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Après avoir montré que le travail est une instance fondamentale d’intégration sociale, vous montrerez que les mutations du travail fragilisent cette intégration.

Publié le 08/11/2011

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travail

   Le travail est « une valeur en voie de disparition « titrait l’ouvrage de Dominique Méda dans les années 90. Depuis la fin des Trente Glorieuses, nos sociétés seraient condamnées à trouver d’autres modalités de l’intégration pour assurer la cohésion sociale, le travail étant en crise.  Pourquoi le travail ne joue plus son rôle central d’instance d’intégration sociale en France ? Comment assurait-il l’intégration de l’individu à la société ? Quelles sont les transformations qui affectent cette activité productive en tant que pilier essentiel de l’intégration sociale ?  Après avoir montré en quoi le travail constituait une instance d’intégration fondamentale dans notre société, on mettra en évidence les mutations qui le fragilisent dans cette finalité.

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« revenus de la personne et remet ainsi en question l'accès à la société de consommation.

Le fait qu'il soit durabledégrade l'employabilité de l'individu.

La situation de chômage durable dégrade les compétences techniques,amenuise les relations sociales (collègues de travail), voire entraîne une stigmatisation par les employeurs (unchômeur de longue durée est souvent suspecté d'être responsable de son état).

On peut donc dire qu'il y a undéfaut d'intégration par le travail parce que le travail est devenu rare. B/ La précarisation de l'emploi et la dégradation des conditions de travail fragilisent l'intégration par le travail. Le tournant néolibéral des années 1980 oriente les politiques de l'emploi vers la flexibilisation sur le marché dutravail.

Il en résulte une précarisation de l'emploi et une dégradation des conditions de travail. Ainsi on observe un développement des emplois atypiques, c'est-à-dire des formes particulières d'emploi dont lescaractéristiques s'éloignent de celles de l'emploi typique, modèle de référence défini durant les Trente Glorieuses.La précarité de l'emploi déstabilise l'intégration sociale par le travail car elle remet en question la stabilité desrevenus et donc l'accès à la société de consommation, et les droits sociaux.

Le chômage répétitif réduit la durée decotisations sociales et donc les droits à prestations sociales.

Ces emplois atypiques sont en outre moins valorisantspour l'individu.

La moindre reconnaissance sociale de ces formes particulières d'emploi et la stigmatisation qui peuten résulter dégradent l'identité professionnelle de l'individu.De plus, la logique productive de la société industrielle (impératif de gains de productivité et de flexibilité) détérioreles conditions de travail et accroît l'insatisfaction au travail : mauvaise rétribution, travail sans intérêt, pénible, peureconnu dans l'entreprise. Conclusion transitoire : Le chômage, la diversité des statuts juridiques des emplois et la différenciation desconditions de travail entre les individus engendrent des formes d'intégration sociale variées et ne facilitent pas laformation d'un collectif de travail cohérent et intégrateur des individus.

La complémentarité des individus et lasolidarité organique qui en découle sont donc remises en cause. Conclusion : Le travail est un « grand intégrateur » car il permet à l'individu de s'insérer durablement dans unesphère professionnelle mais aussi de participer à la société de consommation dans laquelle nous vivons.

En ce sens,il contribue à la construction de l'identité sociale et à l'épanouissement personnel.

Mais son rôle central durant lesTrente Glorieuses est remis en question depuis quelques décennies.

La massification du chômage et sa relativeincompressibilité au cours du temps, la précarisation de l'emploi et la dégradation des conditions de travail ont remisen cause ses vertus intégratives en constituant le premier pas vers une possible exclusion sociale.Si le travail a perdu de sa centralité dans l'intégration sociale, il serait temps, selon D.

Méda, de sortir de ceparadoxe de cette société de travail pour trouver ailleurs d'autres fondements à la cohésion sociale.

Mais nepourrait-on pas réformer notre société pour permettre au travail de retrouver ses vertus intégratives ?. »

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