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L'arbitrage dans le sport

Publié le 27/10/2012

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• L'arbitre peut être soupçonné de favoriser une équipe quand il prend plusieurs mesures successives contradictoires, la même faute - un hors-jeu, objectivement la phase de jeu la plus difficile à lire, ou une faute de main dans la surface de réparation - étant jugée différemment selon l'équipe en cause.

• Lors de la finale de la Coupe du monde de football 1966 opposant l'Angleterre à l'Allemagne de l'Ouest l'arbitre suisse accorde un but à l'équipe anglaise alors que le ballon n'a pas franchi entièrement la ligne de but. Ce but donne la victoire à l'Angleterre.

« • Dans ces deux sports, les changements de joueur étant très fréquents , un juge­ arbitre préside la table de marque où officie un chronométreur, qui décompte le temps de jeu, et un marqueur .

Dans les compétitions importantes, chaque poste peut être doublé avec des assistants.

• Sur le terrain, l'11rbitn de ch11ise surplombe le terrain, ce qui lui permet de mieux voir les lieux d'impact des balles .

Il est assisté dans sa tâche de décompte des points par plusieurs juges de ligne.

• Sur le terrain six juges de ligne -trois de chaque côté -surveillent les points d 'impact des balles , surtout lors des services, et indiquent les sorties de balle.

Ils surveillent aussi la position des pieds du joueur au service .

• Un juge-arbitre peut intervenir sur la demande des joueurs en cas de contestation des décisions arbitrales ou régler des problèmes liés à un comportement non fair-play d'un joueur .

l'ESCRIME • Les assauts sont arbitrés par un arbitre qui suit l'évolution des escrimeurs le long de la piste en contrebas.

Il explique à la table de marque ses décisions.

l'ATHÙTISME • Sur le terrain , chaque épreuve est surveillée par plusieurs commissaires qui, placés à côté des zones de départ, veillent à la correction des courses, des sauts et des lancers .

À l'aide de drapeaux blanc et de couleurs, ils valident les essai s et leur décision est prise en compte par la table de marque qui est chargée de surveiller l'évolution des courses ou des concours.

.---- ...-- -- • Lors des courses, lest11rter -qui donne le départ­décide si tous les coureurs sont partis en même temps.

• Lors des épreuve s de marche, des commissaires volants surveillent la foulée des marcheurs et délivrent des avertissements aux contrevenants -qu'ils excluent de la course en cas de récidive.

LA BOXE • L'arbitre de boxe dirige le combat en assurant sa régularité : il intervient pour séparer les boxeurs lorsqu'ils s'accrochent, pour les sanctionner par des avertissements en cas de faut e ou pour compter le boxeur au sol.

• La détermination du vainqueur d'un combat qui a atteint sa limite de temps s'effectue en additionnant les points attribués aux boxeurs à chaque round , par l'arbitre et deux autres juges installés à la table de marque.

Un assistant est chargé de manier la sonnerie qui annonce le début et la fin des repri ses.

LE IUDO • Un arbitre placé sur le tatami suit le combat de près .

Il intervient pour valider un mouvement et lui attribuer une valeur, infliger un avertissement ou séparer les combattants et ordonner un nouvel engagement ou bien signifier la fin du combat par ippon.

• L'arbitre central est assisté de deux arbitres de chaise situés à deux coins du tatami qui donnent également leur avis sur les mouvements .

LA DÉFENSE DU CORPS ARBITRAL l'OICANISATION DES ARBITRES ·Le corps arbitral ne s'organise réellement que dans les années 1980 .

Cette évolution est principalement due, en France , à I'Assodlltioft frllllftlise du corps 11rbitrtlf multisport {AFCAM ).

• L'AFCAM est fondée en 1985 sur l'initiative de Michel Dailly , arbitre de football , par ailleurs président de l'Union nationale des arbitres de football , et de plusieurs arbitres officiant dans une vingtaine de disciplin es sportives.

• L'AFCAM se donne pour objectif de peser de manière autonome sur les autorités gouvernementales -le ministère de la Jeunesse et des Sports -ou sportives officielles - le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Grâce à son activité de lobbying et les excellentes relations qu'elle entretient avec Nelson Paillou, principal acteur du CNOSF , I'AFCAM obtient la représentation des arbi tres ès qualité dans les instances représentatives fédérales .

• En 1992, la loi sur le sport élaborée par la ministre Michèle Alliat-Marie -fille d 'un célèbre arbitre de rugby international des années 1950 et 1960 -, introduit la notion d'arbitre et de juge de haut niveau .

