'EMU ; les simulateurs de vols et les avions-écoles pour l'entraînement des astronautes ; la station de lancement de cap Canaveral ; le réseau mondial de poursuite et de télécommunications ; et le centre de contrôle des missions de Houston. 3 LES MISSIONS APOLLO La technique de rendez-vous orbital utilisée pour les missions Apollo comporte plusieurs étapes : lancement du vaisseau spatial sur une orbite terrestre stable ; envoi vers la Lune ; mise en orbite autour de la Lune ; alunissage du Lem ; décollage du Lem de la Lune et mise en orbite lunaire ; jonction et amarrage avec le CSM ; et enfin retour du vaisseau spatial sur Terre. Au cours du retour vers la Terre, le vaisseau spatial est freiné par la résistance de l'air à l'entrée dans l'atmosphère et par des parachutes lors de la dernière phase, juste avant l'amerrissage. Le trajet Terre-Lune dure environ trois jours dans chaque sens. Suivant la mission, le temps passé en orbite lunaire va de moins d'un jour, pour Apollo 8, à plus de six, lors des trois dernières missions, et le temps passé sur la Lune de moins d'un jour, pour Apollo 11, à plus de trois, pour Apollo 15, 16 et 17. 3.1 Les missions d'essai Entre octobre 1960 et avril 1968, il y a en tout seize missions Apollo inhabitées. L'objectif de ces missions est de tester le lanceur Saturne et certains systèmes du CSM et du Lem. Les systèmes du lanceur et les systèmes de secours du CSM sont testés lors de dix missions. La compatibilité lanceur / vaisseau spatial et le bouclier thermique du CSM le sont lors de quatre missions. Le lanceur Saturn dans sa configuration complète de mission lunaire est mis à l'épreuve en lançant CSM et Lem d'essai sur des orbites terrestres très élevées. 3.2 Apollo 1 Le 27 janvier 1967, l'équipe de lancement et les astronautes de la première mission Apollo habitée effectuent une simulation de compte à rebours pour tester les opérations et la compatibilité entre le CSM et le lanceur en vue du lancement prévu le mois suivant. Le vaisseau spatial est prêt pour un lancement simulé, trappe d'accès verrouillée, contact mis, cabine sous oxygène pur. Virgil I. Grissom, Edward H. White II et Roger B. Chaffee, qui composent l'équipage, ont revêtu leur combinaison et effectuent la séquence normale d'activités pré-lancement. Vers 18 h 30, après plus de cinq heures de retards et de problèmes, une étincelle met le feu à des matériaux inflammables dans le vaisseau spatial et le feu se propage instantanément à toute la cabine fermée. Plus de cinq minutes après, lorsqu'on arrache la trappe d'accès, les membres de l'équipage sont déjà morts, asphyxiés. On ne parviendra jamais à déterminer l'origine précise de l'étincelle et de l'incendie. Aucune responsabilité individuelle ou collective n'est non plus mise au jour. Après étude, il apparaît que la cause réelle de l'accident est la réunion de plusieurs conditions défavorables : une atmosphère riche en oxygène ; des matériaux intérieurs inflammables, comme le papier, les combinaisons spatiales et d'autres équipements de vol ; une surface importante de câblage interne non protégé, qui présente de nombreuses sources potentielles d'étincelles électriques ; et la conception et la fabrication du vaisseau spatial. Après cet incendie, on effectue de nombreux changements dans la conception, la fabrication, les tests et les procédures de qualification des véhicules ainsi que dans la gestion de l'ensemble du programme Apollo. Nombre de ces modifications sont testées au cours des missions Apollo inhabitées 4, 5 et 6. Les améliorations considérables apportées au CSM, en particulier, et le processus de sa préparation au vol s'avèrent une réussite. Le CSM ne pose quasiment aucun problème pendant tout le reste du programme Apollo (à l'exception toutefois de la mission Apollo 13). 3.3 Apollo 7 Apollo 7 constitue le premier test habité de mise en orbite terrestre du CSM. Cette mission de dix jours est lancée le 11 octobre 1968. Elle emporte Walter M. Shirra, Donn F. Eisle et R. Walter Cunningham. Au cours de son séjour en orbite, cet équipage teste les manoeuvres qui seront utilisées lors des missions lunaires. Après avoir quitté l'orbite terrestre et effectué leur rentrée dans l'atmosphère, la capsule et son équipage sont récupérés sans incident dans l'Atlantique. 