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Article de presse: L'Autriche libre et indépendante

Publié le 22/02/2012

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autriche
15 mai 1955 - Le 15 mai 1955, des centaines de milliers de Viennois chantent et dansent dans les rues illuminées de la capitale autrichienne pour fêter la signature du traité d'Etat. Antoine Pinay, Harold Macmillan, John Foster Dulles et Wiacheslaw Molotov, ministres français, britannique, américain et soviétique des affaires étrangères, se sont rencontrés quelques heures plus tôt près de la place Staline, où s'élève l'imposant monument à la gloire de l'armée rouge. Ils ont paraphé le traité historique, composé d'un préambule, de neuf parties avec trente-huit articles, deux annexes et cinq listes... Après dix-sept ans de période trouble, l'Autriche est à nouveau un pays indépendant et souverain. Le 12 mars 1938, jour de l'Anschluss, beaucoup de citoyens de la capitale autrichienne accueillent les unités de la Wehrmacht avec des fleurs. Pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale, la situation juridique du pays est ambiguë. L'Etat autrichien, inexistant, ne peut être en conflit avec quiconque. Au printemps de 1945, les Soviétiques à l'est, les Britanniques au sud, les Américains et les Français à l'ouest, pénétrèrent dans le pays. Les quatre vainqueurs fixent les limites de leurs zones d'occupation respectives. Les Autrichiens, malgré les privations et les angoisses, " redécouvrent " leur identité nationale, mais aussi la démocratie, que protègent, paradoxalement, les 352000 soldats étrangers stationnés sur le territoire. A partir de ce moment, se poursuivent des discussions interminables pour fixer le statut juridique international de la future République autrichienne. La 374e réunion interalliée sur le traité d'Etat sera la dernière : c'est l'adoption du document final. Quelques jours après la signature, le conseil national autrichien vote à l'unanimité la " neutralité éternelle " du pays. Le 19 décembre 1955 à l'aube, le dernier soldat étranger, de nationalité soviétique, quitte le pays. L'Autriche est enfin libre. THOMAS SCHREIBER Le Monde du 12-13 mai 1985

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