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Aragon

Publié le 08/04/2013

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aragon

Enfant, Aragon lit Barrès, Gorki, Rousseau, qui donneront la dimension sociale et politique de ses romans. Dans sa poésie, il se réfère à Ronsard et à Victor Hugo par l'utilisation de toutes les ressources rythmiques et syntaxiques de l'alexandrin. Aragon rend ses lettres de noblesse à la poésie de ce siècle. Que ce soit en vers ou en prose, il a toujours le souci d'employer le français parlé, les mots de tous les jours, « distingués « ou « populaires «, nobles ou crus.

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« nements de la guerre, l'exode et l'armistice, connaît un succès excep­ tionnel en 1941.

Son besoin d'huma­ nité y éclate ainsi que l'urgence de la paix .

Il retourne à une poésie tradi­ tionnelle, retrouve le pouvoir lyrique de l'alexandrin, adopte des formes connues qui « parlent à la foule ».

Les recueils qui suivent lient la femme et la patrie dans un même amour : Cantique à Elsa (1941 ), Les Yeux d'Elsa (1942).

Dans Bro­ céliande (1942), il rend hommage à ses amis fusillés .

Le Musée Grévin (1943), publié sous le pseudonyme de François La Colère, montre son désir de vengeance.

Aragon, pour parler aux Français, aime à utiliser de s mythes connus d'eux seuls et non des Allemands : mythes médiévaux es­ sentiellement inspirés des romans de cheva­ lerie où parlent tant l 'amour que l' hé­ roïsme.

Jamais la poé­ sie n'avait conquis un aussi vaste public : on lit les poèmes d' Ara­ gon dans les maquis, les prisons ...

Aragon et Elsa Triolet au concert de Brassens à !'Olympia, le 21 janvier 1960 ce qui semble paradoxal pour un recueil qui relate presque ex­ clusivement les souffrances po­ litiques de sa vie.

Mais c'est pour mieux montrer qu'Elsa en triomphe : «Je suis né vraiment de ta lèvre / Ma vie est à partir de toi.

» Puis, dans son roman La Semaine sainte (1958), Aragon livre son sens du mer­ veilleux quotidien avec élo­ quence et virtuosité.

Il prend de plus en plus de distance avec le réalisme.

Dans La Mise à mort (1965), il narre l'histoire d'un homme qui a perdu son image et, dans Blanche ou l'Oubli (1967), il montre la complexité de la psy­ chologie humaine et de l'inconscient.

Les Chambres (1969), l'un de ses derniers recueils, compare la vie à un voyage d'une chambre à l'autre, d'une heure à l'autre, avec tout son poids d'angoisse.

Aragon meurt en 1982 à quatre-vingt-cinq ans.

Ses derniers textes proclament et mon­ trent le désir amoureux comme source intarissable de l'imagination créatrice.

Le retour à l'imagination L'appartement d'Aragon à Paris A près la guerre, Aragon revient sur son passé dans Le Roman inachevé (1956) et consacre ses vers à Elsa (Elsa, 1959) qu'il loue en ce qu' éternelle source de vie, elle lui évite de vieillir :« Tu m'as trouvé comme un caillou que l'on ramasse sur la plage.

» Aragon affirme que le changement du monde viendra par la femme.

Il écrit dans Le Roman inache vé : « Le domaine privé ( ...

) l'emporte sur le domaine public.

( ...

) L'amour tient la première place », NOTES DE L'ÉDITEUR A propos de L'Éi ég ie à Pablo Neruda d'Aragon, écrite en 1966, Georges Sadoul, compagnon de route d'Aragon à de nombreux moments de sa vie, dit : « Ces cris sont devenus ceux d'un peuple, le cri du monde.

Ils n'ont pas fini de résonner, de chanter, de répéter en écho les tourments, les espérances, les sentiments de cent millions de cœurs.

Ainsi un chant national 1 Roger-Viollet 2 Tall / Sipa lcono 3, 4 Sipa Press 5 Edimédia Aragon (assis, à gauche) et le jury Goncourt est-il devenu, et deviendra toujours davantage dans ces années où se terminera le terrible et fascinant xx:e siècle , une internationale poétique, née, comme l'autre, de Paris et de ses pavés.

» Georges Sadoul, « Aragon », Po ètes d 'aujourd'hui n° 159, Seghers, 1967.

A propos de la ponctuation absente dans sa poésie, Aragon affirme dans ses entretiens avec Francis Crémieux: « Qu'est-ce que le vers ? C 'est une discipline de la respiration dans la parole.

Elle établit l'unité de respiration qui est le vers .

La ponctuation la brise, autorise la lecture sur la phrase et non sur la coupure du vers, la coupure artificielle, poétique de la phrase dans le vers.

Ainsi le vers compté et rimé est anéanti par le lecteur qui ne s'arrête pas au bout de la ligne , ne fait pas sonner la.rime, ni en général les éléments de la structure du vers : assonance intérieure, sonorités r épétées ...

» ARAGON OI. »

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