3.4 Apollo 8 Apollo 8 est lancé le 21 décembre 1968. C'est le premier vol habité en orbite lunaire. L'équipage de cette mission de six jours, composé de Frank Borman, James A. Lowell Jr. et William A. Anders, effectue un test complet du programme de vol établi pour les missions lunaires. Le CSM est mis sur orbite lunaire le 24 décembre 1968 et fait dix fois le tour de la Lune (20 heures et 7 minutes) avant son retour vers la Terre et sa rentrée dans l'atmosphère, suivie d'un amerrissage dans le Pacifique. 3.5 Apollo 9 Apollo 9 constitue le premier test en vol de l'ensemble de la mission lunaire, qui porte à la fois sur le CSM, le Lem et l'EMU. L'équipage est composé de James A. McDivitt, David Randolph Scott et Russell L. Schweikart. Pour la première fois, on baptise le CSM (Gumdrop) et le Lem (Spider). Ils sont mis en orbite terrestre le 3 mars 1969. Pendant les dix jours que dure la mission, l'équipage effectue toutes les manoeuvres de la mission lunaire. En orbite terrestre, il simule un alunissage du Lem et réalise le premier rendez-vous réel entre Lem et CSM. Les astronautes effectuent également une sortie extra-véhiculaire de 56 min pour tester un transfert d'équipage du Lem au CSM par l'extérieur. En outre, ils testent des manoeuvres de secours, entre autres une procédure au cours de laquelle les astronautes pourraient utiliser le Lem comme « canot de sauvetage « au cas où le module de commande deviendrait non manoeuvrable ou inhabitable ; c'est cette procédure qui sera par la suite utilisée pour récupérer l'équipage d'Apollo 13. 3.6 Apollo 10 La mission Apollo 10 sert de répétition générale pour la mission lunaire et se déroule en orbite lunaire, en excluant toutefois l'alunissage lui-même. Lancé le 18 mai 1969, le vaisseau spatial composé de Charlie Brown (CSM) et de Snoopy (Lem) reste plus de deux jours en orbite lunaire et effectue 31 révolutions autour de la Lune. L'équipage, composé de Thomas P. Stafford, John W. Young et Eugene Andrew Cernan, effectue toutes les manoeuvres de propulsion nécessaires à un alunissage. Stafford et Cernan descendent avec le Lem jusqu'à 14 000 m de la surface lunaire avant de mener à bien le premier rendez-vous avec le CSM réalisé en orbite lunaire. Cette mission de huit jours s'achève dans le Pacifique moins de deux mois avant la date prévue pour le lancement de la première mission lunaire. 3.7 Apollo 11 Apollo 11 est la première mission lunaire. Lancé le 16 juillet 1969, le vaisseau spatial composé de Columbia (CSM) et de Eagle (Lem) emporte Neil A. Armstrong, Edwin E. Aldrin Jr. et Michael Collins vers la Lune. Le 20 juillet 1969, Armstrong et Aldrin posent Eagle (Lem) dans la mer de la Tranquillité, un site lunaire relativement plat et sans obstacles. Collins, lui, est resté dans le CSM. Le Lem reste 21 heures et 36 minutes sur la Lune, et l'équipage passe 2 heures et 31 minutes hors du Lem au cours d'une exploration des environs immédiats, qui les mène à pied à une distance d'environ 50 m de la base de la Tranquillité. Armstrong et Aldrin évaluent les possibilités de travail à la surface de la Lune, mettent sur pied une petite station scientifique et collectent 22 kg de sol et de roches lunaires. Utilisant l'étage de descente du Lem comme base de lancement, son étage supérieur décolle de la Lune pour effectuer son rendez-vous et son amarrage au CSM. Deux jours après l'avoir rejointe, le vaisseau spatial quitte son orbite lunaire. Après huit jours de mission, Apollo 11 amerrit dans le Pacifique, où il est récupéré sans problème avec son équipage. Par mesure de sécurité, les astronautes subissent une quarantaine de deux semaines. 