Devoir de Philosophie

Après avoir restitué au financier les cent écus qui avaient fait son tourment, le savetier de La Fontaine raconte gaiement son aventure à un de ses amis.

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

fontaine
Ainsi conçu, le texte de ce sujet vous oblige à être d'accord avec La Fontaine et à laisser croire qu'en théorie et en pratique la pauvreté insouciante est toujours un bien. Mais on peut vous demander : « Que pensez-vous de la fable le Savetier et le Financier de La Fontaine? t. Dans ce cas, il vaudra beaucoup mieux montrer qu'en théorie il vaut mieux une pauvreté gaie et insouciante qu'une richesse morose et inquiète. Mais la richesse n'est pas nécessairement inquiète, du moins jusqu'à tuer la gaieté. Cent écus (cinq cents francs) du temps de La Fontaine, c'est sept ou huit mille francs de notre monnaie. En quoi un cordonnier d'aujourd'hui perdra-t-il le somme et l'appétit s'il a sept ou huit mille francs, même s'il est obligé de les garder chez lui (comme il le fallait au XVIIe siècle où il n'y avait ni caisse d'épargne, ni dépôts en banque). Par contre, la pauvreté peut être gaie tant qu'elle n'est pas la misère. Mais que de choses peuvent faire passer 1e savetier de la pauvreté à la misère : la maladie de lui ou des siens, le chômage, des impôts plus lourds, etc. Si les cent écus lui donnent l'inquiétude de les perdre, ils le délivrent de ces autres inquiétudes. Si la fable de La Fontaine était vraie, autant dire qu'il est mauvais de prévoir l'avenir et d'économiser.

Liens utiles