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Aristophane et de Plaute

Publié le 22/02/2012

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aristophane
Inutile de chercher à savoir ce qu'ont bien pu être les événements de la vie d'Aristophane…. Il est, semble-t-il, né à Athènes vers 447 av. J.-C. et, sans doute, mort vers 380…. Qui plus est, il est peut-être présomptueux de faire une analyse décisive de ses oeuvres si, selon des témoignages, il écrivit une quarantaine de comédies, il n'en reste que onze. Il s'agit de Les Acharniens, Les Cavaliers, Les Nuées, Les Guêpes, La Paix, Les Oiseaux, Les Thesmophories, Lysistrata, Les Grenouilles, L'Assemblée des femmes, Plutus. L'ordre dans lequel elles sont ici citées est, a priori, l'ordre chronologique dans lequel ces comédies, qui sont les seules de l'Antiquité grecque qui demeurent dans leur intégralité, ont été écrites. Ces textes suffisent cependant pour reconnaître une oeuvre sensuelle, gourmande, vigoureuse. Elles suffisent aussi pour reconnaître une oeuvre politique qui dénonce les démagogues, la corruption, la crise des valeurs. Elle n'est pas pour autant la nostalgie d'un quelconque " bon vieux temps ". Aristophane, " inconnu ", ne cesse pas d'être un contemporain nécessaire. Platon lui aurait, le conditionnel s'impose, rendu cet hommage : " Les Grâces, cherchant un sanctuaire qui ne dût pas périr, trouvèrent l'âme d'Aristophane. ". Les grâces font rarement des erreurs. Les renseignements à propos de Titus Maccius Plautus, que l'on nomme Plaute en français, ne sont guère plus précis. Il serait né vers 251 av. J.-C. et il est mort, certitude, en 184. Il reste vingt et une de ses comédies. Combien en écrivit-il d'autres ? Nul n'en sait rien. Reste que la langue, triviale sans être vulgaire, qui est la sienne est la plus efficace qui soit. La morale, si s'en est une, de l'oeuvre de Plaute est absolument cynique. Dans un monde irrémédiablement corrompu où le hasard et la folie décident, faut-il le dire, arbitrairement de tout, seule une âme capable de ruses, d'intrigues et de calculs est en mesure de tirer son épingle d'un jeu où tout le monde triche. Néanmoins, selon Voltaire, Plaute est sans doute " ce que Rome a eu de meilleur ". Plaute est de même qu'Aristophane : un contemporain nécessaire.

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