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DE L'ARTISANAT A L'AUTOMATISME

Publié le 20/09/2011

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L'artisanat s'est perpétué dans les campagnes jusqu'en plein XXe siècle. Le métier de charron. par exemple, coexista avec l'industrie jusqu'au triomphe de l'automobile. Depuis 1830, la fabrication des roues de voitures était industrialisée; les charrons ne disparurent cependant pas. et adoptèrent le nouveau procédé consistant à préparer un cercle de fer fermé par soudure.

 

« semer en 1855 et des frères Martin en 1864 (voir Isaac 3", p.

134).

La main­ d'œuvre garda néanmoins une part im­ portante dans la métallurgie lourde durant tout le XIX" siècle.

Dans cette entreprise anglaise, en 1836, une vingtaine d'hommes est né­ cessaire pour forger une ancre de ma­ rine.

Tandis · qu'un groupe de manœuvres actionne le treuil commandant le va-et­ vient d'une masse qui s'abat rythmique­ ment sur la.

lourde pièce de fonte incan­ descente, trois autres s'emploient à fa­ çonner celle-ci à coups de marteaux.

Seuls des tabliers de cuir les protègent contre la chaleur irradiée par le métal incandescent.

(Ph.

City Art Gallery.) 5.

Un laboratoire en 1885 (Musée Carnavalet) Le vigoureux essor au XIX" siècle de la science chimique (voir Isaac 3•, p.

262), fondée à la fin du XVIII" par Lavoisier , ne tarda pas à donner naissance à une puissante industrie.

Au demeurant les liens entre la science pure et le progrès industriel furent réciproques.

Le réchaud à gaz qu'on distingue à gauche, sur la première des tables.

rappelle par sa seule présence combien la science et l'industrie étaient alors solidaires.

L'in­ dustrie du gaz d'éclairage ne mettait pas seulement une source d'énergie commode à la disposition des chercheurs.

mais la gamme des sous-produits de la distillation de la houille a considéra­ blement élargi le champ de leurs connais­ sances, et permis de poser les bases de la chimie organique.

La seconde moitié du x1x• siècle vit d 'autre part la chimie présente dans tous les champs d'activité humaine.

C'est ainsi que la ville de Paris, 1m1tant l'exemple donné par Londres et Berlin , fonda en 1878 le Laboratoire de la Pré­ fecture · de police, chargé de la surveil­ lance des produits et denrées alimen­ taires : le progrès des falsifications du vin, en particulier, requérait en effet une détection armée de toutes les ressources de la science moderne.

Le laboratoire connut un développement rapide, et étendit considérablement le champ de son activité .

On notera l'importance relative du laboratoire, en 1885.

Les locaux sont clairs et spacieux , bien équipés en appareils .

Il convient de comparer ce la­ boratoire utilitaire aux conditions dans lesquelles ont travaillé par exemple Pierre et Marie Curie (voir Isaac 3".

p ..

261 ).

Dès la fin du x1x• siècle, cepen­ dant , les grandes firmes chimiques allemandes ou américaines consacraient des sommes considérables à la re­ cherche pure.

(Ph.

Hachette.) 6.

Automatisme chez Usinor Immensité de cette halle longue de 700 mètres au total, où un train lami­ neur géant construit de 1962 à 1964 transforme de grosses barres d'acier en produits finis, poutrelles, cornières, etc .

Absence de toute présence hu­ maine visible : la technique moderne (voir Isaac 3".

p.

388) déploie toute sa puissance dans cette image du train universel d'Usiner.

à Longwy.

L'auto ­ matisme règne ici en maitre.

Tous les mouvements sont en effet commandés de la cabine visible au centre de la photographie, soit à l'aide de boutons poussoirs , soit au moyen d'un tableau orchestrant une marche entièrement automatique .

Insonorisée et climatisée, cette cabine est en outre équipée d'écrans de télévision permettant de contrôler la marche des opérations .

Les grands cadrans qu'on distingue à droite servent à mesurer l'écartement des cylindres des laminoirs, qui est réglé lui-même par des moteurs électriques .

Les barres incandescentes ( 1 200°) qui traversent l'image comme deux traits de feu sont laminées en va-et-vient sur des cages « reversibles ».

et se dirigent vers les installations visibles à l'arrière­ plan.

où le laminage s'achève en continu .

La puissance totale mise en œuvre ici s'élève à 35 000 CV, soit l'équivalent de quinze locomotives électriques.

A lui seul, ce train géant est capable d'assu­ rer la moitjé environ de la production française dans sa gamme de fabrication , soit 38 000 tonnes .

(Cl.

Usiner.

Photo Lacheroy .). »

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