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Qu'appelle-t-on le Romantisme ? Quelles nouveautés les romantiques prétendaient-ils introduire dans la littérature ?

Publié le 04/06/2012

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Le Romantisme existait donc, en fait, lorsque V. Hugo entreprit d'en donner les règles et d'en préciser les tendances, en 1827, dans la préface de « Cromwell «. Ce document, qui constitue un véritable manifeste, proclame la déchéance complète du classicisme et la nécessité de rénover complètement la littérature, tant au point de vue des sources d'inspiration, que des genres à traiter et de la forme à adopter...

« Il Renouvelle­w61lt des mo­ dèles.

'l Secousse morale i)J.-J.

Rousseau JjMme de Staël 1!36 DISSERTATION LI'l"l'ÉRAIRE écrivains d'admirer les beautés de la nature.

Leur imagination· et leur sensibilité s'enflamment à la vue de sites nouveaux,-de paysages grandioses ou pittoresques.

La peinture de ces paysages devient matière à développements littéraires.

· Eu même temps que l'attention se porte vers les pays et les littératures étrangères, par contre-coup, elle se détourne des modèles suivis jusqu'alors.

La Révolution a fermé, pour un temps, les salons et les collèges, qui a~'iuraient la continuité de la tradition mondaine et classique.

D~laissant les anciens et les études générales de mœurs ou de caractères, on lit avec passion les poèmes d'Ossian, les œuvres de Gœthe, de Shakespeare et de Byron; on se prend d'engouement pour l'art du Moyen âge.

Enfin, d'une manière générale, les grands événements qui se déroulent.

sous la Révolution et les guerres de l'Empire, impri­ ment aux âmes une secousse violente.

Musset, dans une page fameuse de « la Confession d'un enfant du siècle », caractérise fortement Je déséquilibre moral qui er.

résulte.

II.

Les précurseurs du Romantisme.

Ces diverses influences se manifestent dès le xvmq siècle, ou au début du xiXe, dans l'œuvre d'un certain nombre d' écri­ vains qui apparaissent ainsi comme les précurseurs du Roman­ tisme : ce sont J.-J.

Rousseau, Mme de Staël, Senancourt et Chateaubriand.

Dans la '' Nouvelle Héloïse », « les Confessions » et surtout «les Rêveries d'un promeneur solitaire», J.-J.

Rousseau nous dit son admiration attendrie pour la nature; il décrit avec enthou­ siasme les montagnes du Valais, les rives du lac de Bienne ou les hautes futaies de la forêt de Montmorency.

En outre, dans toute son œuvre, il donne libre cours à ses sentiments et ses passions.

Mme de Staël nous révèle, dans « Delphine lJ et « Corinne JJ, le vide de son âme, sa lassitude de la vie et son angoisse de se sentir isolée au milieu des hommes indifférents ou hostiles.

Au point de vue littéraire, elle rêve d'une littérature européenne qui puiserait son inspiration dans la tradition nationale du Moyen Age.

Enfin, elle proclame qu'il n'y a pas de beauté formelle :. »

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