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Les arts appliqués : Arts du tissage et de l'aiguille. La broderie. - La dentelle

Publié le 26/11/2011

Extrait du document

La broderie est un travail qui consiste à orner un support fait de tissu ou de cuir. Elle diffère de la tapisserie et du tissage car elle suppose un fond déjà existant. Elle s'exécute à l'aide d'une aiguille ou d'un crochet qui sert à fixer sur l'étoffe les fils de toutes natures destinés à la décorer. Des paillettes, pierres précieuses, perles vraies ou fausses, cabochons, verroteries entrent parfois dans l'ornementation. La combinaison des fils et des couleurs permet des compositions de toutes sortes : motifs ornementaux, fleurs, fruits, personnages isolés ou groupés. Aucun métier n'entrave la liberté ou la fantaisie du brodeur. Le dessin établi puis reporté sur le tissu peut être choisi en toute fantaisie.

« 13710 ARTS APPLIQUES Ere chrétienne BYZANCE.

-Si le luxe de la broderie avait été grand à Rome, il le fut bien davan­ tage encore lorsque l'Empereur Constantin eut établi le siège de l'Empire à Byzance.

Le Nouveau Testament fournissait des thè­ mes pour la décoration des tissus.

Les mo­ saïques de Saint-Vital à Ravenne nous per­ mettent de nous faire une idée de la somp­ tuosité avec laquelle on ornait de broderies les vêtements.

Toute une adoration des Mages étaient brodée sur le manteau de l'Impératrice Théodora.

Nous devons à Paul­ le-Silentiaire la description d'une belle bro­ derie ornant la nappe de communion de Sainte-Sophie : le Christ figurait vêtu d'or et de pourpre accompagné de saint Pierre et de saint Paul et des détails très précis ajoutaient à l'agrément de la composition.

On peut dater avec exactitude les broderies liturgiques qui nous sont restées : le pal­ lium de saint Césaire (501 à 542 environ) est la plus ancienne broderie qui ait été conservée; elle se trouve à Notre-Dame-de­ Major près d'Arles; elle est décorée de lièvres bleus sur fond jaune et de lièvres jaunes sur fond rouge.

Le monogramme du Christ y figure en soie rouge et brodé à plat.

Au musée de Cluny on peut voir les vêtements de Morard, abbé de Saint-Ger­ main-des-Prés.

Dne des pièces capitales, probablement exécutée en Orient par des ouvriers que la querelle des Iconoclastes avait chassés de Constantinople, est la broderie du Trésor de Bamberg.

Un empereur, peut-être Cons­ tantin, est représenté à cheval dans sa ma­ gnificence recevant l'hommage de deux fem­ mes qui personnifient probablement l'Orient et l'Occident.

On note un mélange d'influen­ ces orientales et byzantines; cette double marque se reconnait également dans la pièce appelée le suaire de saint Lazare qui fait partie du trésor de la cathédrale d'Au­ tun.

Au Vatican est conservée la dalmatique du Pape Léon III, envoyée sans doute de Constantinople à Rome et qu'il faut vrai­ semblablement dater de la fin du XII" ou du début du xm• siècle.

Le sujet représenté est la glorification du Christ sur la Terre et dans le Ciel et la Transfiguration.

C'est un chef-d'œuvre d'inspiration uniquement chrétienne.

A la cathédrale de Sens, on peut voir un bonnet hémisphérique à dix côtés Page2 brodés de galons d'or et la chasuble dite « de Thomas Becket :.

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MOYEN AGE EN OCCIDENT.

-Des mar­ chands grecs dès le Moyen Age portaient dans les foires des étoffes brodées à Byzance et qui rencontraient un très grand succès.

Au IV" et au V' siècles des écoles s'instal­ lèrent dans les monastères, des ateliers pour former des ouvrières qui décoraient des vê­ tements sacerdotaux et .

des ornements d'église.

Très vite se fondèrent des ateliers privés qui travaillaient sous la surveillance du clergé et sous la direction des princes­ ses.

Sainte Gisèle, sœur de Charlemagne, avait installé des ateliers en Aquitaine et en Provence.

Adelais, femme d'Hugues Ca­ pet, donria une chape à l'église Saint­ Martin de Tours, et enfin le nom de la reine Mathilde est attaché à la fameuse broderie de Bayeux.

Du x• au xu• siècle se fait encore sentir l'influence de Byzance et de l'Orient personnages et animaux ont des attitudes hiératiques, une toile brodée de fil, con­ servée dans le Trésor de la cathédrale de Sens est l'un des exemples le plus intéres­ sants de ce style.

Jusqu'à la fin de l'époque romane les compositions seront symétri­ ques.

Au musée des Tissus, à Lyon, on peut voir une chape du début du xu1• siècle présentant des entrelacs et méandres tout à fait orientaux, des symboles évangéliques très byzantins tandis que dans d'autres parties se reconnait une disposition plus libre.

Peu à peu d'autres influences se subs­ tituèrent au courant byzantin, les brode­ ries s'inspirèrent des manuscrits, sculptu­ res et enluminures.

Au xm• siècle, la nature inspire plus di­ rectement les brodeurs, Ils observent les plantes et les copient d'une façon plus exacte.

Les décors architecturaux jouen.t un rôle de plus P,n plus important; le dessin se fait plus souple et plus correct.

La fi­ gure h:umaine est représentée d'une façon plus ·heureuse et les gro~pes mieux com­ posés.

Ce sont surtout les trésors des égli­ ses qui nous ont gard; des spécimens de oes broderies; pourtapt on peut voir une très belle pièce au Musée du Cinquan­ tenaire de Bruxelles : l'antependium de RuPERSBERG et au Musée de Cluny UJJ pare­ ment provenant de l'ancien hôpital de Ma­ liii!Cs et représentant de111 arcatures trilo­ bées sous lesquelles sont disposés de saints personnages.

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