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L'artiste n'est-il qu'un idéaliste ?

Publié le 18/12/2010

Extrait du document

1) L’art comme représentation d’une idée selon Platon.

2) L’art comme révélation de l’idée.

3) L’artiste expose un monde divin.

« 3) L'artiste expose un monde divin. L'œuvre installe un monde, ce n'est pas elle qui est installée.

L'œuvre rayonne, elle a une aura.

Il se fait souvent unsilence quasi religieux face à une œuvre d'art digne de ce nom.

A l'exemple du romantisme qui a voulu rénover lesentiment religieux, la peinture de Caspar David Friedrich, Le retable de Tetschen , peinture de paysage représentant un Christ sur une montagne éclairée par le soleil Une œuvre d'art ne mérite pas un discours mais une prière car lacontemplation d'une peinture élève notre âme vers Dieu.

La contemplation esthétique est une expérience intimed'union avec l'esprit du Créateur.

Cette pensée qu'on pourrait appliquée au Retable exprime ce désir d'union de la nature, de l'art et de la religion en vue d'une certaine totalité.

On raconte qu'ayant refusé la présence d'un tiers lorsd'un voyage, il aurait affirmé : « Je dois être entièrement seul avec moi-même.

Et je sais que si je suis seul, c'estpour percevoir la nature complètement.

Rien ne doit s'interposer entre elle et moi .Pour devenir ce que je suis, jedois me donner tout entier à mon environnement, me fondre dans mes nuages et mes rochers.

Mon meilleur amiserait à mes côtés, il me détruirait.

» Friedrich se range dans une solitude qui peut le couper de la réalité mais quiest au bénéfice de l'art.

L'artiste est dans un état méditatif, où les éléments naturels ne lui sont plus étrangers.L'esprit du contemplateur n'est plus prisonnier d'aucune rationalité ou contrainte sociale.

Il voit la nature comme aupremier jour de la Création dans un certain étonnement, il voit les choses comme si elles étaient neuves et chargéesde leur pleine signification.

On comprend que l'artiste crée un autre monde, par forcément étranger à celui qu'onconnaît mais différent, un monde né de sa subjectivité à l'écart des contraintes sociales. La beauté selon le philosophe et peintre Carus se définit par l'interpénétration de la Raison et de la nature qui faitécho à la révélation de Dieu dans le monde.

L'idée de l'essence divine apparaît en même temps que la nature.

Le moientrant en contact avec cette infinité ressent la beauté, car il a atteint sa fin ou sa satisfaction esthétique.

Lebeau romantique se définit par le triple accord de Dieu, de l'homme et de la nature .

Il n'y a rien d'autre de beau que cette présence du divin dans la nature. Cette idée rejoint celle de Schelling selon laquelle la beauté est le point de coïncidence du réel et de l'idéal et que l'art est l'expression de l'esprit infini, tel qu'il se révèle dans le fini.

L'infini nese donne que dans une intuition, dans une vision immédiate et non médiatisée.

Carus dans la Lettre VIII redira que ce qui est beau, exprime une essence divine dans un dessin pur de l'essence de la matière.

L'artiste doit apprendreà parler le langage de la nature, affirmer et aiguiser son regard afin d'y voir le divin.

Le commun des hommes ne voitpas la poésie des phénomènes atmosphériques et ne consulte le ciel que pour la vie quotidienne.

Cettemanifestation permanente du divin se doit de trouver une nouvelle forme d'expression libre de tous carcans quiétoufferait cette vision à la fois directe et métaphysique de la nature. Conclusion. L'idéalisme en soit n'est pas condamnable.

D'autant plus que l'art n'est pas complètement idéaliste dans la mesureoù il doit passer par la matière pour arriver à ses fins.

L'artiste exprime une idée, il est capable de donner unenouvelle dimension à la matière et c'est en cela qu'il est idéaliste.. »

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