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Arthur KOESTLER : Spartacus

Publié le 24/09/2012

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L'importante documentation historique utilisée par Arthur Koestler ne lui a livré ni le "programme", ni l'idée commune qui firent l'unité de l'armée des esclaves. "Cependant de nombreuses allusions indiquent qu'il dut exister un semblant de programme "socialiste", établissant que tous les hommes nais sent égaux et rejetant une distinction entre hommes libres et esclaves qui découlerait d'un ordre naturel", note l'auteur." D'autres indications suggèrent également que Spartacus aurait tenté de fonder une communauté utopique reposant sur la propriété commune, notion totalement étrangère au prolétariat romain avant l'avènement du christianisme primitif."

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« Né à Budapest et élevé à Vienne, Arthur Koestler (1905-19 83) a d'a­ bord écrit en hon­ grois, puis en alle­ mand .

"Spartacus appartient à la fin de ma période alleman­de", note /'auteur , qui écrivit en anglais à partir de 1940, date à laquelle il se fixa à L ondres.

Le livre Tragique cul-de-sac A l'ava nt-veille des jeux de Capoue, où doivent "co mbattre et mourir " les fameux gladiateurs de l'école de Lentulus Batuatus , soixante-dix d'entre eux brisent leurs chaînes et s'enfuient.

Parmi eux : Crixus le Gaulois, "un homme terrible, ma ssif , avec une tête de phoque, des mouvements lents et dan­ gereux", et Spartacus le Thrace, "calme et sympathique, tou­ jours vêtu d'une peau de bête" .

Continuellement grossie d'autres révoltés, la petite bande d'es claves commence alors une fuite en avant animée par un idéal désespéré, et dont la seule issue sera la mort.

Au-delà du récit d'aventures et de la personnalité ambiguë d'un prince des gladiateurs qui était "de la race des chefs", au-delà même du roman historique et de l'extrême rigueur du détail, prend place un véritable essai poli­ tique : Spartacus est finalement victime de la "loi de la dévia­ tion" , qui, selon Koestler , contraint nécessairement le leader en quête de son utopie à être "impitoyable au nom de la pitié".

Les grands parallèle s de l'histoire S partacus constitue le premier volet d'une trilogie (les deux autres étant Le Zéro et l'Infini et Croisade sans croi x) qui a pour leitmotiv le problème de l 'éthique politique, "autrement dit savoir si, et dans quelle mesure, la fin justifie les moyens" , précise Arthur Koestler dans une postface rédigée en 1965.

"Problème aussi vieux que le monde , mais qui m 'a obsédé pen­ dant une phase décisive de ma vie", continue l'auteur qui rap­ pelle avoir adhéré au parti communiste de 1931 à 1938 , année au cours de laquelle il achève d'ailleurs Spartacus.

C'est l'occas ion pour Koestler d'établir des parallèles entre le l" siècle de l'ère chrétienne et l'époque à laquelle il vit : "Mes désillusions successive s en ce qui touchait le Parti atteignirent un stade aigu en 1935 , année qui vit( ...

) les premières purges et les premières vagues de la Terreur qui devait éliminer la plu­ part de mes camarades.

Ce fut pendant cette crise que je com­ mençai d'écrire Spartacus , l'histoire d'une autre révolution dénaturée .". »

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