3.8 Apollo 12 Apollo 12 constitue la deuxième mission lunaire et la première à effectuer un alunissage précis. Lancé le 14 novembre 1969, le vaisseau spatial composé de Yankee Clipper (CSM) et Intrepid (Lem) emporte Pete Conrad, Richard Francis Gordon Jr. et Alan LaVern Bean. Conrad et Bean posent le Lem dans l'océan des Tempêtes à moins de 200 m du point prévu. L'équipage reste 31 heures et 31 minutes sur la Lune et mène à bien deux excursions d'un total de 7 heures et 45 minutes. Les astronautes parcourent 2 km à pied et s'éloignent jusqu'à 470 m de leur base, l'Intrepid. La première excursion comprend une inspection de la sonde lunaire Surveyor 3, déposée trois ans plus tôt sur la Lune. Plusieurs éléments de la sonde sont récupérés pour analyse ultérieure. Au cours de leur séjour lunaire, Conrad et Bean mettent en place une station scientifique automatique ALSEP, mènent à bien des observations géologiques et collectent 34 kg de sol et de roches lunaires. Après remontée du Lem, rendez-vous et amarrage au CSM, ce dernier quitte son orbite lunaire un peu moins de quatre jours après l'avoir rejointe. Cette mission de dix jours se termine sans problème dans le Pacifique. 3.9 Apollo 13 Apollo 13 est lancé le 11 avril 1970. La mission doit être la troisième mission lunaire. James A. Lowell Jr., John L. Swigert Jr. et Fred Wallace Haise Jr. constituent l'équipage du vaisseau spatial composé d'Odyssey (CSM) et d'Aquarius (Lem). Deux jours après le lancement, alors qu'Apollo 13 s'approche de la Lune pour commencer les opérations lunaires, une explosion provoque la perte de l'oxygène et de l'énergie électrique du module de service. D'autres systèmes deviennent également inopérants, y compris ceux pouvant permettre les manoeuvres de secours pour un retour direct vers la Terre. L'équipage se replie rapidement dans le Lem, qui devient son « canot de sauvetage « dans l'espace. Il désactive tous les systèmes du module de commande, qui sont restés opérants, afin de préserver ses capacités de rentrée dans l'atmosphère au retour sur Terre, car le Lem n'a pas de bouclier thermique et ne peut donc être utilisé à cet effet. Au moment de l'explosion, le temps nécessaire à un retour vers la Terre est de plus de quatre jours. Le Lem ne contenant pas assez d'oxygène et d'eau pour tenir aussi longtemps, il devient indispensable d'utiliser son moteur d'alunissage pour initier une manoeuvre de propulsion majeure permettant de modifier l'itinéraire du vaisseau spatial et d'accélérer son retour vers la Terre. Réussissant à résoudre de nombreux problèmes vitaux, dont des baisses de température importantes et un excès de gaz carbonique dans le Lem, l'équipage d'Apollo 13 parvient à rentrer dans l'atmosphère et à amerrir dans le Pacifique le 17 avril 1970, plus de cinq jours après le lancement de la mission. On déterminera que l'explosion a été la conséquence d'une suite d'événements provoquant l'inflammation de l'isolant d'un fil électrique dans l'un des trois réservoirs d'oxygène liquide du CSM. Cette inflammation a eu lieu alors qu'un ventilateur auquel le fil était connecté se mettait en route pour agiter l'oxygène liquide à l'intérieur du réservoir. 3.10 Apollo 14 La mission Apollo 14, la troisième à alunir, est lancée le 31 janvier 1971. L'équipage composé d'Alan B. Shepard Jr., de Stuart A. Roosa et d'Edgar D. Mitchell est aux commandes du vaisseau composé de Kitty Hawk (CSM) et Antares (Lem). Le Lem se pose dans une région de collines située à proximité du cratère Fra Mauro dans l'océan des Tempêtes. Poussant la « brouette lunaire « (MET, Mobile Equipment Transporter) à deux roues, Shepard et Mitchell parcourent 3,3 km à pied et s'éloignent à environ 1 400 m du Lem. Au cours de deux excursions, ils mettent en place une station scientifique automatique ALSEP, mènent à bien des observations géologiques et collectent 43 kg de sol et de roches lunaires. Après la remontée du Lem, le rendez-vous et l'amarrage, le CSM quitte son orbite lunaire, près de trois jours après l'avoir rejointe. Après neuf jours de mission, le CSM amerrit sans problème dans le Pacifique. Après cette mission, les scientifiques de la NASA décideront qu'une mise en quarantaine stricte des astronautes de retour de la Lune n'est plus nécessaire. 