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L'ARETIN : Ragionamenti

Publié le 22/09/2012

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« L'Arétin fut à lui seul... l'opposition tout entière du XVIe siècle. Il est singulier qu'il n'ait pas été assassiné vingt fois. Un siècle plus tard, lorsque l'influence de Charles Quint eut tout avili en Italie, l'Arétin n'eût pas vécu six mois après avoir écrit... Les sots le calomnient, c'est le sort de l'opposition. Il a écrit des ouvrages fort indécents, mais moins dangereux, selon moi, que La Nouvelle Héloïse ou les sonnets de Pétrarque. « - Stendhal, cité dans le Dictionnaire des auteurs, Laffont et Bompiani, 1952...

« L'Aréiin. Photo Roeer-Vioilet. Les Ragionamenti (1534-1536) valurent àl'Arétin, auteur cé lèbre du Cinquecento,sa réputation d'au teur licencieux.

Aprèsavoir été pendant des siècles l'un des ou vrages les plus recherchés par les amateurs de pornographie, en même temps qu'un des plus honnis par la critique bien-pen sante, les Ragiona menti passent au jourd'hui pour l'œu vre maîtresse de l'Arétin et pour un document capitalduXVIe siècle. Ilsseront suivis en 1538 du Dialogue descours eten 1543 des Cartes parlantes. Né à Arezzo (d'où son sur nom) en1492, Pietro Bacci est mort en 1556. - Le livre Dialogues de courtisanes L9 ouvrage estdivisé en deux partiescomposées chacunede itrois journées. La scène de lapremière journée sedéroule à Rome ; sous un figuier,la Nanna raconte àAntonia la vie des nonnes. Le lecteur se trouve alors plongé dans un monde de perversion où lesdévotions quotidiennes ne sont qu'une trêve entre de furieuses joutesnocturnes.

Lors de la deuxièmejournée, la Nanna relatela vie des femmesmariées. L'auteur multiplie leshistoires decocus et enquelques lignestracele canevas de vaudevilles.

Lors de latroisièmejournée,laNanna expose la vie des courtisanes.

Lepremier jour de la seconde partie,laNanna enseigne à sa fille, la Pippa,le métier decourtisane.

La Pippa doitsavoir setenir ensociété tout enrestantputain jusqu'au bout des ongles, doit faire oublier leplus possible sa condition et veiller à saréputation d'honnêteté.

Maisconnaître lespréceptes du savoir-vivre nesuffit pas àassurer lafortune.

Il faut aussi que la Pippa apprenneà segarder desroueries deshommes - tel est l'objet de la deuxième journée - en même temps qu'à s'adapter àchacun d'eux pour endormir leur méfiance et les manœuvrer aumieux de sesintérêts.

Enfin,letroisième jour, la Nanna et laPippa, assises dans leur jardin,écoutent la Commère et laNourrice parlerdu «milieu »,c'est-à-dire desrapports entre les courtisanes et lesmaquerelles.

Lesentremetteuses sont, pour les maux causés par le désir d'amour,ce que les médecins sont pour lesmalades. L'Arétin au sommet de son art de conteur Cette œuvre est considérée comme lebréviaire de tous ceux qui s'adonnent àl'amour, car c'est unvéritable code de la vie galante, un manuel pratique de la vie amoureuse des courtisanes dontl'obscénité s'étale augrand jour.L'Arétin, dans sesRagionamenti, excelledans l'art du récit.

La syntaxecoupée d'exclamations mime le rythme de la langue parlée ; le vocabu laire plein desous-entendus licencieuxest sanscesseenrichi de néologismes forgés parl'Arétinlui-même.. »

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