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ARISTOTE: «La poésie est plus philosophique et d'un caractère plus élevé que l'histoire...»

Publié le 12/01/2004

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ARISTOTE: «La poésie est plus philosophique et d'un caractère plus élevé que l'histoire...»

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« Il s'agit donc d'étudier une situation : la fiction st l'organisation cohérente de la logique d'une action, action dot ondoit concevoir la naissance, le développement et le dénouement.

C'est au travers de ce déroulement que semanifestera le caractère des héros.

Ainsi le destin exemplaire d' Œdipe n'est-il pas dévoilé dans une seule pièce. Tandis qu' » Œdipe Roi » représente la quête de soi d' Œdipe , « Œdipe à Colone » prendra à charge l'apaisement d'Œdipe .

Deux actions : deux pièces. Platon voulait chasser les poètes de la citée idéale.

Les poètes, selon lui, pratiquent un art du mensonge, de l'illusion.

Imitant l'action des autres, ils incarnent un savoir qu'ils ne possèdent pas.

L'imitation d'action était pourPlaton l'indice du mensonge et de la duperie.

A l'inverse, Aristote , attentif à la procédure même de la construction poétique, décèle dans l'imitation, dans la représentation, une épuration du réel.

La fiction, l'imitation consiste àorganiser en un tout cohérent la nécessité d'une action, elle délivre une intelligence du réel en débarrassant lesactes de leur poids de contingence.

Elle permet ainsi au spectateur ou au lecteur un plaisir intellectuel, celui de lareconnaissance.

C'est le plaisir d'identifier, au travers de l'intrigue fictive, une pluralité d'actions réelles. Parlant des images, Aristote précise qu'en regardant une imitation d'une chose réelle, « on apprend à connaître ». C'est-à-dire que l'on identifie la forme du modèle, de e qui est représenté, mais en dehors de la matière de l'objet.(La peinture d'une pipe n'est pas en écume.) La représentation, l'imitation, nous élève donc toujours du particulier,du contingent, de la matière, jusqu'au général, à la forme, à l'intelligence. Or, ce plaisir intellectuel de la reconnaissance, de l'identification, explique en partie que l'on puisse prendre plaisir àvoir représenter fictivement des choses qui nous feraient horreur dans la vie. Aristote prétend que la représentation opère une « catharsis », une épuration des passions.

La question est d'importance, dans la mesure où elle est un réponse à Platon , mais aussi parce que toute notre tradition théâtrale est traversée par le problème de la moralité du théâtrale et de l'œuvre d'art.

Là où Platon affirmait que le plaisir pris au spectacle flatte en nous ce qu'il y a de plus bas, nous fait partager ces passions que sot la pitié et la frayeur, etnous pousse à sympathiser avec des actions immorales, Aristote répond par la théorie de la « catharsis ». « Il faut agencer l'histoire de telle façon qu'en apprenant les faits on frissonne et qu'on ait de la pitié devant les événements.

C'est bien ce que l'on éprouverait en apprenant l'histoire d'Œdipe. » La représentation substitue le plaisir à la peine que sot naturellement pitié et terreur.

Car ce n'est pas devant lesévénements réels que l'on frisonne, mais devant une représentation déjà épurée, par u regard cette fois pourvud'intelligence.

Si nous aimons les peintures des choses horribles, c'est qu'on y contemple les « formes » et « qu'en les regardant on apprend à connaître. » La proximité de l'art et de la philosophie provient de deux éléments.

D'une part le processus même de la création consiste à délivrer l'intelligence d'une action.

D'autre part cette intelligence engendre une épuration despassions nocives.

Si l'époque moderne nous a appris à voir dans l'histoire tout autre chose qu'un récit servile desévénements, Aristote nous aura enseigné la haute valeur intellectuelle de l'art, qui consiste à nous éclairer sur une action en mettant à jour ce qu'elle a de général.

Le théâtre et le roman moderne nous ont appris que la leçond'Aristote valait aussi pour les caractères.

Ne parle-t-on pas de « tartufferie » et de « bovarisme ».. »

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