3.11 Apollo 15, 16 et 17 Apollo 15 est la première des trois missions d'exploration scientifique étendue de la Lune composées d'équipages mieux entraînés, qui utiliseront le véhicule lunaire PLSS à autonomie renforcée et des combinaisons spatiales permettant une mobilité accrue. Ces trois dernières missions établissent les premières bases lunaires. Lancé le 26 juillet 1971, le vaisseau spatial composé d'Endeavour (CSM) et Falcon (Lem) emporte David Randolph Scott, Alfred M. Worden et James A. Irwin. Le 30 juillet 1971, Scott et Irwin alunissent au pied du versant ouest des Apennins. Leur séjour sur la Lune dure presque trois jours, au cours desquels l'équipe mène à bien quatre explorations à l'extérieur de sa base, appelée Hadley. Les astronautes parcourent au total 27,9 km avec le véhicule lunaire, s'éloignant jusqu'à 4,9 km du Lem, et ce hors de vue de la base, disparue de leur horizon, pour la première fois. Ils mettent en place une station scientifique automatique ALSEP, réalisent des observations et des interprétations géologiques poussées, et collectent un total de 77 kg de sol et de roches lunaires. Cette mission de douze jours s'achève sans problème dans le Pacifique. Apollo 16 est lancé le 16 avril 1972. Le vaisseau spatial composé de Casper (CSM) et Orion (Lem) emporte John W. Young, T. Kenneth Mattingly et Charles Moss Duke Jr. Le 20 avril 1972, Young et Duke posent le Lem à proximité du cratère Descartes. Ils passent près de trois jours sur la Lune, au cours desquels ils collectent au total 94 kg de sol et de roches lunaires. Ils parcourent une distance totale de 27 km avec le véhicule lunaire, s'éloignant à 4,5 km de la base Descartes. Le 27 avril 1972, après onze jours de mission, Apollo 16 et son équipage sont récupérés dans le Pacifique. Apollo 17 est la troisième mission d'exploration scientifique étendue de la Lune et la dernière mission du programme Apollo proprement dit. Lancé le 7 décembre 1972, le vaisseau spatial composé d'America (CSM) et Challenger (Lem) emporte Eugene Andrew Cernan, Ronald Elwin Evans et Harrison Hagan Schmitt. Le 11 décembre, Cernan et Schmitt posent le Lem dans les monts Taurus près du cratère Littrow. Ils passent plus de trois jours sur la Lune et parcourent une distance totale de 35 km avec la Jeep lunaire, s'éloignant à 7,8 km de la base Taurus. Ils ramènent un total de 110 kg de sol et de roches lunaires. Après douze jours de mission, Apollo 17 amerrit dans le Pacifique. 4 MISSIONS VERS SKYLAB Le projet de station spatiale Skylab date des années soixante. Il vise à démontrer que des hommes peuvent vivre et travailler dans l'espace pendant des périodes de temps importantes et à accroître les connaissances de l'astronomie solaire. La station Skylab est lancée sans astronautes à bord le 14 mai 1973. Elle est placée sur une orbite quasi circulaire à une altitude de 430 km. Elle est endommagée au cours du lancement, l'un des deux ensembles de panneaux solaires étant arraché. Le 25 mai 1973, c'est à bord d'un CSM Apollo que le premier équipage de Skylab, composé de trois hommes, part rejoindre la station sur orbite. Pete Conrad, Paul Weits et Joseph Kerwin mènent à bien les réparations nécessaires au cours d'une activité extra-véhiculaire prolongée. Après une campagne d'expériences en orbite qui dure 28 jours, ils réintègrent l'atmosphère terrestre à bord du module de commande. Le 28 juillet 1973, une seconde mission, composée d'Alan LaVern Bean, Owen Garitt et Jack Robert Lousma, rejoint Skylab. L'équipage reste à bord pendant 59 jours. La dernière mission sur Skylab, assurée par Gerald Carr, Edward Gibson et William Pogue, est lancée le 18 novembre 1973. Ces trois astronautes détiennent le record de séjour dans la station, avec 84 jours. Chacun des trois équipages établit à son tour un nouveau record de temps passé dans l'espace et tous les objectifs du programme Skylab sont remplis. La station Skylab amorce sa chute en février 1979 et rentre dans l'atmosphère au-dessus de l'océan Indien le 11 juillet 1979. 