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L'art est-il réductible à la technique ?

Publié le 18/12/2010

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technique

1) La séparation de l’art et de la technique.

2) L’art est une production technique.

3) Il faut aussi du génie

4) La modernité contre la séparation de l’art et de l’artisanat.

 

technique

« qui diffusent une lumière vivifiée par le verre.

Les églises gothiques cherchent à rompre avec l'obscurité romane, dela manière, les édifices de l'architecture de fer concentrent leurs efforts à la création d'espaces clairs et plus aérésque les édifices de pierre.

La prédominance des verticales, la prédominance des vides sur les pleins, et la légèretéde l'ossature apparente firent espérer que naîtrait un style en qui revivrait, l'essentiel du génie gothique, rajeuni parun esprit et des matériaux neufs.

Par exemple, le fer a l'avantage d'augmenter les portées de piliers, des voûtes etd'augmenter la taille des édifices, que ce soit du point de vue de la hauteur des tours ou des nefs.

Ainsi desinnovations techniques ont été à l'origine de nouveaux styles architecturaux, la passage du style roman au stylegothique en est la preuve. 3) Il faut aussi du génie Loin de s'accrocher à la matérialité des sensations et à l'objectivité des souvenirs, l'homme de génie trouve desmotivations d'un autre ordre que le reste des hommes.

L'universalisation de la sensibilité, l'amplification de lamémoire et de l'imagination, l'exaspération de la vision engendrent chez lui le désir de « donner corps auxfantômes » qui le hantent. S'efforçant de définir cette « je ne sais quelle qualité d'âme particulière » qui est propre au génie, l'esthéticien ne trouve aucun terme qui lui convienne ; mais il évite cependant une réduction définitive aumystérieux physiologique dans la mesure où il dote le génie de « l'esprit observateur », qui possède lui-même quatrecaractères : la spontanéité, la divination, la diversification, la faillibilité.

Le génie est ce vrai « sixième sens » quecherchait Hutcheson. Kant définit le génie comme « talent ou disposition innée par laquelle la nature donne des règles à l'art ». L'ingenium du génie ne ressemble à aucun autre ; et il devient par là même source d'une nouvelle mesure pour le jugement. Mais, si le génie donne ses règles à l'art, il le fait en tant que nature, c'est-à-dire sans passer par l'intermédiaire de la catégorie comme source de détermination.

Causalité aveugle, puisque dépourvue deconcept, il ignore les conditions de sa création.

Mais sa fantaisie « court d'un bout de l'univers à l'autre pourrassembler les idées qui lui appartiennent ».

Et ce qu'on appelle génie n'est, pour reprendre l'expression de l'éveilleurde Kant, Hume La faculté de représenter des Idées esthétiques est le génie.

Mais le génie est lui-même un présentde la Nature : c'est donc la Nature qui se révèle dans et par l'art ; et elle ne se révèle jamais mieux que dans l'art,dans l'unicité des œuvres du génie. 4) La modernité contre la séparation de l'art et de l'artisanat . Parce qu'il intervient après la révolution formelle de l'impressionnisme, l'art dit d'avant-garde des années 1910-1925reprend ces questions dans des termes tout contraires.

La base idéologique commune aux jeunes peintres de l'avant-garde est l'acceptation, comme fait de culture, de la modernité technique : celle de la productionindustrielle et celle aussi de la vie quotidienne dans le milieu urbain mécanisé.

Cette acceptation implique que lacréation artistique est toujours solidaire des procédures historiques de transformation et de maîtrise de lamatière ; qu'elle l'est donc nécessairement aussi de ses modalités techniques les plus actuelles. Telle est une des causes des scandales souvent très violents qui scandent l'histoire de cette avant-garde.

Celle-ci refuse ladisjonction de l'art et du travail, demande au contraire leur intégration.

Le problème des relations de principe entrel'art et la technique devient le problème pratique d'une nouvelle insertion active de l'art dans la sociététechnicienne, en tant que mode réel du travail social.

L'art d'avant-garde prétend intervenir dans la production desformes, en relation positive avec la production industrielle et technique.

Il entend coopérer, selon sa fonction propred'ordonnateur de l'imaginaire collectif, à la transformation des rapports sociaux.

C'est pourquoi le mythe de lamachine et son image elle-même reviennent comme obsessionnellement dans des œuvres aussi diverses que cellesde certains cubistes (Léger, Delaunay), celles des futuristes italiens, des constructivistes russes, du néo-plasticismetel que le définit Mondrian, de Dada. Pour l'avant-garde, la technique moderne, en tant qu'application de modèles scientifiques, appelle une invention analogue de nouveaux modèles combinatoires des formants picturaux, qui soientégalement susceptibles d'applications techniques, particulièrement dans le domaine de l'architecture, de l'urbanisme,de l'environnement. Conclusion. Il est évident que la maîtrise d'une technique ne peut suffire à être un artiste, tout au plus un artisan.

Cettemaîtrise technique est pourtant la base d'un certain nombre d'art proche de la matière, comme l'architecture, lasculpture.

Aussi, il y a une dimension spirituelle dans l'art, la capacité à faire incarner un sens, de l'intelligible dans lamatière qu'une technique seule ne peut exprimer.

Cette capacité à exprimer une intériorité, du sens dans unematière est le génie ou le talent, qui n'est rien sans maîtrise d'une technique.. »

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