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Aquino, Corazón

Publié le 06/04/2013

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Aquino, Corazón (1933- ), femme d’État philippine, présidente de la République des Philippines de 1986 à 1992, dont l’accession au pouvoir marqua la chute du régime de Ferdinand Marcos.

Née à Tarlac, sur l’île de Luçon, issue d’une famille de riches propriétaires terriens, Corazón Cojuanco fit des études de droit à Manille et dans des institutions catholiques aux États-Unis. En 1954, elle épousa Benigno Aquino, et partagea son exil aux États-Unis à partir de 1980.

Après l’assassinat de son époux, en août 1983, Corazón Aquino rentra aux Philippines pour assister à ses obsèques et, sur les instances des chefs du Parti libéral, y demeura pour participer à la campagne des élections législatives, en 1984, à l’issue desquelles l’opposition remporta un tiers des sièges. Candidate de l’opposition à l’élection présidentielle de février 1986, elle se vit contester sa victoire par le président Marcos, et ne put être investie que grâce à la mobilisation des forces populaires, appuyées par l’armée, que commandait le général Fidel Ramos.

Chassé par le soulèvement, Marcos dut se réfugier à Hawaii, pendant que Corazón Aquino formait un gouvernement provisoire qui reçut immédiatement le soutien des États-Unis. Appuyée par une partie de l’armée et par l’Église, elle mena à bien l’élaboration d’une nouvelle Constitution démocratique, qui fut ratifiée à une très large majorité, et organisa des élections législatives en 1987. Mais, confrontée à l’opposition d’une partie de l’armée — plusieurs tentatives de coups d’État militaires échouèrent pendant son mandat —, à la guérilla des communistes et des indépendantistes musulmans, ainsi qu’à d’importants problèmes économiques, elle vit peu à peu sa popularité diminuer. Refusant de briguer un second mandat lors de l’élection présidentielle de 1992, elle se retira de la vie politique.

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