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Art poétique, l' [Nicolas Boileau] - fiche de lecture.

Publié le 01/05/2013

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Art poétique, l' [Nicolas Boileau] - fiche de lecture. Art poétique, l' [Nicolas Boileau], poème en quatre chants de Nicolas Boileau, publié en 1674, et qui développe les principes supposés universels présidant à l'élaboration d'une oeuvre d'art. Le chant I énonce les préceptes généraux de la poésie auxquels répondent au chant IV des préceptes moraux. Ils encadrent le cha...

boileau

« ART POÉTIQUE.

Traité en quatre ch ants et en vers de Nicolas Boileau, dit Boileau- Despréaux (1636-1711), p ub lié dans les Œuvres diverses à Paris chez Denis Thierry en 1674.

L'An poétique n'a pas peu contribué à la réputati on d'un Bo il eau législateur e t dogmatique.

A tort.

L'ouvrage s'inscrit dans une longue lignée de trai­ tés : l'An poétique (1 639) de La Ménar­ dière, la Pratique du théâtre (1657) de l 'abbé d'Aub ignac, le Discours du poème bucolique (1657) de Colletet; et il pré­ cèd e de p eu les Réfl e xions sur « la Poéti­ que» d'Ari s tot e du père Rapin (1674).

Ni seul de son espèce ni ma nües te du clas sicisme, dont les princi pes sont déjà co nnu s, il naît de conversations e ntre les lettrés que réunit chaque se maine , en so n hôtel , Guillaume de Lamoignon , premier président au Parlem ent de Paris, et au xq uelles Boi­ leau participe depuis 1667, en co mpa­ gni e du père Rapin, de l'abbé Fleury, de Pellisson et même de Bossuet .

On y débat essentiellement d'esthétique et de littérature .

Le chant 1.

de 232 vers.

énum ère les principes généraux de la poésie : sans don inné.

nul ne peut être poète (v.

1-6) : les différents genres poétiques (v.

7-26): la prééminence de la raison (v.

27 -63) : la variété nécessa ire des tons (v.

64- 1 02) : les lois de la versification et l'é loge de Malherbe (v.

1 03- 146): le respect de la la ngue (v.

147-152) et la nécessité d'un travail patient et scrupuleux (v.

1 53-174): l es qua lités d'un bel OI.M"age (v.

175-182) ; les bienfaits de la critique, quand elle n'est ni flatteus e ni mesquine (v .

183-232).

Le chant Il, de 204 vers.

est consacré à l'étude des « petits genres» : l'idylle (v.

1-37) ; l 'élégie (v.

38-57): l'ode (v.

58-81); le sonnet (v.

82- 1 02) : l'épi gramme (v.

1 03-138) ; le rondeau.

la ballade et le madrigal (v.

139-14~): la satire (v.

145 -180) ; les vaudevilles (v.

18 1-190) ; « Il faut même en chansons, du bon sens et de l'art» (v.

191 ).

Précepte final : « Ma is pour un vain bon­ heur qui vous a fait rimer 1 Gardez qu'un sot orgueil ne vous vienne enfumer» (v.

1 95-196).

Le chant Ill, de 428 vers.

précise les règles des grands genres : la tragédie, r épopée et la comé­ die.

La tragédie (v.

1- 159) : rappel de la doctrine de l'imitation, des trois unités : défirnition du vra i et du vraisemblable.

du caractère du héros tragi­ que ( « Toutefo is aux grands cœurs donnez quel­ ques faib lesses».

v.

1 04), des bienséances; nécessa ire conformité du ton du personnage à ses sentim ents et à sa situation.

L'épopée (v.

160- 334) qui «Se soutient par la fable et vit de fic­ tion » (v.

162) : condamnation du merveilleux chrétien : les qualités du sujet et du héros épi­ ques (refus de raJiégorie et valeur éclatante du personnage) : la narration vive, pressée ; la description rapide ; éloge de Virgile et d'Homère ; diatribe contre Desmarets de Saint­ Sorl in.

La coméd ie (v.

325 -428) : bref historique du genre : nécessité d'étudier la « nature », d'observer« chaque âge » qui « a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs» (v.

374 ) ; éloge réservé de Moliè re(« Dans ce sac ridicule où Scapin s'en ve­ loppe 1 je ne reconnais plus l'auteur du Misan­ r:htope ».

v.

399-400) : condamnation de la farce.

Le chant N, de 236 vers, traite de la poésie et du poète : « Dans rart dangereux de rimer et d'écrire 1 tl n'est point de degrés du médiocre au pire » (v.

31- 32) ; la poésie ne supportant pas la médiocrité, se méfie r des flatteries e t des sots (v.

41-84) : plaire et i nstrui re sont les fonctions de l'art (v.

85-96) ; ne pas verser pour autant dans un mora lisme sévère (v.

97- 1 1 0) : la dign ité d e l'écrivain, la fonction civilisatrice de la poésie jadis, la condition de l'écriva in (v.

167-192): éloge de Louis XN, de Come ille.

de Racine, de Benserad e et de Segrais.

Avec et après beaucoup d'a utre s, Boi­ leau livre se s propres concep tion s : l'œuvre n'est donc nullement une table de la loi.

Elle n'a pas davantag e la séche resse d' un code : des historiques, des digressions, des anecdotes -tell e celle d'un Florentin qui « De méchant médecin devient bon arc hit ec te » (ch ant IV) -égaient le propos.

11 n'en. »

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