En 1997 parait la première liste officielle de ces arbitres.

• En 1998, I'AFCAM s'interroge sur la professionnalisation de l'arbitrage , estimant que « la professionnalisation n'est pas une fin en soi, mais [qu1il est préférable de donner à l'arbitre un statut lui permettant d'évoluer dans l'arb itrage sans problème de disponibilité et sans problème financier » .

• En 2003, I'AFCAM devient membre des plus haute s instances du CNOSF.

Elle repré sente plus de soixante fédérations sportives.

• En 2006 , la loi portant diverses dispositions relatives aux arbitre s crée un statut fiscal et social propre aux arbitres, qui les exempte du paiement d'impôts, de cotisations et contributions de sécurité socia le tant que les sommes et indemnités perçues dans l'année ne dépas sent pas 14,5 % du plafond annuel de la sécurité sociale - 4 600 euros en 2007.

• Cette même loi souligne la mission de service public que remplit l'arbitre dans l'exe rcice de ses fonctions .

Elle confirme que l'arbitre est un travailleur indépendant au regard du droit social.

LES AIDES AUX ARBITRES DE FOOTBAll • La pratique du sport s'améliorant au fil des années, les conditions de l'arbitrage évol uent parallèlement , sous l'égide de l'International Board et de la Fédération internationa le de football association {FI FA).

• Au football , l'accélération du jeu, le renforcement des enjeux, la multiplication des épreuves et des matches- et la multiplication des fautes d 'arbitrage -, ainsi que la perception croissante du jeu à travers la télévision et les possibilités techniques que celle-ci offre de pouvoir immédiatement juger de la faute réellement réalisée par la multiplicité des points de vue (chaque match d'importance est désormais retran smis et enregistré par plusieurs caméras), la répétition des diffusions (replay) et les ralentis qui permettent de disséquer les scènes litigieuses, ont conduit l'International Board et la FI FA à prendre des mesures destinées à faciliter le travail des arbitres de champ : ces derniers sont à présent assistés par un quatrième arbitre et disposent depui s la saison 2003-2004, d 'un micro-oreillette pour communiquer avec leurs assistants.

• Les autorités internationa les du football ne sont pas favorables à l'introduction de l'arbitrage vidéo en cas de contestation d'u n but ou d'une action litigieuse dans la surface de réparation .

Leur argument est qu'une telle mesure risquerait de briser la continuité du jeu et d'allonger la durée des parties, rendant plus difficiles les relations entre le sport et la télévision .

• Des expérimentations sont menée s dans des catégories inférieure s ou dans des championnats secondaires.

Une mesure destinée à éviter des erreurs d'arbitrage sur les buts sera appliquée de manière expérimentale lors du mondial des moins de 20 ans au Chili, en 2008 : deux arbitres de buts seront chargés de vérifier si le ballon a franchi ou non la ligne de but.

Cette mesure est défendue par Michel Platini , actue l président de l'Union européenne de football association (UEFA) et membre de la commiss ion sur l'évolution du jeu à la FI FA • De son côté, la fédération italienne tente d 'obtenir l'accord de la FIFA pour expérimenter un système électronique comprenant plusieurs caméras dirigées vers la ligne de but, allié à des capteurs placés sur les montants des cages et à l'intérieur du ballon .

Pour l'instant , la FI FA dénonce le caractère coûteux et complexe de cette solution, qui mettrait en danger l'universalité du jeu.

• Au rugby, le passage au profes sionn alisme a permis d'instituer l'arbitrage vidéo : en cas de doute sur un essai , l'arbitre central invite un arbitre situé dans une régie vidéo installée dans l'enceinte du stade à étudier les différents enregistrements vidéos pris par plusieurs caméras opérant près de la ligne de but pour donner son avis.

l'ARBITRAGE EN DANGER l'ARBITRAGE DtCONSIDtlt • La déconsidération actuelle que connaît l'arbitrage , notamment au football , se nourrit de phénomènes tant internes qu'externes au jeu même .

• Au niveau interne, certa ins arbitres se laissent corrompre .

Un arbitre officiant dans le cadre de la Bundesliga , en Allemagne, a récemment été convaincu d'avoir arrangé des matches à la demande d'opérateurs de paris clandestins : l'accusé a été radié à vie.

En Italie, en 2006, à la suite du scandale surnommé Moggiopoli , la justice sportive a sanctionné plusieurs clubs de Serie A -la Juventus Turin a été rétrogradée en Serie B, et le Milan AC ainsi que la Fiorentina ont écopé de plusieurs points de pénalité pour la saison 2007-2008 .