5 LE PROGRAMME COMMUN AMÉRICANO-SOVIÉTIQUE APOLLO-SOÏOUZ (ASTP) Au milieu des années soixante-dix, l'objectif principal de l'ASTP (Apollo-Soyuz Test Project) est diplomatique ; il s'agit pour les États-Unis de mener une expérience en commun avec l'URSS. L'ASTP est prévue pour tester la compatibilité entre les vaisseaux spatiaux américain et soviétique ainsi que les systèmes de rencontre et d'amarrage, en vue d'éventuelles opérations internationales de sauvetage dans l'espace et des futures missions spatiales internationales. La mission ASTP est conçue et menée à bien avec les vaisseaux spatiaux Apollo et Soïouz existant ainsi que leurs lanceurs et leurs procédures habituels. Les seules technologies nouvelles mises en oeuvre sont un système et un module universels d'amarrage conçus et réalisés par la NASA pour servir respectivement de connexion et de tunnel de transfert hermétique entre les deux vaisseaux. Le 15 juillet 1975, Soïouz 19 et son équipage, composé d'Alekseï Leonov et Valery Koubassov, sont lancés du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Très exactement 7 heures et 30 minutes plus tard, le dernier CSM Apollo, emportant Thomas P. Stafford, Deke Slayton et Vance DeVoe Brand, décolle de cap Canaveral. 45 heures et 22 minutes après le lancement d'Apollo, et après un rendez-vous en tous points parfait, Apollo et Soïouz 19 s'amarrent. Une fois les systèmes d'Apollo et du module d'amarrage stabilisés, peut avoir lieu la première poignée de main internationale dans l'espace, entre Tom Stafford et Alekseï Leonov, qui se rencontrent au niveau de l'ouverture du tunnel de raccordement. Les deux vaisseaux restent ensemble pendant plus de 47 heures, au cours desquelles ont lieu une brève séparation et un réamarrage destinés à revérifier les procédures et la compatibilité du système d'amarrage. Environ 43 heures après la séparation finale, Soïouz 19 achève sa mission avec un atterrissage précis en Russie centrale, le 21 juillet. Le vaisseau Apollo reste dans l'espace six jours de plus pour mener à bien des expériences scientifiques, avant de réintégrer à son tour l'atmosphère terrestre et d'amerrir dans le Pacifique le 24 juillet. 6 LES RÉSULTATS DU PROGRAMME APOLLO Le programme Apollo a démontré qu'il était possible à des hommes de réaliser une exploration géologique efficace dans l'environnement hostile d'un autre astre. Au cours de la première mission lunaire, Apollo 11, l'équipage est resté moins d'un jour sur la Lune et n'a mené à bien qu'une excursion limitée à trois heures, au cours de laquelle il ne s'est éloigné que de 50 m du Lem. Mais, lors de l'expédition finale (la sixième), la distance parcourue à la surface de la Lune s'était considérablement accrue. À la fin des missions lunaires, les équipages Apollo avaient parcouru une distance totale de plus de 97 km sur la Lune et passé plus de 160 heures à l'extérieur du Lem. Plus de 60 expériences très diverses ont été réalisées sur la Lune et 30 ont été menées à bien en orbite. Les astronautes ont installé et activé sur la Lune six stations scientifiques à durée de vie importante. Les quatre encore en activité (installées lors des missions Apollo 12, 15, 16 et 17) ont finalement été arrêtées par la NASA en 1977. Les expériences menées lors des missions Apollo ont fourni des informations importantes sur la Lune et sur le Système solaire. Les astronautes ont rapporté un total de 381,7 kg de matériaux lunaires, recueillis dans six sites lunaires distincts, tous d'un intérêt scientifique certain. En outre, au cours des missions Apollo, il a été pris, tant sur la Lune qu'en orbite, plus de 30 000 photographies haute résolution enregistrant de façon très détaillée les caractéristiques et les traits marquants de notre satellite. Voir aussi Espace, exploration de l'. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 3 LES MISSIONS APOLLO La technique de rendez-vous orbital utilisée pour les missions Apollo comporte plusieurs étapes : lancement du vaisseau spatial sur une orbite terrestre stable ; envoi versla Lune ; mise en orbite autour de la Lune ; alunissage du Lem ; décollage du Lem de la Lune et mise en orbite lunaire ; jonction et amarrage avec le CSM ; et enfin retourdu vaisseau spatial sur Terre.

Au cours du retour vers la Terre, le vaisseau spatial est freiné par la résistance de l’air à l’entrée dans l’atmosphère et par des parachutes lorsde la dernière phase, juste avant l’amerrissage.

Le trajet Terre-Lune dure environ trois jours dans chaque sens.

Suivant la mission, le temps passé en orbite lunaire va demoins d’un jour, pour Apollo 8, à plus de six, lors des trois dernières missions, et le temps passé sur la Lune de moins d’un jour, pour Apollo 11, à plus de trois, pourApollo 15, 16 et 17. 3.1 Les missions d’essai Entre octobre 1960 et avril 1968, il y a en tout seize missions Apollo inhabitées.

L’objectif de ces missions est de tester le lanceur Saturne et certains systèmes du CSM etdu Lem.

Les systèmes du lanceur et les systèmes de secours du CSM sont testés lors de dix missions.

La compatibilité lanceur / vaisseau spatial et le bouclier thermique duCSM le sont lors de quatre missions.

Le lanceur Saturn dans sa configuration complète de mission lunaire est mis à l’épreuve en lançant CSM et Lem d’essai sur des orbitesterrestres très élevées. 3.2 Apollo 1 Le 27 janvier 1967, l’équipe de lancement et les astronautes de la première mission Apollo habitée effectuent une simulation de compte à rebours pour tester les opérationset la compatibilité entre le CSM et le lanceur en vue du lancement prévu le mois suivant.

Le vaisseau spatial est prêt pour un lancement simulé, trappe d’accès verrouillée,contact mis, cabine sous oxygène pur.

Virgil I.

Grissom, Edward H.

White II et Roger B.

Chaffee, qui composent l’équipage, ont revêtu leur combinaison et effectuent laséquence normale d’activités pré-lancement. Vers 18 h 30, après plus de cinq heures de retards et de problèmes, une étincelle met le feu à des matériaux inflammables dans le vaisseau spatial et le feu se propageinstantanément à toute la cabine fermée.

Plus de cinq minutes après, lorsqu’on arrache la trappe d’accès, les membres de l’équipage sont déjà morts, asphyxiés. On ne parviendra jamais à déterminer l’origine précise de l’étincelle et de l’incendie.

Aucune responsabilité individuelle ou collective n’est non plus mise au jour.

Aprèsétude, il apparaît que la cause réelle de l’accident est la réunion de plusieurs conditions défavorables : une atmosphère riche en oxygène ; des matériaux intérieursinflammables, comme le papier, les combinaisons spatiales et d’autres équipements de vol ; une surface importante de câblage interne non protégé, qui présente denombreuses sources potentielles d’étincelles électriques ; et la conception et la fabrication du vaisseau spatial. Après cet incendie, on effectue de nombreux changements dans la conception, la fabrication, les tests et les procédures de qualification des véhicules ainsi que dans lagestion de l’ensemble du programme Apollo.

Nombre de ces modifications sont testées au cours des missions Apollo inhabitées 4, 5 et 6.

Les améliorations considérablesapportées au CSM, en particulier, et le processus de sa préparation au vol s’avèrent une réussite.

Le CSM ne pose quasiment aucun problème pendant tout le reste duprogramme Apollo (à l’exception toutefois de la mission Apollo 13). 3.3 Apollo 7 Apollo 7 constitue le premier test habité de mise en orbite terrestre du CSM.

Cette mission de dix jours est lancée le 11 octobre 1968.

Elle emporte Walter M.

Shirra, DonnF.

Eisle et R.

Walter Cunningham.

Au cours de son séjour en orbite, cet équipage teste les manœuvres qui seront utilisées lors des missions lunaires.