Leurs dirigeants ont été reconnus coupables d 'avoir fait pression sur le responsable de la commission de nomination des arbitres afin d'obtenir la désignation d'arbitres acquis à leur cause .

Le principal accusé, Luciano Moggi , directeur sportif de la Juventus Turin , a été interdit d 'occuper une fonction sportive pendant cinq ans.

La fédération italie nne de football a chargé son arbitre le plus célèbre et le plus charismatique , Pierluigi Collina, de prendre en charge cette commission et de procéder au contrôle des arbitres .

• Sur le plan externe, les violences contre les arbitres augmentent soit du fait des joueurs eux-mêmes, soit des spectateurs ou des proches des joueurs.

• En 2005 , la Fédération française de footb all a recen sé 1,5 % de match es ayant posé des problèmes de maintien de l'ordre : agressions verbales et physiques , incivilités plus ou moins graves et atteintes aux biens- dégâts dans les vestiaires, contre les véhicule s des officiels ou des joueurs .

l'Observatoire des comportements a étud ié prés de 600 000 rencontres sur 1 000 000 envi ron disputées chaque année : 7 324 matches ont suscité des problèmes , 8 775 rencontres ont donné lieu à des incidents et 3 496 ont mis en danger les arbitres .

• En application de la loi sur le sport adoptée en 2006 , les contreve nants risquent une peine de cinq ans d'emprisonnement et une amende de 75 000 euros.

l' AMtLIOIATION DE LA FONCTION • La dégradation de la condition d'exercice de la fonction d 'arbitre se traduit par une crise des vocations .

La situation a conduit la puissance publique à prendre des mesures pour améliorer à la fois le statut de l'arbitre et ses conditions d'exercice de sa fonction .

• En France , la loi de 2006 portant diverses dispositions relatives aux arbitres, en plus de reconnaître que l'arbitre effectue une mission de service public et d'améliorer son statut fiscal, prévoit la création de nouvelles filières d 'accès à la fonction d'arbitre dans les fédérations, les écoles et les clubs ainsi que l'organisation d 'une journée nationale de l'arbitrage .

Enfin, elle impose une formation à l'arbitrage dans le programme de tous les brevets professionnels sportifs .

• Fin janvier 2008 , le secrétaire dans tous les sports.

d'État à la jeunesse et aux sports , Bet'llllrd L11porte, annonce l'organisation d'états généraux de l'arbitrage DE CÉLÈBRES ERREURS D'ARBITRAGE • L'arbitre peut être soupçonné de favoriser une équipe quand il prend plusieurs mesures successives contradictoires, la même faute -un hors-jeu , objectivement la phase de jeu la plus difficile à lire, ou une faute de main dans la surface de réparation - étant jugée différemment selon l'équipe en cause .

• Lors de la finale de la Coupe du monde de football 1966 opposant l'Angleterre à l'Allemagne de l'Ouest l'arbi tre suisse accorde un but à l'équipe anglaise alors que le ballon n'a pas franchi entièrement la ligne de but.

Ce but donne la victoire à l'Angleterre.

• Lors d 'un match de qualification France -Bulgarie en vue de la Coupe du monde 1978, l'arb~re écossais refuse de siffler un penalty net pour un attaquant français et accorde un penalty imaginaire à un attaquant bulgare .

• Lors du quart de finale Argentine­ Angleterre de la Coupe du monde de football1978 au Mexique, le joueur argentin Maradona dévie de la main le ballon que lui contestait le gardien anglais, le reprend du pied et marque le premier but argentin .

L'arbitre tunisien , loin de l'action , valide le but en dépit des protestations anglaises.

Aprés le match, Maradona revendique son acte d'antijeu en invoquant une aide divine : l'épisode reste dans les mémoires comme •la main de dieu de Maradona >.

• Lors du quart de finale de la Ligue des champions de football1997 opposant le Borussia Dortmund à l'Al Auxerre, l'arb~re espagnol annule un but français spectaculaire- sur un retourné -pour jeu dangereux.

Cette décision empéche le club bourguignon d'accéder à sa première finale européenne.

• Lors de la demi-finale de la Coupe du monde de rugby 1987 qui oppos e la France à l'Afrique du Sud, l'arbttre refuse l'essai français marqué à la fin de la partie , qui aurait permis à la France de l'emporter .

• Lors de la demi-finale des championnats du monde de handball 2007 opposant la France à l 'Allema gne, les arb~res suédois annulent pour une raison inconnue, le but égalisateur de l'équipe de France marqué à quelques secondes de la fin du match .. »

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