Après avoir quittél’orbite terrestre et effectué leur rentrée dans l’atmosphère, la capsule et son équipage sont récupérés sans incident dans l’Atlantique. 3.4 Apollo 8 Apollo 8 est lancé le 21 décembre 1968.

C’est le premier vol habité en orbite lunaire.

L’équipage de cette mission de six jours, composé de Frank Borman, JamesA.

Lowell Jr.

et William A.

Anders, effectue un test complet du programme de vol établi pour les missions lunaires.

Le CSM est mis sur orbite lunaire le 24 décembre 1968 etfait dix fois le tour de la Lune (20 heures et 7 minutes) avant son retour vers la Terre et sa rentrée dans l’atmosphère, suivie d’un amerrissage dans le Pacifique. 3.5 Apollo 9 Apollo 9 constitue le premier test en vol de l’ensemble de la mission lunaire, qui porte à la fois sur le CSM, le Lem et l’EMU.

L’équipage est composé de James A.

McDivitt,David Randolph Scott et Russell L.

Schweikart.

Pour la première fois, on baptise le CSM (Gumdrop) et le Lem (Spider).

Ils sont mis en orbite terrestre le 3 mars 1969.Pendant les dix jours que dure la mission, l’équipage effectue toutes les manœuvres de la mission lunaire.

En orbite terrestre, il simule un alunissage du Lem et réalise lepremier rendez-vous réel entre Lem et CSM.

Les astronautes effectuent également une sortie extra-véhiculaire de 56 min pour tester un transfert d’équipage du Lem auCSM par l’extérieur.

En outre, ils testent des manœuvres de secours, entre autres une procédure au cours de laquelle les astronautes pourraient utiliser le Lem comme« canot de sauvetage » au cas où le module de commande deviendrait non manœuvrable ou inhabitable ; c’est cette procédure qui sera par la suite utilisée pour récupérerl’équipage d’Apollo 13. 3.6 Apollo 10 La mission Apollo 10 sert de répétition générale pour la mission lunaire et se déroule en orbite lunaire, en excluant toutefois l’alunissage lui-même.

Lancé le 18 mai 1969, levaisseau spatial composé de Charlie Brown (CSM) et de Snoopy (Lem) reste plus de deux jours en orbite lunaire et effectue 31 révolutions autour de la Lune.

L’équipage,composé de Thomas P.

Stafford, John W.

Young et Eugene Andrew Cernan, effectue toutes les manœuvres de propulsion nécessaires à un alunissage.

Stafford et Cernandescendent avec le Lem jusqu’à 14 000 m de la surface lunaire avant de mener à bien le premier rendez-vous avec le CSM réalisé en orbite lunaire.

Cette mission de huitjours s’achève dans le Pacifique moins de deux mois avant la date prévue pour le lancement de la première mission lunaire. 3.7 Apollo 11 Apollo 11 est la première mission lunaire.

Lancé le 16 juillet 1969, le vaisseau spatial composé de Columbia (CSM) et de Eagle (Lem) emporte Neil A.

Armstrong, EdwinE.

Aldrin Jr.

et Michael Collins vers la Lune.

Le 20 juillet 1969, Armstrong et Aldrin posent Eagle (Lem) dans la mer de la Tranquillité, un site lunaire relativement plat etsans obstacles.

Collins, lui, est resté dans le CSM.

Le Lem reste 21 heures et 36 minutes sur la Lune, et l’équipage passe 2 heures et 31 minutes hors du Lem au cours d’uneexploration des environs immédiats, qui les mène à pied à une distance d’environ 50 m de la base de la Tranquillité.

Armstrong et Aldrin évaluent les possibilités de travail àla surface de la Lune, mettent sur pied une petite station scientifique et collectent 22 kg de sol et de roches lunaires.

Utilisant l’étage de descente du Lem comme base delancement, son étage supérieur décolle de la Lune pour effectuer son rendez-vous et son amarrage au CSM.

Deux jours après l’avoir rejointe, le vaisseau spatial quitte sonorbite lunaire.

Après huit jours de mission, Apollo 11 amerrit dans le Pacifique, où il est récupéré sans problème avec son équipage.

Par mesure de sécurité, les astronautessubissent une quarantaine de deux semaines.. »

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